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Top 14 - Poussée de Covid, l'embûche de Noël

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    Top 14 - Poussée de Covid, l'embûche de Noël Midi Olympique - Patrick Derewiany - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Le week-end du Boxing Day a largement été gâché par le report de quatre affiches du Top 14. S’il a été épargné par les sursauts de la pandémie depuis le début de saison, le championnat de France va-t-il connaître une nouvelle zone de turbulences avec l’arrivée du variant Omicron ?

Ce devait être un week-end de dingue. Un week-end de belles affiches, de stades pleins et de bringues. En une fraction de temps, le « Boxing Day », qui booste de 20 % en moyenne les affluences du rugby pro, a pourtant perdu quatre de ses richesses : Racing-Pau, Bordeaux-Toulon, Brive-Clermont et le « clasico » Toulouse-Paris, où plus de 30 000 personnes étaient attendues au Stadium. Tous ces matchs ont ainsi succombé les uns après les autres (et parfois quelques heures seulement avant que ne soient donnés les coups d’envoi) aux assauts du variant Omicron, désormais majoritaire dans le pays. Convenez avec nous qu’il n’y avait pas pire symbole pour terminer une année de rugby déjà largement emplâtrée…

C’est le retour des emmerdes, alors ? En quelque sorte et déjà, le rugby français se prépare à affronter la chienlit. Parmi les mille interrogations qui entourent la suite du championnat, se pose avant tout celle du calendrier : quand seront donc rejoués les quatre matchs reportés de la 13e journée ? Le week-end du 9 avril, qui devait concerner le huitième de finale aller de la coupe d’Europe, va-t-il être en partie mobilisé par le championnat ? Du côté du Racing, par exemple, cette option serait aujourd’hui celle que l’on privilégierait…

Ici et là, on parle aussi d’un renforcement des doublons lors du Tournoi des 6 Nations ou du retour des matchs en semaine, cette plaie qui avait pourtant permis au Top 14 et au Pro D2 de connaître leur terme, l’an passé. Plus près de nous, il semble aussi fort peu probable que des effectifs comme le Stade français, Pau ou Clermont, parmi les derniers testés de cette semaine maudite, puissent être compétitifs pour la journée qui s’annonce, la plupart des effectifs touchés par Omicron étant dans l’incapacité de s’entraîner normalement jusqu’à jeudi (voir ci-contre).

Pour poursuivre, le protocole sanitaire pourrait être adouci

Afin de répondre de la meilleure des manières à la crise actuelle, le comité directeur de la LNR se réunira en séance exceptionnelle mardi soir, soit au lendemain du conseil de défense sanitaire présidé par Emmanuel Macron.

D’abord, il faudra aux dirigeants du rugby professionnel français trancher la question du protocole sanitaire : depuis le début de saison, les joueurs vaccinés n’étaient plus testés avant les rencontres ; mais, puisqu’Omicron semble résister au barrage immunitaire (on peut être positif tout en étant vacciné), la LNR va-t-elle à présent durcir son protocole et décider de tester l’intégralité des effectifs à l’aune des matchs du week-end, comme cela faisait avant la vaccination ? Ce faisant, les clubs pros se tireraient une sacrée balle dans le pied, la probabilité de compter trente-cinq joueurs « sains » chaque semaine étant aujourd’hui restreinte.

Selon nos informations, on se dirigerait donc plutôt vers un assouplissement du protocole médical, celui-ci permettant alors au championnat de se poursuivre : ainsi, les tests (et un isolement, en cas de résultat positif) devraient concerner seulement les joueurs présentant des symptômes.

Ensuite, et cette problématique est majeure, il faudra aux dirigeants trancher l’avenir des vingt-six individus non-vaccinés (joueurs et staff) que comptent les championnats professionnels : le passe vaccinal remplaçant le passe sanitaire que l’on connaissait jusque-là exclut en effet des sujets qui, comme les Clermontois Moala et Matsushima ou le Parisien Waisea, n’ont pas encore été vaccinés. Que va-t-il advenir d’eux ? Auront-ils des dérogations gouvernementales pour poursuivre en l’état ? Seront-ils purement et simplement licenciés par leurs employeurs ? À ce sujet, tout reste à écrire…

Au bout du bout, se dessine enfin le retour de la jauge partielle pour une durée de trois semaines minimum, et ce dès le 3 janvier prochain, comme l'a annoncé Jean Castex ce lundi soir. Cette solution pourrait mettre grandement à mal l’économie des clubs : pour rappel, celle-ci aurait, sans les aides gouvernementales, accusé un déficit de 200 millions d’euros au terme de la saison écoulée. En Allemagne, le foot est d’ores et déjà repassé à huis clos quand outre-Manche, les Britanniques, qui enregistrent chaque jour de nouveaux records de contamination, se posent eux aussi la question de fermer leurs stades au public.

À ce titre, l’entraîneur de Bristol Pat Lam déclarait cette semaine, peu après l’annulation du match face aux Scarlets ayant fait perdre 350 000 euros de recettes à son club : « Je ne pense pas que les clubs anglais survivraient à un nouveau confinement. Le rugby professionnel est un jeu formidable, mais la réalité est que beaucoup de gens riches perdent énormément d’argent ».

Malgré tout, y a-t-il une lumière au bout du tunnel ? Disons que, pour l’avoir pratiqué récemment, le rugby français connaît déjà sur le bout des doigts le chemin de croix auquel il est promis. Ensuite, la durée d’isolement des « positifs » pourrait être réduite à cinq jours (contre dix actuellement) par le gouvernement. Enfin, le variant Omicron est aujourd’hui en train de décroître en Afrique du Sud, où il a vu le jour mi-novembre…

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