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Top 14 - À Perpignan, Ronan O’Gara (La Rochelle) n’en a pas cru ses yeux

  • Le manager rochelais Ronan O'Gara à l'échauffement avec son groupe
    Le manager rochelais Ronan O'Gara à l'échauffement avec son groupe Icon Sport - Hugo Pfeiffer
Publié le Mis à jour
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Entre une défense trop friable et une fébrilité maladive dans la zone de marque, les Rochelais ont livré une prestation aux allures de cauchemar pour le manager.

Pendant des minutes qui ont semblé durer une éternité, Ronan O’Gara est resté figé sur son siège, au sommet de la tribune Chevalier, samedi, sur les coups de 17 heures. Le manager irlandais, bouche bée, yeux écarquillés, tentait de s’extirper d’un mauvais rêve. « Je n’ai pas les mots, c’est un cauchemar », soufflait un peu plus tard le maître d’œuvre du Stade rochelais.
À Aimé-Giral, les Maritimes ont livré une prestation indigne d’un vice-champion de France et d’Europe en titre. Avec un zéro pointé au classement et des statistiques accablantes dans le détail : seize pénalités concédées et autant de balles perdues, 22 % de plaquages manqués, dix ballons de perdus dans les rucks… « On a oublié beaucoup de choses dans ce match : notamment de marquer et de mettre de l’agressivité », pestait l’ancien ouvreur. La Rochelle a reçu une double leçon en terres catalanes : dans l’engagement, comme si elle ne s’était pas préparée au combat, et dans le réalisme, malgré des cadres en nombre sur la pelouse. Le plus frustrant des paradoxes pour Ronan O’Gara vient de cette inefficacité coupable : les visiteurs ont comptabilisé trente-trois défenseurs battus pour seulement deux essais. Dans les zones de marque, les finisseurs ont démontré une fébrilité inattendue pour des joueurs de ce niveau : on a vu Levani Botia et Jéremy Sinzelle échapper des ballons sur la ligne d’en-but, Facundo Bosch commettre un en-avant tout seul sur une contre-attaque ou encore Kévin Gourdon gâché un deux contre un d’école, juste avant le premier essai catalan : « Je n’ai pas spécialement bien joué. Le tournant du match, c’est cette action. Je suis un peu dans le rouge, je manque de lucidité sur le coup. »

 

« Ça va être difficile à digérer »


La franchise du troisième ligne l’honore mais le malaise rochelais dépasse largement son cas. Comme si le syndrome de la saison d’après ne touchait pas le champion, cette fois, mais le finaliste : « C’est le moment de se regarder dans le miroir, insistait O’Gara, éminemment déçu. Ce sont les mêmes symptômes de faiblesse qu’en début de saison. Ça va être difficile à digérer. Il y a beaucoup de choses à réfléchir. » De la maladive maladresse dans les tirs au but à l’inhabituelle fragilité défensive, la séance de remue-méninges promet de s’étirer sur des heures et des jours. Mais si cette cinquième défaite de la saison, chez un promu, fait tâche et vient casser la belle dynamique d’octobre, la remise en question attendue du côté de Marcel-Deflandre pourrait s’avérer salutaire. Autrement plus que le stage de Canet-en-Roussillon… Vu l’œil noir de Ronan O’Gara samedi soir en quittant Aimé-Giral, les Rochelais peuvent s’attendre à de sérieuses secousses en ce début de semaine. Après leur pire prestation de la saison, personne n’y trouvera à redire.

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