Champions Cup - Face aux Harlequins, Castres passe à côté d’un sacré exploit
Le Castres olympique n’a pas battu le champion d’Angleterre en titre. Mais les Tarnais ont offert une magnifique résistance, malgré une équipe remaniée.
Non, le Castres olympique ne mésestime pas la Coupe d’Europe. Les Harlequins, champion d’Angleterre en titre, sont bien placés pour le savoir après la courte victoire ramenée dimanche de Pierre-Fabre. Ils ont même senti le souffle de la défaite leur parcourir l’échine alors que les Castrais avaient une balle de match à jouer dans les dernières secondes. Il faudra que les Tarnais se contentent du bonus défensif.
Quoi qu’il en soit, en quatre-vingts minutes échevelées, les Tarnais ont fait taire les quolibets qui se sont abattus sur le club tarnais à la publication de la composition de l’équipe amenée à défendre les couleurs castraises face à la redoutable armada anglaise.
Avec treize changements effectués par le staff par rapport au quinze de départ aligné quelques jours plus tôt en championnat contre le Racing 92 et identifié par ceux qui croient savoir comme le XV type du CO cette saison, les Castrais se sont vite retrouvés sous le feu roulant de la critique comme étant une équipe qui ne joue pas la coupe d’Europe.
À tel point que le président du CO, Pierre-Yves Revol, s’est senti obligé de monter au créneau pour défendre ses protégés et justifier les choix du staff : «J’ai beaucoup échangé avec l’encadrement sportif cette semaine. Et il aborde cette compétition avec l’ambition de faire chuter le champion d’Angleterre ce qui serait une grande performance. La composition de l’équipe résulte de plusieurs facteurs. D’abord nous avons des blessés longue durée comme Mathieu Babillot, Stéphane Onambele, Baptiste Delaporte ou momentanément dans l’incapacité d’évoluer comme Levan Chilachava, Julien Dumora ou Geoffrey Palis. Ensuite, nous devons mettre Gaëtan Barlot et Vilimoni Botitu en congés et c’est une contrainte supplémentaire. Enfin, les retours de joueurs comme Antoine Tichit, Rory Kockott, Benjamin Urdapilleta, Thomas Combezou ou Pierre Aguillon, qui vont nous apporter toute leur expérience, s’inscrivent dans le cadre d’une rotation normale. N’oublions pas que nous devons disputer 11 rencontres sans interruption qui mobiliseront toutes nos forces vives. Et il est certain que les joueurs alignés auront beaucoup d’envie et à cœur de démontrer à ceux qui pensent que nous mésestimons la coupe d’Europe qu’ils se trompent. »
Et les joueurs, dimanche soir, ont montré qu’ils étaient dignes de la confiance de leur président.
Une défense héroïque
Les Harlequins qui alignaient leur grosse armada avec les Marler, Smith, Care et consorts n’ont dû leur salut qu’à un petit manque de maîtrise des Tarnais dans les moments clé, comme lorsque Benjamin Urdapilleta, alors que la situation était sous contrôle, tenta une passe au pied « suicide » vers Filipo Nakosi sur l’action amenant le premier essai des Anglais. À ce niveau, le rugby se joue sur des détails… Mais la jeune classe castraise a fait honneur au maillot. L’espoir est permis avant le déplacement au Munster.
Vous êtes hors-jeu !
Cet article est réservé aux abonnés.
Profitez de notre offre pour lire la suite.
Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de
0,99€ le premier mois
Je m'abonne Déjà abonné(e) ? Connectez-vous
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?