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Da Ros : « Même si nous sommes quelques anciens, je décroche »

Par Pablo Ordas
  • François Da Ros va raccrocher les crampons à l'issue de la saison.
    François Da Ros va raccrocher les crampons à l'issue de la saison. - Pablo ORDAS
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François Da Ros, qui rangera les crampons dans six mois, à 38 ans, après plus de quinze saisons pros, espère accrocher le maintien avec le BO.

Vous vous êtes blessé au biceps fin septembre. Comment avez-vous vécu ces trois mois en dehors des terrains ?

C’était compliqué, parce que quand tu es blessé et que tu reviens, tu refais une préparation. C’est beaucoup plus long et plus difficile mentalement qu’en été, car tu te retrouves seul face aux préparateurs physiques. Mais ils ont fait en sorte que je revienne en forme. Pour le moment, c’est le cas.

Raccrochez-vous les crampons à la fin de la saison ?

Oui ! Je vais sur mes 39 ans, donc je pense qu’il y en aura assez. J’ai une autre vie après le rugby et je compte bien l’attaquer en suivant.

Comment abordez-vous ces mois restants ?

Pour tout vous dire, bizarrement, ça a été difficile de remettre les crampons en début de saison. Après, la blessure m’a permis de faire une pause qui m’a redonné envie et goût au terrain. Du coup, je compte bien finir ma carrière avec la victoire et le maintien. Ce serait l’idéal de terminer en apothéose. Je vois ces derniers mois comme quelque chose de positif. Je pense que j’ai vécu une petite carrière sympa, que beaucoup auraient aimé faire. Je n’ai pas à me plaindre, non !

Est-ce physiquement que vous avez eu des difficultés en début de saison ?

Non, c’est mentalement. Même si nous sommes quelques anciens, je décroche. Je suis père de deux enfants et c’est une autre mentalité, une autre approche du rugby aussi. Ça se professionnalise vraiment, les gars font toutes leurs gammes avant l’entraînement. Ma génération, nous étions plus à boire des grands cafés et à discuter ou rigoler autour de la cafetière avant d’aller s’échauffer. C’est juste cet écart-là et je ne leur en veux pas, au contraire ! Il faut qu’ils vivent ce rugby comme il est en train de se développer aujourd’hui.

Pendant votre carrière, vous avez connu trois championnats entre la Fédérale 1, le Pro D2 et Top 14…

Ce fut très enrichissant. De plus en plus, les clubs vont piocher en Fédérale 1 et je trouve que c’est très bien. Il faudrait qu’ils continuent à le faire. À mon époque, ça ne se faisait pas. On allait chercher des étrangers ou des joueurs côtés. Aujourd’hui, je sais qu’il y a plein de gamins pétris de talent qui méritent de goûter au professionnalisme. Il faut croire en eux et aller les chercher. Eux seront morts de faim, plus que certains qui ont connu le professionnalisme très jeune.

Vous avez souvent bataillé pour vous maintenir avec Brive. Au niveau de la qualité de l’effectif, le BO est-il plus armé que vous ne l’étiez, à l’époque, avec le CAB ?

Ce serait dur de dire ça, car à Brive, nous étions très armés. C’est juste qu’il y a beaucoup de joueurs qui n’étaient pas connus. Je dirais qu’on est aussi bien armés que ce qu’on a pu l’être à Brive et peut-être un peu plus, parce qu’il y a plus d’internationaux connus. Au BO, le groupe est très costaud mentalement, ça c’est sûr.

Est-ce éprouvant, mentalement, d’être dernier ?

C’est bizarre, parce que le vestiaire est totalement conscient de notre position, mais reste assez serein dans l’objectif à atteindre. Pour le moment, on n’est pas dans les clous, mais on va aller se le chercher.
 

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