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Test match - Annaëlle Deshayes (France), arme de destruction précise

Par Baptiste BARBAT
  • Test match - Annaëlle Deshayes (France) face aux Black Fearns (Nouvelle-Zélande)
    Test match - Annaëlle Deshayes (France) face aux Black Fearns (Nouvelle-Zélande) Icon Sport - Pierre Costabadie
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Pilier droit au physique impressionnant, Annaëlle Deshayes, la Lyonnaise de 25 ans pour 26 sélections, à l’allure discrète, est un élément fort du pack français.

C’est peu commun, mais telle est la magie des "bastions" du rugby féminin, réparties partout en France, la Normandie a son internationale féminine à XV. Il s’agit d’Annaëlle Deshayes, la pilier droit des Bleues qui rempile ce week-end pour une deuxième confrontation face aux impressionnants gabarits des Black Ferns. Il faut dire qu’être dans la peau de Goliath, la Normande d’origine sait ce que c’est. Face aux Black Ferrns, elle ne dépassera pas d’une tête la majeure partie de ses adversaires, comme ça peut lui arriver en championnat, mais avec ses 1m76 pour 100 kg, elle a de quoi verrouiller la mêlée française. Elle a de quoi faire des dégâts dans le rideau défensif adverse aussi mais ne vous trompez pas en la réduisant à ce rôle de simple puissance physique brute. Son nouvel entraîneur du côté du Lou, Jean-Mathieu Alcalde a fait plus ample connaissance avec le phénomène cet été. "J’ai été agréablement surpris, parce qu’on l’a souvent affronté avec Bayonne, et je connaissais sa puissance. Mais en arrivant au Lou, j’ai découvert chez elles d’autres qualités peu communes pour une pilier. Elle a un talent naturel dans les mains, une super passe, après une percussion, elle est capable de libérer un bras, pour faire vivre le ballon dans le mouvement. Elle nous permet d’accélérer notre projet de jeu fait de mouvements et de circulations du ballon." Minutieuse dans tout ce qu’elle fait, notamment dans les mathématiques qu’elle a mis entre parenthèses pour se préparer pleinement en vue de la Coupe du monde, elle marche à l’affect et une fois dans son élément, elle devient essentielle dans la vie de groupe.

Une personnalité attachante

"Nous avons trois capitaines à Lyon et elle en fait partie, reprend son entraîneur. Parce qu’elle prend la parole, parce qu’elle prend des initiatives, qu’elle est réfléchie et observatrice. Elle est toujours dans la bienveillance, et j’ai tout de suite compris qu’elle voulait la réussite du club, bien avant sa réussite personnelle." Elle fait partie de la première génération de joueuses ayant signé un contrat fédéral en 2018, et elle semble avoir atteint son plein potentiel. Jean-Mathieu Alcalde reprend : "Sans faire de langue de bois, j’aurais du mal à lui trouver des défauts. Son axe de progression majeur est le jeu sans ballon. Il ne lui manque que ça pour être parmi les toutes meilleures au monde à son poste, même si elle en fait sûrement déjà partie." Le technicien ne se trompe pas, puisque lors de la Coupe du monde 2017, elle fut élue meilleure pilier droit de la compétition à seulement 21 ans. La France a battu trois fois la Nouvelle-Zélande dans son histoire, en 2018, en 2019, et la semaine passée, elle a pris part à chacune de ces rencontres. Alors qu’on annonçait l’enfer aux Bleues dans le combat et l’agressivité la semaine dernière, la Lyonnaise a dominé son sujet durant soixante-neuf minutes, moment de le rencontre ou Annick Hayraud s’est enfin décidée à la sortir.

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