Abonnés

La chronique de Richard Dourthe : « La combinaison Jalibert-Ntamack n'a convaincu personne »

Par Richard Dourthe
  • Romain Ntamack a réussi de beaux gestes au poste de premier centre face à la Géorgie
    Romain Ntamack a réussi de beaux gestes au poste de premier centre face à la Géorgie Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Dans sa traditionnelle chronique à Midi Olympique, Richard Dourthe revient, entre autres, sur le changement de poste de l'habituel ouvreur Romain Ntamack.

« Dès lors, pourquoi poursuivre cette idée de cinq-huitième qui ne semble servir ni le système, ni les joueurs ? Je ne sais pas. Je m’interroge. Vous allez dire que je me répète. Vous allez dire que je m’acharne. Mais je maintiens qu’en ayant voulu changer un système qui fonctionnait plutôt bien jusque-là, on s’est mis en danger tout seul. Romain Ntamack est comme Matthieu Jalibert : il aime gérer le jeu, être le patron et donner le ton de son équipe. Dès lors qu’on lui enlève cette responsabilité-là, il baisse en régime et sa performance s’en ressent. Le prochain match face à la Nouvelle-Zélande me donnera peut-être tort mais jusqu’ici, la combinaison Jalibert-Ntamack n’a convaincu personne et surtout pas l’attaquant toulousain, qui semble prendre moins de plaisir qu’auparavant sur le terrain.

J’en parle d’autant plus facilement qu’il m’est arrivé la même chose en 1996 : ce jour-là, Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux (alors sélectionneurs du XV de France) avaient décidé de me coller à l’aile : j’avais été nullissime, on avait pris une branlée contre les Springboks et passé ce match, j’avais prié pour qu’on ne me change plus jamais de poste ! Dès lors, puisque ce dispositif de cinq-huitième ne sert ni les joueurs ni le système, pourquoi poursuivre contre vents et marée ? De mon côté, j’ai en effet trouvé le XV de France plus dangereux, plus solide lorsque Jonathan Danty est passé au centre, en deuxième mi-temps. Au moins, cette configuration avait le mérite de fixer la ligne géorgienne et l’empêcher de glisser comme elle le faisait, de façon plutôt efficace, depuis le début du match…

On peut évidemment m’accuser de faire la fine bouche, d’oublier où étaient rendus les Bleus il y a encore deux ans, de déprécier la Géorgie sans l’assumer pleinement. Mais j’assume entièrement, Messieurs, Dames, le fait d’énoncer que les Lelos sont aujourd’hui à des années-lumière du niveau des cinq meilleures nations européennes et des cadors du Sud et qu’en ce sens, je ne sais pas vraiment que retenir de la dernière sortie des Bleus à Bordeaux…
On manque de certitudes au moment où on en aurait le plus besoin et, mis à part Damian Penaud, peu de Tricolores m’ont vraiment tapé dans l’œil, en Gironde. Lui ? Il a prouvé sur les deux maigres ballons qu’il a touchés être un danger permanent, un finisseur redoutable et plus généralement, un joueur de classe mondiale. J’imagine que Gabin Villière l’épaulera samedi soir à Saint-Denis. Comme fond du terrain, on a connu pire, non ? »

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?