Top 14 - René Bouscatel : « La seule solution était une mise à l’isolement »

  • Le président de la LNR s'inquiète de la menace que représente le nouveau variant.
    Le président de la LNR s'inquiète de la menace que représente le nouveau variant. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le président de la LNR René Bouscatel craint le côté exponentiel du nouveau variant. Il faut le combattre différemment de celui de l’an passé. Pour autant, il ne panique pas.

Le Top 14 a dû reporter quatre rencontres : quel est votre chantier prioritaire ?

Nous adapter à ce nouveau variant. Je voudrais dire que l’an dernier, on avait réussi à terminer la saison. C’était un exploit mais ce fut surtout le fruit d’un suivi au quotidien. Nous avions connu 14 modifications du protocole pour nous adapter aux variants et aux connaissances progressives de cette pandémie. Comprenez-le, ça se passe au jour le jour. J’ai une, voire deux réunions par jour avec la commission médicale, les infectiologues et virologues qui en font partie.

Quelle est la spécificité de ce variant Omicron dans votre gestion ?

Ce n’est pas un problème de nombre comme l’an passé. À l’époque, c’était relativement simple: on disait que s’il y avait plus de tant de joueurs positifs dans un club, ceux-ci étaient mis à l’isolement. Puis, au-delà de tant de cas, on devait reporter les matchs. Aujourd’hui, le problème est différent…

Pour quelle raison ?

Nous avons un problème de cinétique de la pandémie. Dans un club, vous avez un jour un cas, le lendemain, trois et le surlendemain, neuf. Si ça continue, on est obligé de tout bloquer. On a vu dans certains clubs une augmentation exponentielle des cas. Ce fut le cas de Clermont, Racing, Pau, Stade français et l’UBB. La seule solution était une mise à l’isolement de sept jours pour bloquer la progression.

Y a-t-il des changements à attendre dès les jours qui viennent ?

La décision n’est pas encore prise mais, a priori, pour cette semaine, on va reprendre des tests très rapprochés. On veut un suivi quasi quotidien de la situation. On reprendra le choix d’isolement des cas au plus vite, pour couper la progression exponentielle de la pandémie. C’est la condition sine qua non pour revenir aux règles simples, liées au nombre.

Tout le monde se pose la question des dates de replis…

S’il n’y a que les matchs de cette semaine à caser, on trouvera des situations facilement ; si les reports se poursuivent, en revanche, ça peut tout changer.

Pensez-vous empiéter sur les dates de Coupe d’Europe ?

En ce qui concerne la Coupe d’Europe, c’est l‘EPCR qui tranchera. Elle pourra décider de supprimer les huitièmes allers-retours. Dans ce cas, on trouvera une date assez facilement. Sinon, il faudra bien trouver des solutions…

Quid des matchs en semaine ?

On peut parfaitement le concevoir, ce n’est pas catastrophique. À condition qu’il n’y en ait pas beaucoup et que ça se déroule à certaines périodes. Je crois que Montpellier a vécu ça, l’an passé… Mais je précise que nous n’en sommes pas encore là. Aucune décision n’est prise, à cette heure (dimanche soir). Il est évident que si nous dépassons un certain nombre de reports, ça deviendra plus compliqué.

Sur les week-ends internationaux sans doublon, peut-on trouver des replis ?

Oui, mais il y aura une question d’équité. Certains seront amputés d’autant de joueurs qu’il y a encore des cas de covid, mais sans la dangerosité.

L’idée d’un pass vaccinal se précise : le club devront-ils licencier des joueurs qui refusent de se vacciner ?

Pourquoi voulez-vous les licencier ? Il n’y a pas d’obligation vaccinale. De toute façon, nous avons 98% de vaccinés dans nos effectifs.

Est-ce le plus gros moment de tension que vous vivez depuis votre élection à la tête de la LNR en mars dernier ?

Non. L’année dernière, j’étais président de la commission sportive de la LNR et j’ai connu la même chose. Ça fait deux ans que l’on doit s’adapter au jour le jour, au prix d’une veille constante. Si nous avons changé quatorze fois de protocole, c’est qu’on s’y accroche.
 

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