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XV de France - L'équation du capitanat Dupont - Ollivon, un caillou dans la chaussure de Galthié

  • Charles Ollivon, au soutien de son pack, s’est gravement blessé au pire des moments pour lui, laissant la voie libre à l’éclosion d’Antoine Dupont dans le rôle de leader. La question du capitanat sera un sujet central lors du retour en forme du troisième ligne.
    Charles Ollivon, au soutien de son pack, s’est gravement blessé au pire des moments pour lui, laissant la voie libre à l’éclosion d’Antoine Dupont dans le rôle de leader. La question du capitanat sera un sujet central lors du retour en forme du troisième ligne. Icon Sport - Icon Sport
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Le sélectionneur devra trancher entre Ollivon, qui a assumé la responsabilité durant la première partie du mandat, et Dupont, parfait dans son rôle lors de la tournée d’automne.

Au-delà des résultats sportifs, la question va alimenter les débats avant le Tournoi des 6 Nations : qui sera désormais le capitaine du XV de France ? Pour entamer son mandat, Fabien Galthié avait nommé le troisième ligne Charles Ollivon. Une décision personnelle, construite sur ses observations durant la Coupe du monde 2019 au Japon à l’époque où il était un adjoint pas comme les autres. Le sélectionneur s’est trouvé une connexion avec le Toulonnais et ce choix fut payant. Ollivon a été exemplaire, réalisant un Tournoi des 6 Nations de haut niveau en 2020. Mais, après avoir un peu marqué le pas physiquement, le flanker fut victime d’une rupture du ligament croisé du genou gauche début juin. Ce qui a engendré son forfait lors de la tournée de novembre. C’était donc l’un des points épineux pour le staff : quel capitaine pour lui succéder, du moins momentanément ? Plusieurs noms s’étaient dégagés et le demi de mêlée Antoine Dupont a été choisi.

Verdict : le Toulousain fut parfait dans son rôle sur le terrain et très à l’aise en-dehors. Le président de la FFR Bernard Laporte l’a reconnu dans ces colonnes vendredi : « C’était la bonne personne. Il ne parle pas beaucoup mais quand il le fait, il est très écouté. Il a été un excellent capitaine. » Relancé pour savoir s’il devait conserver la responsabilité, même quand Ollivon sera de retour, le boss de la Fédé a toutefois tapé en touche : « Je me refuse d’avoir un avis là-dessus. C’est une des prérogatives exclusives du staff et notamment du duo Raphaël (Ibanez) et Fabien (Galthié). Je n’ai pas mon mot à dire et je ne le ferai pas. »

Le précédent Dusautoir en 2009

Mais, si l’interrogation a été soumise à Laporte, c’est que le rugby français se la pose. Avant l’épisode automnal, Galthié et Ibanez avaient fait attention à répéter que Dupont était un intérimaire, que le capitaine restait Ollivon. Ce dernier avait même été invité lors du premier jour de rassemblement pour effectuer le passage de témoin. Le problème étant que nommer Antoine Dupont n’a rien d’anodin. Il est actuellement le meilleur joueur du monde, admiré de tous, à commencer par ses coéquipiers. Il impressionne les adversaires et reçoit les louanges des arbitres sur ses attitudes. Puis, il a battu les All Blacks dans ce rôle. Ce qui, qu’on le veuille ou non, marque un tournant dans l’ère Galthié. Plusieurs fois, au cœur des mandats de ses prédécesseurs, le capitaine a changé. L’un des exemples les plus symboliques demeurant celui de Marc Lièvremont qui avait gardé Thierry Dusautoir, succédant officiellement à Lionel Nallet, après la tournée estivale de 2009 qui avait vu le XV de France battre… les All Blacks.

Amené à s’exprimer sur le sujet lundi dernier dans Midi Olympique, Antoine Dupont est resté logiquement mesuré : « Je ne me pose pas cette question. Il faut voir comment Charles évolue dans sa blessure et son retour à la compétition, pour qu’il revienne dans les meilleures conditions. S’il revient et reprend son capitanat, je n’ai aucun souci avec ça. C’était lui à la base. On verra comment ça évolue. » Galthié, obsédé par la victoire, n’est généralement pas homme à faire des sentiments. Il tranchera à coup sûr pour celui qui lui offrira le plus de chances d’être champion du monde en 2023. Et cette décision pourrait être un tournant de son aventure à la tête des Bleus.

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