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L’affiche du week-end - Bourgoin - Chambéry : un derby et c'est reparti pour le CSBJ ?

Par Sébastien Fiatte
  • William Hutteau et ses coéquipiers Berjalliens se sont offert une victoire importante dans la lutte pour le maintien en Nationale.
    William Hutteau et ses coéquipiers Berjalliens se sont offert une victoire importante dans la lutte pour le maintien en Nationale. Photo Hervé Coste - Photo Hervé Coste
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Vainqueur dans la douleur de son voisin Chambérien, deuxième du classement, bourgoin espère avoir enfin lancé sa saison.

Depuis cet été, à la place de la tribune sud, une grue et des engins de chantier trônent derrière un des deux en-buts de la pelouse du stade Pierre-Rajon. Ils dégagent la vue sur le terrain depuis « L’Esprit XV », la brasserie du stade et certains filous en profitent pour rester accouder pas loin du comptoir extérieur, et jeter un œil de loin aux matchs. Pour cacher le chantier aux spectateurs du stade, une bâche recouvre le grillage qui encercle les fondations de la future tribune, avec l’inscription : « Un passé glorieux, un avenir ambitieux ». Si la première partie de la phrase se comprend, le présent rend pour le moment difficile la réalisation de sa deuxième partie. Sur le pré, le jeu berjallien est malheureusement à l’unisson depuis de nombreuses semaines : encore en chantier. On sait que l’équipe est au travail mais on attend depuis des semaines que quelque chose sorte de terre. « On reconstruit beaucoup de choses, rappelle le manager, Sébastien Tillous-Borde. Cela prend du temps. Mais je ne pensais pas que cela prendrait autant de temps. Nous travaillons bien mais il y a beaucoup de choses qui font qu’il faut être patients. Il y a beaucoup de petites choses à améliorer. Mais l’état d’esprit est en train de changer. »

Une victoire et de l’espoir

À l’image de son stade, le CSBJ doit faire sa mue, connaître son passé, sans vivre dedans, pour aller de l’avant et construire son futur. Il n’y avait rien de tel qu’un derby pour lancer la saison du CSBJ. Dominé en première période, il a frôlé le point de rupture, entendu le public visiteur entonné un «Ici, ici, c’est Cham-Bé-Ry !», mais il a tenu bon et renversé la vapeur. Si la première victoire, contre Cognac, un autre mal classé, avait été accueillie dans un soulagement, la deuxième, contre une des équipes de tête. « C’est toujours bon l’aspect psychologique, juge l’ancien demi de mêlée. Nous sommes parvenus à gagner contre le deuxième du championnat, avec des blessés. »

Pour la première fois depuis longtemps les visages, du président, Henri-Guillaume Gueydan, au directeur sportif, Pascal Papé, à l’arrière, Rémy Bouet, étaient illuminés par un franc sourire. Ce dernier, qui en a vécu d’autres sous le maillot Ciel et Grenat, espérait que la victoire contre le voisin, marque un nouveau départ. « Je pense que cela peut être un match déclic, espérait l’arrière. Quand nous sommes solidaires comme ce soir, nous ne craignons rien. En tapant en touche la première pénalité dans les vingt-deux, ils nous ont pris pour des peintres. Ensuite, nous avons fait des erreurs mais il y avait toujours un mec derrière pour rattraper le coup ! Je pense que la saison est lancée. Au niveau de la mentalité, de l’énergie, je pense que c’est parti. » La construction, d’une équipe ou d’un bâtiment, suivant rarement un chemin linéaire, il y a sûrement d’autres moments difficiles, mais on ne peut que souhaiter aux Berjalliens de mener à bien leur projet et de prouver, à l’image de leur deuxième mi-temps, qu’ils valent mieux que leur classement.

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