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Les Bleus se sortent du piège argentin

  • Thibaud Flament, Cameron Woki et Gabin Villière.
    Thibaud Flament, Cameron Woki et Gabin Villière. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Malmenés très longtemps par des Argentins embrouilleurs, les Tricolores se sont finalement sortis du piège tendu par les Pumas pour remporter le premier test de la tournée d'automne.

Comment aurait-il pu en être autrement ? Et comment a-t-on pu vraiment penser que cette équipe de France, aussi prometteuse soit-elle sur le papier, puisse vaincre sans souffrir l'Argentine, cauchemar récurrent de ces dix dernières années ? La ficelle était grosse, bien sûr. Et à posteriori, on aurait dû se douter que l'étrange silence qui avait entouré la semaine de préparation des Pumas accoucherait d'une furieuse envie de saccager ce que la sélection tricolore, studieuse, talentueuse et appliquée, essaie de construire depuis déjà deux ans...

Au Stade de France et comme tant d'autres avant eux, les coéquipiers d'Antoine Dupont ont ainsi éprouvé toutes les peines du monde à rester hermétiques à la « sangre » argentine, celle qui murmure des flots d'immondices aux oreilles de ses adversaires, qui guerroie dans les rucks comme si sa vie en dépendait et, pour honorer la tradition que l'on sait, torture les premières ligne d'en-face en mêlée fermée : Cyril Baille, supposément le meilleur joueur du monde à son poste, tomba d'ailleurs bien vite dans le traquenard sud-américain, incarnant même lors de la première demi-heure le frère maudit du joueur que l'on connaît habituellement...

« Jalitamack » : la copie est à revoir 

Pour la deuxième fois de l'ère Galthié et face à la chienlit délibérément provoquée par les gonzes de Mario Ledesma, les Bleus furent donc incapables de marquer un essai en première période, un premier acte si hâché qu'il nous fit parfois piquer du nez, à Saint-Denis. Et très franchement, on ne sait ce qu'il serait advenu de nous et des Bleus si, peu avant l'heure de jeu, le Toulousain Thibaud Flament n'était parvenu à déchirer le rideau argentin pour aplatir un essai magnifique. Lui ? Titularisé en équipe nationale pour la première fois de sa carrière, il fit oublier Bernard Le Roux (ce n'est chose aisée...) par un abattage défensif hors-normes et quelques belles charges. A ses côtés, Melvyn Jaminet, dont la titularisation au détriment de Brice Dulin avait au départ pu interloquer, fut quasi parfait dans ses tirs aux buts (seize points), propre sous les ballons hauts et plutôt convaincant sur ses contre-attaques. En revanche, la montagne « Jalitamack » accoucha d'une souris, tant elle sembla infoutue de renverser la pression des Pumas. La drôle d'idée du « cinq-huitième » résistera-t-elle d'ailleurs à cette première moyennasse ? On est en droit d'en douter.

Au bout du bout, on se dit que les Bleus furent samedi soir suffisamment bons pour battre les « Joe l'embrouille » de Mario Ledesma, lancer leur tournée d'automne de la meilleure des façons et suffisamment mauvais pour faire croire aux All Blacks, réel sommet de la tournée d'automne, que le danger d'une première défaite à Paris était pour le moins lointain...

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