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Découvrez tous les tops du recrutement de la première partie du Top 14

Par Rugbyrama
  • Zach Mercer brille avec le MHR.
    Zach Mercer brille avec le MHR. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Alors que l’on atteint la mi-saison, il est venu le moment de dresser un premier bilan des nouveaux venus en Top 14. Si toutes les recrues n’ont pas encore eu le temps de trouver leur marque, un premier bulletin de classe peut être établi. Les internationaux étrangers, comme souvent, y sont en « vedette ».

#1 : Zach le magnifique

Venu dans l’Hérault alors qu’il était barré en sélection, le troisième ligne Zach Mercer brille, au point de pousser Eddie Jones à changer d’avis.

Nul n’est prophète en son pays, pas vrai ? Alors parfois, l’exil a du bon. Zach Mercer, le troisième ligne anglais du MHR, est bien là pour le prouver. Le troisième ligne centre avait beau empiler les saisons d’excellentes factures avec son club de Bath, il se voyait systématiquement retoqué en sélection, comme l’indiquent ses deux malheureuses capes (dont une seule titularisation) remportées en 2018, pour les venues de l’Afrique du Sud et du Japon à Twickenham. Le manager montpelliérain Philippe Saint-André, en fin connaisseur du Premiership qu’il a remporté avec les Sharks de Sale, connaissait la frustration du garçon : « Il a fait des saisons exceptionnelles avec Bath mais malgré tout il a été boudé par Eddie Jones. Il a même été élu meilleur joueur du mois en Angleterre à plusieurs reprises », nous confiait-il l’été dernier, alors que sa recrue venait de poser ses valises dans l’Hérault.

« Je suis venu pour jouer mon rugby »

À ce moment-là, on ne savait pas si ce troisième ligne centre au profil atypique - car moins dense que beaucoup d’autres - allait s’adapter au Top 14… Six mois après, on a la réponse. Il ne s’est pas adapté au Top 14 non… il le domine de la tête et des épaules ! « PSA » voulait un joueur « dynamique, capable de jouer devant et dans la défense… » Il a été servi ! Au point de lui donner déjà 680 minutes de jeu sans jamais être déçu de sa recrue. Hyperactif, Mercer plaque, porte et déblaye pour deux et n’a jamais été mis en difficulté sur le plan de la densité physique. Et pourtant, il n’a rien changé à son rugby, ni à son corps comme il nous le confiait récemment : « Je n’ai pas voulu prendre ou perdre du poids. Je suis bien comme ça. J’ai travaillé dur comme tout le monde pendant la présaison, mais je suis venu ici pour jouer mon rugby, et me développer en tant que joueur. » Et ça marche, puisqu’Eddie Jones veut désormais le faire revenir au pays en vue de la prochaine Coupe du monde. Ce n’est pas un hasard si le boss du XV de la Rose était récemment en visite à Castres, puisque ce week-end-là le CO accueillait… Montpellier ! Convenez-en, c’est bien trop gros pour un hasard…

#2 : Anthony Jelonch, la nouvelle dimension

Bien sûr, ce n’est pas une immense surprise de retrouver son nom dans ce classement, tant Anthony Jelonch était déjà considéré comme la grosse recrue du Stade toulousain l’été dernier. Mais il ne faut pas oublier qu’au moment où il s’était engagé avec les (futurs) champions de France et d’Europe, l’ancien Castrais n’avait pas encore retrouvé le XV de France. Plusieurs fois titulaire durant le Tournoi 2021, il a ensuite été le capitaine des Bleus pour la très positive tournée en Australie en juillet. Et le troisième ligne a continué sur sa lancée puisqu’il a été l’avant français le plus utilisé sur les trois tests de l’automne.

Anthony Jelonch (Toulouse).
Anthony Jelonch (Toulouse). Icon Sport - Icon Sport

En club, où sa montée en puissance fut évidente, Jelonch a aussi montré qu’il avait pris une nouvelle dimension, avec neuf matchs toutes compétitions confondues, dont huit titularisations, pour quatre essais notamment. Pleinement intégré sur le plan humain à Ernest-Wallon, où il a retrouvé son meilleur ami Antoine Dupont, a même inscrit un doublé contre Pau le 9 octobre. Surtout, au-delà de cette efficacité qui lui a également permis d’ouvrir son compteur en Champions Cup à Cardiff, le Gersois a déjà étalé l’ensemble de sa panoplie personnelle. Toujours aussi impressionnant dans les zones de combat, il fait preuve d’une énorme activité qui lui offre d’être régulièrement au soutien des attaquants toulousains. Enfin, il a prouvé qu’il était adroit ballon en mains et intelligent dans le jeu. 

#3 : Beka Saghinadze, la belle trouvaille du Lou

C’est un soir de Lyon - Toulouse que le nom de Beka Saghinadze explosa à la face de tout le Top 14, au terme d’une performance trois étoiles (19 plaquages, 39 mètres gagnés, un essai) qui le vit régner sur le terrain au point d’éclipser son vis-à-vis, un certain Anthony Jelonch. Un match qui valida le choix de Pierre Mignoni de recruter à la surprise générale, quelques mois plus tôt, celui qui n’était jusqu’alors qu’un obscur soutier des joutes de Pro D2 (Aurillac), repéré par Roméo Gontineac et débarqué en France après un Tournoi des 6 Nations B des moins de 20 ans, à l’instar de ses partenaires Aprasidze, Nutsubidze, Jalagonia ou Gogichashvili…

