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Test Match - France - Argentine : 9 minutes et 32 secondes de vidéo, c’est trop !

  • Ben O’Keeffe n’a pas lésiné sur les moyens en faisant appel à la vidéo pendant près de dix minutes.
    Ben O’Keeffe n’a pas lésiné sur les moyens en faisant appel à la vidéo pendant près de dix minutes. Midi Olympique - Patrick Derewiany - Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Ce France-Argentine a été marqué par plusieurs appels à la vidéo par l’arbitre néo-zélandais ben O’Keeffe. Cinq, au total. Avec, à chaque fois, le rythme haché d’un match qui avait déjà du mal à décoller. Trop de vidéo tue-t-il le spectacle?

Cinq fois durant ce France-Argentine, l’arbitre néo-zélandais Ben O’Keeffe a joint ses mains à mi-hauteur pour dessiner un rectangle, symbole du recours à son assistant vidéo : pour les cartons jaunes à Marchand et Kremer (27e minute), les essais de Dupont (53e), Gonzalez (74e), Carreras (78e) et le « tacle » de Bertranou sur Jalibert (80e). Un dernier enchaînement de trois « TMO » en six minutes qui a fini de hacher un match jamais réellement emballant.
Combien de temps les (télé)spectateurs ont-ils patienté, en cumulé, pour connaître une décision arbitrale images à l’appui ? On a sorti le chronomètre : 9 minutes et 32 secondes de temps mort dans un match qui dure moins de deux heures.
Dans l’industrie du spectacle, dont se revendique le rugby moderne, c’est évidemment trop. « En tant que spectateur, j’aurais moi aussi aimé qu’il y en ait moins et que ça aille plus vite, bien sûr » concédait à ce sujet Franck Maciello, patron des arbitres français, présent au stade samedi soir. « Quand je me place en tant qu’arbitre, ma réflexion est la suivante : ces appels à la vidéo ont-ils apporté une plus-value ? C’est ce qui importe et dans ces rencontres de haut niveau, où tout va vite, il est parfois difficile de tout voir. »

À ce sujet, Maciello ne regrette pas les appels concernant les trois essais (un validé, deux refusés). « Ce sont des décisions importantes et des situations sensibles. Cela se justifie. Comme pour les accrochages, qui se multipliaient. Il fallait viser juste et calmer tout le monde. » Avec, à la clé, deux cartons jaunes qui ont effectivement cadré les esprits.

Moins de deux « TMO » par match en Top 14 et Pro D2

Finalement, l’appel le plus litigieux (et le plus court) est le dernier, le « tacle» de Bertranou sur Jalibert. « Celui-là m’interroge un peu plus. L’arbitre a vu l’action, il a déjà sifflet pénalité. L’appel vidéo n’apporte rien de plus, si ce n’est de confirmer sa décision. Il aurait dû se faire confiance. »

Trop souvent, ce cas de figure est arrivé également en Top 14, avec des appels à la vidéo qui pourraient être évités. Une tendance toutefois nettement à la baisse. Cette saison, on enregistre en moyenne moins de deux « TMO » par match de Top 14 (1,57) et de Pro D2 (1,80). Cela n’a pas toujours été le cas. « Il y a quelques années, nous étions effectivement tombés dans un excès. Nous avons régulé cela. Aujourd’hui, mon message aux arbitres de nos championnats professionnels est clair : confiance aux hommes. Nous nous devons d’être des accélérateurs de jeu. Donc ils ont ma confiance et ils doivent la prendre. L’appel à la vidéo, c’est sur une action importante sujette au doute. Pour le reste, ils doivent assumer leurs décisions. » Un message qui porte ses fruits.

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