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Brice Dulin n’a pas dit son dernier mot

Par Romain ASSELIN
  • Titularisé contre Pau, Brice Dulin a notamment offert un caviar à Jules Favre pour le deuxième essai des siens. Photo IconSport
    Titularisé contre Pau, Brice Dulin a notamment offert un caviar à Jules Favre pour le deuxième essai des siens. Photo IconSport
  • Titularisé contre Pau, Brice Dulin a notamment offert un caviar à Jules Favre pour le deuxième essai des siens.
    Titularisé contre Pau, Brice Dulin a notamment offert un caviar à Jules Favre pour le deuxième essai des siens. Icon Sport - Icon Sport
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Naturellement frustré par ses allers-retours à Marcoussis sans jouer en Bleu, Brice Dulin a Brillamment répondu sur le terrain, samedi. Le déclic tant attendu par l’arrière international.

Le fameux flair du technicien. Au sortir de la quelque peu glaciale séance matinale, jeudi, Romain Carmignani avait déjà senti le coup venir. Dulin ? « Brice a fait un super entraînement, on sent qu’il a les dents longues, jurait l’entraîneur des avants maritimes, interrogé sur l’état d’esprit de l’arrière dépossédé du numéro 15 de l’équipe de France par Kylian Jaminet. Il envisage de jouer la prochaine Coupe du monde, il sait qu’il est regardé sur tous les matchs. Dès samedi, contre Pau. » Vous devinerez aisément la suite. Pour sa huitième sortie de la saison en jaune et noir, dans la foulée d’une tournée d’Automne traversée sans jouer, l’arrière du Stade rochelais a passé sa frustration sur la Section paloise. Réaction de champion. Et soulagement face aux micros, cinq mois après sa blessure à la main gauche en finale du Top 14 : « Je suis heureux d’être sur le terrain, déjà. J’ai eu par le passé des petites mésaventures physiques. Mon début de saison a été compliqué, moyen, avec l’opération de la main. J’avais quelques douleurs sur le doigt et la main qui m’empêchaient de m’exprimer pleinement. Mon genou a aussi réagi. Des réglages ont été faits, au fur et à mesure. Le pic de forme est arrivé un peu tard, à mes yeux. Le principal, c’est que tout ça soit derrière et que, maintenant, ma saison soit lancée pleinement. »

Décisif et influent, Brice Dulin l’a été à maintes reprises, samedi. Sur ses jeux au pied comme sur ses relances du fond du terrain et ses prises d’initiatives favorables à ses partenaires. Jules Favre, par exemple, profitant d’un cadeau (28e) pour rejoindre le Lyonnais Baptiste Couilloud au classement des meilleurs marqueurs d’essai du championnat, avec six unités. En quatre-vingts minutes, l’ancien Racingman a franchi autant que lors de ses sept précédentes apparitions de la saison. Il s’est indéniablement passé quelque chose. Les navettes - pas forcément bien vécues - entre La Rochelle et Marcoussis, comme moteur ? « C’est toujours frustrant de ne pas jouer », ne nie pas un Brice Dulin donnant toutefois l’impression d’avoir basculé. « Il y a deux ans, j’étais loin de penser que je pourrais réintégrer ce groupe (France, N.D.L.R). Là, c’est fait. Je sais où j’en suis, où je souhaite aller et où mon niveau doit être. Quand on est honnête avec soi-même, il n’y a pas d’alarme ou de choses à prendre avec de la peur. Ça se construit. La saison est longue. Je sais ce que j’ai effectué sur les premiers mois, je sais où je suis capable d’aller. À moi de me bouger. Une performance comme celle-là, c’est bien. Mais le but, c’est de réitérer ça chaque week-end et de faire des matchs pleins. »

« Arriver en pleine bourre sur les derniers mois »

S’il n’est guère friand du « rugby dans le froid », le double champion de France (2013, 2016) sait par expérience qu’il vaut mieux carburer, au moment de changer d’année civile : « Ce qui se présente là, décembre-janvier, ça fait basculer une saison ou non. Il faut commencer dès maintenant à prendre conscience que tous les matchs vont vraiment compter. Derrière, on va avoir ce sprint, la Coupe d’Europe, où ces deux matchs vont nous dire si l’on peut faire quelque chose de sympa comme la saison dernière. Il faut que chaque entraînement soit un plus pour notre vécu, notre confiance. Il n’y a plus le temps pour se dire que ce n’est pas grave et que l’on verra au match suivant." Le message est savamment calculé. Comme pour ne pas oublier le récent faux pas à Perpignan. La Rochelle a beau voir nettement dominé la Section et donne l’impression de retrouver progressivement ses sensations collectives de la saison passée, Brice Dulin sent que le club à la caravelle, comme lui, en a encore sous le pied. Et pas qu’un peu.  « Ça manque de matchs pleins, on n’a pas été réguliers sur quatre-vingts minutes. On donne des pénalités parfois très facilement, pointe encore du doigt l’arrière. Il faut appréhender, digérer et gommer ces petites choses-là pour arriver en pleine bourre sur les derniers mois. » La Rochelle et lui avec. L’enjeu est double.

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