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Mathieu Bastareaud (LOU Rugby) : « J’avais des fourmis dans les jambes »

Par Propos recueillis par Sébastien FIATTE
  • Mathieu Bastareaud : « J’avais des fourmis dans les jambes »
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Mathieu Bastareaud (Troisième ligne de Lyon), Absent des terrains depuis le 27 décembre, en raison d’une blessure à un genou, puis à une main, a retrouvé les terrains contre Castres.

La victoire a été acquise dans la douleur…
Cette victoire fait plaisir avant une pause de deux semaines. Ça fait plaisir de gagner. Nous avions dit vouloir nous rattraper après notre match à Montpellier, c’est chose faite. La deuxième mi-temps a été plus difficile que la première… Mais nous sommes très heureux de ce succès.

Avez-vous gagné cette rencontre en défense en deuxième mi-temps ?
Oui. Les Castrais ont mis la main sur le ballon. Nous avons subi. Dans ces cas-là, il faut être solidaires et s’y filer ! Il n’y a que ça à faire. Nous avons quand même un peu douté. Nous avons commis beaucoup de fautes. Nous étions sous pression. L’arbitre était à deux doigts de brandir un carton jaune et de sortir l’un d’entre nous du terrain. Mais nous avons tenu bon.

Personnellement, comment vous êtes-vous senti pour votre retour sur les terrains ?
J’avais forcément des fourmis dans les jambes ! (sourire) J’avais très envie de rejouer après dix mois sans fouler une pelouse de Top 14. J’avais beaucoup d’envie mais j’ai manqué un peu de rythme. Mais j’ai essayé de faire de mon mieux pour aider l’équipe. Je connais les mecs. J’ai les automatismes. Ça faisait quelque temps que j’avais intégré l’entraînement collectif. Ce qui me manquait le plus était de retrouver une semaine de compétition, de préparer le match, de sentir la pression monter, les effluves de transpiration dans les vestiaires, l’odeur des pieds de Mickaël Ivaldi (rire). Tout ça me manquait un peu ! Je suis très content d’être de retour. Dix mois, c’est très long. Parfois on peut douter… Heureusement, j’ai été bien entouré par ma famille, mes proches et le club. Je suis juste très content de pouvoir rejouer au rugby.

Vivre une longue blessure est toujours difficile. Comment avez-vous vécu le fait de vous blesser à une main après avoir soigné une rupture d’un tendon à un quadriceps ?
Ce fut un sacré coup d’arrêt ! Je m’étais fixé pour objectif de revenir pour le début de saison. C’était presque fait… Je me suis blessé sur une action anodine. C’est frustrant. Mais je n’ai plus 20 ans, je n’ai pas ruminé. Il fallait vite passer à autre chose et je me suis remis à bosser. J’étais sur la touche depuis huit mois. Deux mois de plus, ce n’était pas grand-chose…

Avez-vous demandé à sortir en fin de match ?
Non, c’est l’arbitre qui m’a dit que je devais sortir. Au final, ce n’était pas moi. Non, non, je ne voulais pas sortir ! (sourire)

Cela a été de tenir quatre-vingts minutes ?
C’était long ! C’était long ! (rires) Mais cela a été.

À trois minutes de la fin, vous réalisez une action défensive en arrachant un ballon…
Nous avions besoin d’une action positive. Nous subissions beaucoup, nous reculions, nous étions beaucoup pénalisés. Dans ces moments-là, un plaquage, un grattage ou arrachage fait du bien. J’ai eu la chance de pouvoir le faire. Tant mieux pour l’équipe.

De manière plus globale, vos plus jeunes coéquipiers ont expliqué que votre présence était importante. En avez-vous conscience ?
Je sais que je leur en demande beaucoup. Parfois, je ne suis peut-être pas très tendre avec eux. Mais je leur dis que c’est pour leur bien. J’ai un rôle différent. Je ne suis plus tout frais. L’effectif est assez jeune. Nous ne sommes pas nombreux a dépassé la trentaine. J’essaie de rassurer les mecs au maximum et, surtout, de les calmer quand cela devient compliqué dans ce genre de match…

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