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Jalibert-Ntamack : « Entre les deux, tu dois en laisser un dehors », pour Diego Dominguez

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    Diego Dominguez. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Avec Jonny Wilkinson et Dan Carter, l’Italien Diego Dominguez fait partie des trois meilleurs ouvreurs de l’histoire de ce jeu. Il nous explique aujourd’hui pourquoi le fait d’aligner Jalibert et Ntamack ne l’a pas totalement séduit.

Face aux Pumas, le staff tricolore avait décidé de lancer l’association Jalibert-Ntamack, avec le succès d’estime que l’on sait aujourd’hui. Pour nous, Diego Dominguez, 983 points marqués en 74 sélections avec l’équipe d’Italie, livre aujourd’hui une analyse particulièrement détaillée de l’association qui nous préoccupe tous depuis des semaines. « Je peux comprendre que Fabien (Galthié, N.D.L.R.) se dise : « J’ai deux énormes joueurs. Je ne peux me permettre d’en laisser un dehors. » De mon côté, je réponds néanmoins : « Tu dois choisir et en laisser un dehors ! » Chacun son truc, hein… » En guise d’argumentaire, Diego Dominguez poursuit ainsi : « Toutes les meilleures nations du monde ont des choix de ce genre à faire. Toutes les meilleures sélections de la planète possèdent une doublure d’un niveau équivalent à celui du titulaire. Et ce à tous les postes ! Pour Ntamack et Jalibert, avoir un concurrent de ce niveau sur le banc de touche, un mec prêt à tout casser à son entrée en jeu, est donc une chance. Cela ne peut que les faire progresser. »
 

« Pas un cadeau pour Ntamack »

Aux yeux de l’ancien demi d’ouverture du Stade français, champion de France avec le club de la capitale en 1998, 2000, 2003 et 2004, le repositionnement de Romain Ntamack au centre du terrain tendrait également à desservir le Toulousain. « Romain Ntamack joue numéro 10 tous les week-ends en club. Sortir de ce mécanisme-là pour s’improviser premier centre l’espace de quelques semaines n’est pas évident… Pour lui, ce repositionnement en numéro 12 n’est pas un cadeau. » Diego Dominguez, qui vit aujourd’hui entre Paris, Milan et Buenos Aires, marque une pause dans son exposé et reprend ainsi : « Même si cela avait marché avec Louis Carbonel et Romain Ntamack lors d’un Mondial des moins de 20 ans dans cette configuration, cela n’avait rien à voir avec la vitesse et la pression du rugby international. à la fin, l’un des deux devra donc rester dehors. »
 

« Face aux poteaux, les deux ne sont pas réguliers »

à la question de savoir qui de Romain Ntamack ou de Matthieu Jalibert est le meilleur ouvreur, Diego Dominguez, ancien meneur de jeu de très haut niveau, répond ceci : « Ils sont très bons tous les deux. Matthieu Jalibert est plus offensif, il sent les coups très rapidement, quitte à mettre parfois son équipe en danger. Romain Ntamack, lui, est plus stratège, un attaquant plus froid ; mais c’est aussi un meilleur défenseur. »
Concernant les défauts des deux joueurs, l’Italo-Argentin est en revanche catégorique et considère que le Bordelais comme le Toulousain manquent tous deux de constance dans leurs tirs au but. « Ni l’un ni l’autre n’est encore un buteur de niveau international, conclut Diego. Face aux poteaux, ils ne sont pas réguliers. Leur jeu au pied de dégagement n’est pas non plus assez constant. Ils n’excellent pas, là-dessus. » Pour rappel, c’est l’arrière de Perpignan, Melvyn Jaminet, qui a la responsabilité du but en équipe de France.

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