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Top 14 - Cancoriet : Le retour du "Judi"

  • Épargné par les blessures, Judicaël Cancoriet enchaîne cette saison en troisième ligne à l’ASM. Photo Icon Sport
    Épargné par les blessures, Judicaël Cancoriet enchaîne cette saison en troisième ligne à l’ASM. Photo Icon Sport Icon Sport - Hugo Pfeiffer
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Discret ces dernières saisons, le flanker Judicaël Cancoriet est revenu sur le devant de la scène, au point d’être devenu le joueur le plus utilisé de l’effectif auvergnat en ce début de saison.

Bien décidée à entamer ce deuxième bloc de compétition du bon pied, l’ASM est rentrée de Perpignan avec quelques bleus au corps et au moral, coupables d’avoir totalement perdu pied lors du second acte. Un scénario aux airs de déjà-vu cette saison sur lequel le troisième ligne Judicaël Cancoriet pose un regard lucide, bien conscient que les problèmes de son équipe ne se résument pas aux "erreurs de coaching" courageusement assumées par le manager Jono Gibbes. "Je crois que dans la situation où nous sommes en ce moment, on ne peut plus se permettre de gérer les matchs comme nous y parvenions il y a quelques saisons, admet "Judi". On n’a pas la marge de manœuvre suffisante pour se contenter de faire de la gestion, on n’a pas d’autre choix qu’être à 200 % tout le temps, mais on a encore parfois du mal à y arriver. On est déjà parvenu à corriger ce genre de défaut par le passé, donc je suis persuadé qu’on peut le refaire, mais c’est vrai qu’on traverse une période compliquée."

Des turbulences qui se répercutent évidemment en coulisses, avec les départs évoqués de l’historique charnière Parra-Lopez, quand bien même Cancoriet se refuse à y déceler un lien. "Ça n’a rien à voir, assure le flanker. Ces problèmes remontent au début de la saison, la preuve : notre bilan est de cinq victoires pour cinq défaites. C’est du 50-50, et c’est loin des objectifs qu’on s’était fixés sur ce premier bloc. C’est pourquoi j’espère qu’on aura appris de nos erreurs pour repartir de la meilleure des manières face à Biarritz."

"J’ai appris à faire attention à mon corps"

Un objectif pour lequel l’ASM cherchera de la régularité, et cela tombe bien : avec 780 minutes de jeu cette saison, Judicaël Cancoriet est tout bonnement le joueur le plus régulier de l’ASM, ou tout du moins le plus utilisé par Jono Gibbes. Une preuve de la bonne forme du joueur, même si celui-ci tempère ce constat par le jeu des blessures de ses concurrents, qui n’ont pas épargné les Fischer, Iturria, Yato, Van Tonder et compagnie, sans oublier le pauvre Alexandre Lapandry. "Je touche du bois, mais j’ai eu la chance d’être épargné par les blessures en ce début de saison. Je n’étais pas au courant de cette stat’ mais tous ces chiffres, à vrai dire, ça ne m’intéresse pas trop… Je suis disponible pour l’équipe et j’essaie de lui apporter le maximum, tout simplement. Avec l’âge, j’ai appris à faire plus attention à mon corps, à être sérieux en-dehors du terrain sur le sommeil, sur la nutrition, pour mieux me préparer et mieux récupérer. J’en touche probablement les fruits aujourd’hui."

Toujours un rêve bleu ?

Désormais stabilisé entre 113 et 114 kilos ("je n’y fais plus vraiment attention, j’ai trouvé un certain équilibre hors du terrain et quand on a ça, c’est beaucoup plus simple et facile de s’exprimer", jure-t-il), Judicaël Cancoriet semble enfin toucher du doigt la régularité qui lui manquait depuis le début Une des (rares) très bonnes nouvelles du début de saison des Auvergnats. De nature à le faire de nouveau rêver en bleu, lui qui n’a jamais connu la victoire avec le XV de France lors de ses 4 sélections, à l’horizon 2018-2019 ? À 25 ans seulement, l’objectif pourrait sembler naturel. Et pourtant… "Je ne vais pas dire que j’ai tourné la page, ce serait mentir, sourit Cancoriet. Mais vu comme l’équipe fonctionne en ce moment, ça me paraît loin. Il y a énormément de monde et de qualité en troisième ligne, il n’y a pas de raison pour que les sélectionneurs changent leurs plans en ce moment. Bien sûr qu’à mon âge, au fond de moi, j’espère encore avoir la chance de défendre les couleurs de mon pays. Mais cela ne peut passer que par des bonnes performances en club, et il y a pas mal de boulot à faire en ce moment. Alors, on va se contenter de balayer devant notre porte pour le moment avant de penser à autre chose."

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