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La Géorgie, l’autre Argentine

  • L'équipe de la Géorgie a un style de jeu semblable à celui des Argentins.
    L'équipe de la Géorgie a un style de jeu semblable à celui des Argentins. PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Avec un pack constitué de joueurs puissants et rugueux qui excellent dans toutes les formes de mêlées, les géorgiens risquent d’opposer à nos bleus des arguments semblables à ceux qui les ont largement gênés le week-end dernier, contre l’Argentine.

Voilà un drôle de paradoxe : on connaît aussi bien les Géorgiens que l’on ignore tout ou presque de cette équipe de Géorgie. Bizarre vous dites ? Pas du tout : sur les trente-trois joueurs que le sélectionneur Levan Maisashvili a convoqués, pas moins de quatorze évoluent en Top14  -dont cinq rien que pour le club de Brive- et quatre défendent des couleurs de Pro D2. Soit un total de dix-huit Lelos qui vivent sur le sol français. Et dans le même temps, le XV de France ne connaît pas cette équipe caucasienne. Pourquoi ? Parce qu’elle ne l’a affrontée qu’une seule fois dans sa riche histoire, lors du Mondial 2007 en France (lire page 11).

 

Les Pumas ont montré la voie

Pour autant, on a une idée relativement claire des problèmes que les Lelos vont poser à nos Bleus. Tout simplement parce que l’on connaît, dans les clubs de Top 14, les profils et les points forts de ces derniers : le défi physique, la rudesse dans le jeu au sol, la puissance en mêlée fermée et dans les ballons portés. Le nouveau sélectionneur, Levan Maisashvili, qui a succédé Néo-Zélandais Milton Haig après le dernier Mondial organisé au Japon a posé le décor cette semaine en conférence de presse : « Si l’on ne joue pas de façon agressive contre la France, cela va être difficile. Si vous ne mettez pas d’agressivité et de pression, vous lui laissez des espaces et c’est l’une des meilleures équipes au monde dans ce domaine. Il faut leur rendre la tâche compliquée. » D’autant que le technicien a bien vu que c’est grâce à cette agressivité que les Argentins ont fait vaciller le XV de France la semaine dernière : « L’Argentine s’est concentrée sur les zones de collision, en mettant beaucoup de pression sur le porteur de balle et dans les situations de un contre un. »

 

Avantage France sur les repères collectifs

Et comme les Pumas, les Lelos connaissent mieux que personne les Tricolores. « Nos joueurs sont nombreux à évoluer en Top 14, c’est une bonne chose pour eux et pour la sélection. Ils connaissent très bien les qualités des joueurs français », abondait Maisashvili. Voilà pourquoi l’on pense que la Géorgie devrait être une sorte de « petite » Argentine, puisque cette dernière la devance de quatre places au classement World Rugby (8e contre 12e).

Avec un bémol, cependant : les Géorgiens n’ont pas le même vécu collectif que les Pumas, qui vivent et jouent ensemble huit mois sur douze. Une carence que le sélectionneur Levan Maisahvili a reconnue : « Nous avons besoin de jouer davantage de matchs ensemble, en tant qu’équipe. Si nous avons souvent du mal après la 60e minute, ce n’est pas seulement un problème physique. C’est dû à notre manque d’expérience de ces matches de haut niveau. Nous n’avons que très peu d’occasions d’affronter les meilleures équipes. Une fois l’été, une fois l’automne, et pas toujours. Avec des périodes de sept, huit mois sans gros match. » Un problème que les Bleus n’ont pas. Mais leurs avants devront, en préambule, imposer leur loi aux hommes du Caucase.
 

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