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XV de France - Technique - Deux ouvreurs sur le terrain pour les Bleus : qu’est-ce que ça change ?

Par Rugbyrama
  • En alignant deux ouvreurs, Matthieu Jalibert et Romain Ntamack, le staff français s’ouvre le choix des options tactiques.
    En alignant deux ouvreurs, Matthieu Jalibert et Romain Ntamack, le staff français s’ouvre le choix des options tactiques. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany - Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Alors que le XV de France a fait le pari d’associer deux ouvreurs au milieu du terrain avec Matthieu Jalibert et Romain Ntamack, les Pumas font le choix inverse : jouer sans le moindre ouvreur de formation, mais en alignant, à la place, des joueurs rapides et capables de remporter leurs duels.

À en croire l’entraîneur des trois-quarts du XV de France Laurent Labit, l’association de Matthieu Jalibert et Romain Ntamack en 10-12 n’est nullement due au hasard des blessures d’Arthur Vincent ou Virimi Vakatawa : « Il y a un petit moment que cette association est dans notre tête et qu’on veut voir ce que ça peut donner. Même si Arthur Vincent ou Virimi Vakatawa étaient là, on l’aurait travaillée de la même façon sur ces deux semaines-là », assurait le technicien cette semaine en conférence de presse.
Pourquoi ? Pour toutes les raisons que l’on a déjà exposé dans ces colonnes : ajouter un ouvreur, c’est ajouter un leader de jeu pour gagner en lecture, un buteur pour occuper le terrain et exploiter au mieux la règle du 50-22, favoriser l’attaque au pied, gagner de la qualité et de la longueur de passe pour déplacer le ballon sur les extérieurs si les conditions le permettent, offrir en permanence au demi de mêlée un ouvreur disponible si l’autre est au sol, etc.

Laurent Labit n’y voit que des avantages : « On peut utiliser cette solution-là pour démarrer, mais aussi en cours de match pour peut-être, selon la stratégie ou le scénario, finir avec deux ouvreurs pour avoir encore plus de réflexion sur le jeu entre le 9, le 10, le 12, voire l’arrière. Jusqu’ici, on jouait avec deux meneurs de jeu identifiés qui étaient le 10 et le 15, et aujourd’hui, dans l’idée que Romain (Ntamack) serait en 12, il y en aurait trois : le 10, le 12 et même le 15. Ça rendrait la tâche du 10 plus facile parce qu’il se sentirait suppléé et serait sûr à tout moment, dans n’importe quelle situation, de trouver un de ces deux joueurs dans les cellules ou dans notre jeu. Donc, offeqqnsivement, on peut bien se douter de l’apport de ces deux joueurs avec leurs qualités et leur talent. Et défensivement, c’est pareil, parce qu’on sait que Gaël (Fickou) est avec eux au milieu, qu’il est notre chef de défense, et que Romain, qu’il joue en 10 ou en 12, est un très, très bon défenseur. »

Replacement défensif, le grand enjeu

À en croire l’ancien entraîneur-adjoint du Racing, cette association n’a que des qualités. Et l’on veut bien le croire, car nous aussi on piaffe d’envie de la voir fonctionner. Seul le match nous le dira. Mais si la pluie venait à s’inviter dans ce test, peut-être que le staff des Bleus regrettera d’avoir réduit la densité de son milieu de terrain. Autre interrogation : la défense. On sait qu’à Marcoussis, les Bleus font glisser Matthieu Jalibert en 13 sur les phases défensives, Romain Ntamack et Gaël Fickou montant d’un cran. Une mécanique judicieuse, qui « utilise les qualités de chacun » comme l’expliquait l’arrière Melvyn Jaminet, mais qui demandera aussi une attention particulière aux Tricolores… d’autant que ces derniers devraient faire face à une ligne d’attaque remplie de duellistes, et non de gestionnaires.

Santiago Carreras, qui devrait mener le jeu des Pumas samedi soir, n’est pas un spécialiste au poste d’ouvreur. Il n’y joue en tout cas pas dans son club anglais de Gloucester, où il évolue essentiellement à l’aile. Si l’on remonte un peu plus loin dans sa carrière, il évoluait à l’arrière en 2020 avec les Jaguares en Super Rugby. À ses côtés, ou trouvera le centre catalan Jeronimo de la Fuente qui, s’il soulagera Carreras, n’est pas  un vrai ouvreur. Et le sélectionneur Mario Ledesma devrait aligner en 13 un autre ailier, le jeune Lucio Cinti venu du VII. Avec des profils de lignes aussi opposés, il nous tarde de savoir quel sélectionneur va gagner son pari...

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