L'édito : Ici, c’est l’Union

Par Rugbyrama
  • La joie de Maxine Lucu et des bordelais.
    La joie de Maxine Lucu et des bordelais. Icon Sport - Icon Sport
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L'édito du lundi par Emmanuel Massicard... L’Union Bordeaux-Bègles est désormais en tête du Top 14 après un succès précieux glané face à Toulouse, dans un stade Chaban-Delmas archicomble. Chapeau, bas. Vous l’aurez compris, le contexte et l’adversaire donnent ici tout le sel de l’histoire à ce vrai-faux derby de la Garonne : deux ans après son parcours tonitruant terminé prématurément pour cause de Covid, l’UBB signe sans trembler un début de saison remarquable, au point de faire rugby égal avec les doubles champions de France en titre.
Les conditions de cette première victoire bordelaise acquise aux dépens de l’ogre du Wallon sont encore plus éclatantes que toutes les autres auparavant, avec une domination physique et des superpouvoirs offensifs à rendre jaloux l’armada rouge et noire en personne.

La réussite girondine ne doit que peu de choses au hasard ou à la décompression toulousaine, après les tests internationaux de l’automne et avant la fenêtre européenne. Construit depuis 13 ans par Laurent Marti avec un dévouement qui touche à l’obstination - et parfois même à l’aveuglement - ce Bordeaux méthode Urios pétille comme un grand. Il est mûr.

Assez pour que l’on compte avec les Woki, Jalibert, Moefana, Buros ou autres Cordero en fin de saison, quand les matchs vaudront de vrais titres. Regardez bien : l’UBB qui n’avait pas battu Toulouse depuis plus de deux ans, s’est enfin repositionnée sur l’échiquier de la domination rugbystique et psychologique. à moins d’un cataclysme, il faudra compter avec elle. Pour de bon.

L’autre grande leçon de cette soirée hivernale et humide, nous est (re)venue des tribunes. Si l’affiche valait sa poignée de cacahuètes (avec le défilé des géants Bleus dompteurs des All Blacks; avec l’opposition directe Jalibert-Ntamack ; avec le « two man show » Mola/Urios), voir « Chaban » plein jusqu’au goulot est un marqueur fort qui confirme la nouvelle ascension girondine. Souvenez-vous que le précédent match à guichets fermés avait eu lieu le 10 février 2020 (avec la réception de Lyon). Entre les deux, la Covid-19 est passée par là. Alors, les retrouvailles n’en sont que plus belles.

Comme nous, vous aurez sans doute apprécié ce rugby qui surfe sur la vague tricolore. Et ce Top 14 qui fait résonner l’écho de la liesse partagée l’autre semaine au Stade de France face à la Nouvelle-Zélande. Comme nous, vous retiendrez l’attachement confirmé du public girondin pour ses « damiers » qui n’en ont plus ; et son identification à ce jeune club baptisé Union, posé sur ses deux bastions historiques, qui a trouvé son propre modèle.

Aux premières heures de la fusion, les gradins bordelais s’étaient garnis avec l’appel du renouveau, l’insouciance festayre d’une jeunesse étudiante et le rugby champagne des années Etcheto. Sous les codes et convictions d’Urios, ils sont désormais bondés et portent la jolie flamme bordelaise. Assez pour attiser la rivalité avec le presque-voisin toulousain. Et donner du piment à notre Top 14.

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