Beka SAGINADZE (LOU Rugby).
Beka SAGINADZE (LOU Rugby). Icon Sport - Icon Sport

Auteur d’une remarquable saison 2020-2021, Saghinadze incarne exactement le prototype de joueur dont le Lou avait besoin pour se renforcer, après une dernière saison qui l’avait parfois vu souffrir dans le combat rapproché : un soldat besogneux, dur au mal, rude en défense et éminemment puissant sur la ligne d’avantage. À tel point que Saghinadze est devenu le parfait complément d’une troisième ligne lyonnaise qui fait figure de référence dans l’Hexagone, aux côtés du puissant capitaine Jordan Taufua et du décathlonien Dylan Cretin. Probablement l’atout numéro un du Lou en ce début de saison, et probablement son meilleur argument dans sa reconquête du top 6, et plus si affinités… 

#4 : Tomás Cubelli (Biarritz - Demi de mêlée 6 matchs, 3 essais)

Blessé à un poignet, le demi de mêlée a manqué le premier quart du championnat. Cubelli a ensuite effectué son premier match avec le club basque en octobre et, depuis, l’international argentin n’a cessé de monter en puissance. Bon autour des rucks, précis sur ses éjections, le Puma aux 80 sélections a marqué trois fois. S’il partage le poste avec le jeune Barnabé Couilloud, son expérience et son leadership en font clairement un des hommes forts du BO.

#5 : Nick Champion de Crespigny (Castres - Troisième ligne 7 matchs, 477 minutes)

Pour le commun des suiveurs du rugby, Nick Champion de Crespigny était un joueur totalement inconnu avant son arrivée dans le Tarn. Après une adaptation rapide à sa nouvelle vie, l’Australien monte clairement en puissance depuis plusieurs semaines. Propulsé titulaire après les blessures des tauliers de son poste, il a su relever le défi. Son profil de combattant athlétique sied à la perfection au jeu de sa nouvelle équipe.

Nick Champion de Crespigny (Castres Olympique).
Nick Champion de Crespigny (Castres Olympique). Laurent Frezouls / Icon Sport - Laurent Frezouls / Icon Sport

#6 : Paolo Garbisi (Montpellier - Ouvreur, 100 points, 80,4 % de réussite)

Bien que déjà international, Paolo Garbisi était en fin de contrat à Trévise avec qui il a gagné la Rainbow Cup. Philippe Saint-André en a profité pour s’attacher les services du jeune et talentueux Transalpin. Joueur d’instinct, Garbisi a redonné un coup de fouet à l’attaque héraultaise. S’il a parfois été en difficultés face aux perches, il a su garder son calme et ajuster la mire la semaine suivante. Au point d’afficher un taux de réussite de 80,4 %. Chapeau, maestro !

#TOP 14 - J12
Sauvetage incroyable de l'ouvreur du @MHR_officiel Paolo Garbisi pour empêcher l'essai \ud83d\ude33\ud83d\ude31 pic.twitter.com/sTHO7pmeAK

— TOP 14 Rugby (@top14rugby) December 9, 2021

#7 : Bastien Vergnes - Taillefer (Bordeaux-Bègles - Troisième ligne 10 matchs, 63 plaquages)

Pour les supporters bordelais peu au fait de l’actualité du Pro D2, il était un inconnu. Mais Bastien Vergnes-Taillefer s’était fait une belle réputation à Colomiers. Et il l’a confirmée en Gironde, il s’est retrouvé dix fois dans le groupe dont trois fois comme titulaire. Il a été grandiose contre Clermont notamment, mais aussi contre Toulouse pendant les 40 dernières minutes. Numéro 8 ou avant-aile, actif et puissant. On le sent parti pour une saison d’enfer.

#8 : Zack Henry (Pau - Ouvreur ou arrière 8 matchs, 640 minutes)

Souvent utilisé au poste d’arrière en raison de la présence d’Antoine Hastoy, l’Anglais Zack Henry est tout de suite devenue une pièce importante du dispositif palois. La confiance qu’il dégage entraîne tout le collectif béarnais vers le haut. Capable de bien trier les ballons de contre-attaque, il peut aussi s’appuyer sur un jeu au pied aussi long que précis. C’est aussi le cas dans les tentatives face aux perches où il assure avec 84 % de réussite.

Zack Henry (Section Paloise).
Zack Henry (Section Paloise). Icon Sport - Icon Sport

#9 : Rémi Picquette (La Rochelle - Deuxième ligne 19 points de moyenne sur La Grande Mêlée, 6e à son poste)

Lorsqu’il a appris le départ de son joueur pour La Rochelle, le manager de Vannes Jean-Noël Spitzer a accusé le coup. En revanche, il était déjà convaincu de la réussite de Remi Picquette à l’étage supérieur. Son sentiment se confirme chaque jour un peu plus. Le deuxième ligne n’a eu aucun mal à s’adapter au Top 14. à chacune de ses apparitions, il donne satisfaction à son manager Ronan O’Gara. Et son temps de jeu ne cesse de croître.

#10 : Bastien Soury (Biarritz - Talonneur 8 matchs, 3 essais)

C’est au mois d’octobre que Bastien Soury est arrivé du côté d’Aguilera, pour venir aider un effectif touché par les blessures au poste de talonneur. En manque de temps de jeu à Toulon, il est rapidement devenu numéro un au talon et a été titularisé six fois avec sa nouvelle équipe. Généreux ballon en main, bon dans le combat d’avants, Soury a déjà marqué trois essais. Il s’est fondu dans le moule d’un collectif qui ne lâche rien et connaît, sur la Côte basque, un second départ.

Bastien Soury Biarritz.
Bastien Soury Biarritz. Icon Sport - Icon Sport

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