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Oscars Midol - Nevers : Janick Tarrit, capitaine pack + 5

Par Sébastien Chabard
  • Janick Tarrit a reçu l’Oscar Espoir lors de la cérémonie des Oscars Midol.
    Janick Tarrit a reçu l’Oscar Espoir lors de la cérémonie des Oscars Midol. Icon Sport - Icon Sport
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À 23 ans, le talonneur ingénieur formé à Nevers Janick Tarrit a pris une nouvelle dimension, notamment en devenant capitaine la saison passée.

Comme naguère Jean-Marc Lhermet ou plus récemment Thierry Dusautoir, Janick Tarrit est de la trempe des capitaines à tête bien pleine. Le talonneur de l’USON Nevers Rugby a connu pendant cinq ans la double vie bien tassée d’aspirant au rugby professionnel et d’élève ingénieur à l’Institut supérieur de l’automobile et des transports (ISAT) de Nevers. Une cadence infernale qui a pris fin avec ses études, avant l’été, et qui ne l’a pas empêché de devenir capitaine, au printemps dernier.

Transcendé sur le terrain, Janick Tarrit a convaincu le staff de le conforter dans ce rôle, à 23 ans. « Le capitanat a comblé le temps que je ne consacre plus aux études, confiait-il à l’issue de la cérémonie des Oscars Midi Olympique. Cela représente beaucoup d’investissement extra-rugby. Par exemple, on a créé une association de joueurs, La Horde du Pré, pour renforcer le lien avec l’école de rugby, organiser des actions caritatives. Il faut faire vivre tout cela, maintenant. »

Son début de saison en trombe (six titularisations sur les sept premiers matchs) a été interrompu par une blessure, mi-octobre, qui le tiendra éloigné du terrain jusqu’après les fêtes. Il ronge son frein avec philosophie : « C’est ma première blessure aussi longue. On se rend compte qu’il faut connaître ses limites ; c’est un pas de plus vers la professionnalisation. »

Vivre des phases finales, une fin en apothéose ?

Sa première saison de rugbyman à plein temps sera aussi sa dernière à Nevers. L’an prochain, Janick Tarrit mettra le cap au nord pour évoluer sous les couleurs du Racing 92. Direction un autre rythme, une nouvelle ambition double, le Brennus et l’Europe, avec pour coéquipier et concurrent le colosse Camille Chat. Un grand saut sur lequel il ne se projette pas : « J’ai envie de bien faire, terminer sur une bonne note à Nevers. Je me consacre pleinement à cette saison, pour qu’on soit dans les six premiers, décrocher la quatrième place pour vivre un match de barrage au Pré-Fleuri », glisse-t-il avec un sourire rêveur.

Le dénouement serait idéal avant de quitter les bords de Loire, où l’enfant du Sancerrois était arrivé à 17 ans, bac S en poche. Une façon de renvoyer l’ascenseur à un club qui « (lui) a permis de prouver qu’il était possible de faire des études de haut niveau et du rugby dans un championnat professionnel. Le président et le staff ont été extrêmement compréhensifs avec moi. Alors j’ai envie de porter haut les couleurs de Nevers. »

Son double cursus a brûlé ses journées et lui a fait gagner des années de maturité : « Je n’ai pas eu d’aménagement pour faire mes études, cela m’a demandé beaucoup d’organisation. Du coup je n’ai plus le droit de me dire que je n’ai pas le temps pour quoi que ce soit. »

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