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Perpignan : un vestiaire taille XXL

  • Mathieu Acébès est un cadre du vestiare catalan
    Mathieu Acébès est un cadre du vestiare catalan Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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L’Usap est l’équipe qui a utilisé le plus de joueurs en ce début de saison avec quarante-six éléments alignés. Une statistique riche en enseignements.

Sur le début de la saison, l’Usap a aligné plus de joueurs que toute autre équipe de l’élite. Quarante-six éléments ont pris part aux onze premières rencontres, de Mathieu Acebes, 617 minutes au compteur, à Nino Seguela, apparu pendant 21 minutes. Au-delà du côté anecdotique, ce chiffre illustre une particularité du groupe catalan : sa densité. Au fil des semaines, elle est apparue plus distinctement avec la résilience de quelques historiques (Lemalu, Brazo, Ecochard, Château…) et l’émergence progressive de recrues (Mahu, Tadjer, Cavubati, Delguy, Ugena).

«C’est vrai qu’il y a une certaine homogénéité chez nous, apprécie Patrick Arlettaz. On a beaucoup de joueurs de niveau égal qui sont plutôt performants quand l’on fait appel à eux. Il nous manquait pas mal de mecs sur le début de saison, cela nous a permis de voir tout le monde et de s’apercevoir que certains avaient le niveau. Ce ne sont peut-être pas des tops joueurs mais ce sont des gars qui peuvent évoluer dans ce championnat. On essaye de s’en servir pour sortir des prestations cohérentes.» Cette émulation se ressent plus ou moins dans toutes les lignes : au talonnage, où Tadjer, Velarte et Roach se relayent en l’absence de Lam ; en deuxième ligne, où Mahu et dernièrement Cavubati ont rebattu les cartes ; en troisième ligne où une palette de profils divers et variés autorise maintes associations ; idem à l’aile... Le salut de l’Usap peut passer par cette concurrence en interne : «On fait appel à l’orgueil de chacun. Tous les joueurs veulent prouver qu’ils ont leur place à ce niveau et que l’équipe aussi. Les victoires contre Toulon, La Rochelle et Biarritz, la première mi-temps à Toulouse et même le match de Paris montrent qu’ils n’ont pas tort.»

La fausse surprise Duguivalu

Cette densité n’est pas sans poser quelques soucis à l’encadrement quand vient le moment fatidique de coucher vingt-trois noms sur la feuille : «C’est un des côtés délicats du boulot, relativise l’entraîneur principal. Ce sont des choix à faire. L’important est qu’ils soient argumentés pour ne pas paraître arbitraires. Après, à l’Usap, comme partout ailleurs, les mecs qui ne jouent pas ne sont pas contents, c’est logique. Mais il faut qu’ils comprennent le pourquoi du comment. Et ceux qui jouent doivent comprendre que les autres aussi sont bons derrière.» Le bien-vivre ensemble et un management avisé sont deux clés de la réussite. Mais pas les seules. De cette homogénéité doivent aussi s’extirper des individualités. Des facteurs X capables d’exploit. «Il nous manque un ou deux joueurs exceptionnels de temps en temps», admet le technicien. Plutôt logique pour un promu. Mais des lueurs commencent à poindre, aux côtés de l’étoile Jaminet : «On a quelques surprises tout de même comme Duguivalu. On en connaissait le potentiel mais on commençait à s’impatienter.» Ce samedi, face à Clermont, l’Usap pourra presque aligner toutes ses forces vives : il y aura les cadres, ses internationaux argentins… et Melvyn Jaminet, évidemment.

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