Champions Cup - Avec Leicester, un nouveau leader débarque à Chaban-Delmas

  • Cette semaine, Christophe Urios a passé au peigne fin leurs adversaires du week-end , les Leicester Tigers, leaders du championnat anglais. Photo Icon Sport Cette semaine, Christophe Urios a passé au peigne fin leurs adversaires du week-end , les Leicester Tigers, leaders du championnat anglais. Photo Icon Sport
    Cette semaine, Christophe Urios a passé au peigne fin leurs adversaires du week-end , les Leicester Tigers, leaders du championnat anglais. Photo Icon Sport Icon Sport - Pierre Costabadie
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Après Toulouse, leader français, l’UBB va affronter le leader du championnat anglais, son rugby "bestial" et son jeu au pied très bien huilé. Tout a été rentré dans le logiciel.

Les semaines se suivent, et les leaders se succèdent au menu de l’UBB. Après Toulouse, voilà Leicester fort de ses neuf victoires en neuf matchs en championnat d’Angleterre. "Leicester a été entraîné un temps par des étrangers, on avait l’impression qu’ils avaient perdu leur âme, jusqu’à jouer le maintien. Avec l’arrivée de Steve Borthwick, ils ont retrouvé leur patrimoine, une équipe de travailleurs, avec le combat, et la culture du jeu d’avants, plus une science du jeu au pied. Ce n’est pas une équipe très "fun" mais terriblement efficace, avec une colonie de Sud-Africains. Cette équipe est alignée avec son territoire et j’aime bien ça. Elle pratique un jeu frontal, bestial" a commenté Christophe Urios qui dès mardi avait soigneusement décortiqué le jeu des Tigres. "C’est l’équipe qui joue le plus au pied en Europe, trente-six fois par match. Les mauvaises langues diront que ça rappelle le jeu de Castres d’il y a quelques années. Mais ces mauvaises langues ne connaissent rien au rugby" a ironisé le manager bordelais. "Mais Leicester ne propose pas qu’un jeu au pied d’occupation, ils en usent aussi pour mettre la pression et pour chercher Nadolo. Par exemple un jeu construit, quoi. "

Une intensité différente du Top 14

Le staff a aussi présenté l’épreuve continentale aux joueurs, sa formule d’abord et ses exigences sportives particulières. Le staff a tenu compte de deux paramètres, l’arbitrage et les statistiques.

"C’est peut-être étonnant, mais les matchs de Champions Cup sont ceux qui durent le plus longtemps si l’on se réfère à ce qu’on a vécu la saison dernière. Les joueurs restent environ cent minutes sur le terrain, il faut donc savoir rester concentrés. Ce sont aussi les matchs où il y a le plus de courses, le plus d’intensité et le plus de vitesse. Il n’y a que les accélérations et les décélérations qui sont au même niveau qu’en championnat. Si on ajoute ça à la longueur dont je viens de parler, ça veut dire qu’il faut savoir bien s’y préparer." Christophe Urios a reconnu un petit regret : "D’habitude, trois semaines avant la Coupe d’Europe, je montais crescendo sur les intensités. Mais cette année, nous n’avons pas su le faire, à cause des vacances d’abord, et la succession d’une semaine de reprise longue, suivie d’une semaine de travail courte. Si vous combinez tout ça à l’état des terrains et aux conditions atmosphériques, c’est devenu très compliqué. On avait pourtant cette idée de mettre les joueurs en situation d’inconfort sur le plan physique, et finalement, on n’a pas voulu le faire."

Quant à l’arbitrage anglo-saxon, il est réputé plus favorable au jeu offensif, : "À cause de ça, en Angleterre, vous voyez moins d’équipes qui mettent beaucoup de pression au sol, même si Leicester, les Saracens et peut-être Exeter, le font tout de même. Mais ça veut dire que sur nos grattages et sur nos lignes de hors-jeu, il faudra être très vigilants."

Dernière variable à entrer dans le logiciel de Christophe Urios : la météo. Les derniers bulletins annonçaient un ciel plutôt clément. Et les Bordelais ont les armes pour s’y adapter.

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