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Demba Bamba (Pilier de Lyon et du XV de France) : « Je sais que je peux faire partie des meilleurs piliers du monde »

  • Demba Bamba : « Je sais que je peux faire partie des meilleurs piliers du monde »
    Demba Bamba : « Je sais que je peux faire partie des meilleurs piliers du monde » Barbara Tournaire
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Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez appris que vous alliez recevoir cet Oscar ?

Du plaisir et de la fierté, forcément. Il y a quelques années, alors que j’étais encore à Brive et que Saïd Hirèche s’était vu remettre son Oscar, j’avais reçu le trophée d’Oscar Espoir qui a été remis à Léo Berdeu. Cela veut vraiment dire quelque chose à mes yeux, ça matérialise quelque part ma progression, et forcément ça encourage pour la suite.

Comment analysez-vous votre excellent début de saison ?

La saison dernière a été très difficile pour moi, j’ai enchaîné beaucoup de pépins physiques qui m’ont tenu hors des terrains beaucoup trop longtemps. C’est pourquoi j’avais d’autant plus à cœur de rebondir et de faire une grosse saison. Pour l’instant, ça ne se passe pas trop mal mais on n’est qu’en décembre. Il y a encore beaucoup de matchs à jouer avant de répondre à votre question mais mon objectif n’a pas changé, qui est d’aller le plus loin possible avec le Lou comme avec l’équipe de France.

Malgré vos difficultés de la saison dernière, vous aviez tout de même été retenu par le XV de France pour la tournée d’été...

Cela m’a permis au moins de terminer ma saison sur une bonne note, de participer à un succès historique et de montrer qu’on pouvait toujours compter sur moi. Cela m’a permis de repartir de l’avant, et a contribué à me lancer sur de bons rails pour cette saison. Cela fait toujours plaisir de voir qu’on vous fait confiance, mais il faut être en mesure de la rendre si on veut la mériter.

Lors de la tournée de novembre, Haouas et Atonio se sont partagé la place de pilier droit titulaire tandis que vous avez été de toutes les feuilles de match, en tant que "finisseur". Comment appréhendez-vous ce statut pour le moins particulier ?

Au début, j’avoue que c’était compliqué à entendre. Mais j’ai beaucoup évolué à ce sujet depuis la tournée en Australie, j’ai compris là-bas que l’utilité de certains joueurs pouvait être supérieure en terminant les matchs plutôt qu’en les commençant. Je pense que de par mes qualités physiques, je suis en effet un joueur qui peut apporter un plus dans une deuxième mi-temps, en entrant en jeu avec de la fraîcheur et du dynamisme. Quand on est remplaçant, en fait, on craint toujours de ne pas entrer. Mais l’important, après tout, c’est d’avoir du temps de jeu, peu importe que ce soit au début ou à la fin. Au contraire, c’est même intéressant d’être impliqué sur les fins de match car c’est souvent là que les rencontres se jouent, que le moindre détail peut faire la différence. Alors, il faut être d’autant plus performant et appliqué.

Un compétiteur peut-il vraiment se contenter de ne pas commencer les matchs ?

On veut toujours plus, mais pour l’instant je me contente très bien de ça. C’est déjà beaucoup mieux que rien, et en attendant de mériter autre chose, je n’ai qu’à continuer à travailler.

On dit souvent qu’un joueur n’est plus le même après avoir battu les Blacks. Alors ?

Honnêtement, non, cela ne m’a pas changé. Je ne me sens pas un joueur différent, en tout cas. C’était super de battre cette équipe que tout le monde considère comme la meilleure du monde, mais ce n’était surtout pas une fin en soi. Ça fait plaisir, mais il faut rapidement passer à autre chose parce que ce qui compte réellement dans le sport, c’est l’après. C’est toujours sur l’après que l’on est jugé.

Voilà quelques semaines, vous nous aviez confié vouloir devenir une référence à votre poste. Qu’est-ce que cela signifie au juste pour vous ?

Devenir une référence à mon poste, c’est un objectif personnel. En toute humilité, je pense que j’ai le potentiel et les qualités pour faire partie des meilleurs piliers du monde. Quand on est compétiteur, on veut toujours se mesurer aux autres, les dominer. Vouloir devenir une référence à son poste, ce n’est pas un manque d’humilité, au contraire. C’est un objectif qui doit devenir presque naturel.

Où se situe, à vos yeux, votre marge de progression pour y parvenir ?

Être plus propre, encore et toujours. Gommer certains déchets dans mon jeu, commettre moins d’erreurs, et surtout enchaîner les matchs et les saisons, car ma progression a ces dernières années trop souvent été freinée par les blessures. Ce que je veux être capable de faire, c’est disputer 80 minutes à très haut niveau et à très haute intensité.

À travers vous, c’est toute la nouvelle génération du Lou qui a été mise à l’honneur lors de cette cérémonie. Ressentez-vous au quotidien sa prise de pouvoir au sein du club ?

Oui, clairement. L’équipe est construite sur une ossature très jeune, le recrutement a d’ailleurs été beaucoup effectué à une époque autour de la génération championne du monde U20. Il y a même un Anglais que nous avions affronté en finale (Joel Kpoku, N.D.L.R.) qui vient de nous rejoindre… Le projet qu’on nous a présenté et auquel nous avons tous adhéré était de construire autour de jeunes joueurs pour construire une grosse équipe dans le futur, capable de gagner des titres.

Votre jeune équipe a-t-elle la maturité pour y arriver dès cette saison ?

Elle peut y parvenir, j’en suis convaincu. Il y a de grosses qualités individuelles dans cette équipe, des joueurs d’expérience, un staff compétent. Ici, on apprend tous les jours et nous avons les moyens d’aller chercher quelque chose très rapidement.


Né le 17 mars 1998 à Saint-Denis

Poste : pilier droit

Mensurations : 1,85 m, 124 kg.

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