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Donnacha Ryan, le grand frère de La Rochelle

Par Romain Asselin
  • Donnacha Ryan est apprécié de tous au sein du club maritime.
    Donnacha Ryan est apprécié de tous au sein du club maritime. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Arrivé à l’intersaison comme entraîneur des avants maritimes, l’ancien international irlandais séduit notamment par sa très grande proximité avec les joueurs.

« Je suis heureux comme entraîneur à La Rochelle ! » Pas rancunier, Donnacha Ryan. Le hasard de la vie, et surtout du calendrier sportif, fait que l’ancien deuxième ligne officie désormais pour le club qui l’a envoyé à la retraite une semaine plus tôt qu’espéré, au printemps dernier. Surclassé qu’il fût, comme tous les Franciliens du Racing 92, sur la route menant au Stade de France. Ce soir-là, en demi-finale du Top 14, l’Irlandais aux 47 sélections sous le maillot frappé du Trèfle, courtisé outre-Manche, avait déjà accepté la proposition de Ronan O’Gara de le seconder à La Rochelle. Ou l’histoire de deux Munstermen de cœur pas loin d’être inséparables, depuis le début du siècle.

Partagé à l’idée d’embrasser une seconde carrière dans un univers radicalement différent - celui de la géologie - Donnacha Ryan a trouvé un bon compromis : amener sa science à la touche maritime et au pick and go à la rochelaise. Dans le costume de professeur façon grand frère. « Je le trouve très proche des joueurs », appuie, parmi tant d’autres Maritimes sondés depuis le début de saison, Paul Boudehent. « Il n’y a que des anciens joueurs dans le staff mais c’est important d’avoir quelqu’un qui vient de faire la transition. C’est frais pour lui. Donnacha se souvient, il connaît les problématiques, il n’a pas complètement tourné la page. C’est sa force. Il comprend les points forts, les points faibles, quand ça va, quand ça ne va pas… Il se met vachement à notre place. »

 

Des réflexes de joueur

« Je comprends très bien leur frustration, par exemple, de ne pas jouer chaque semaine ou de ne pas être titulaire », acquiesce le nouvel entraîneur des avants rochelais, en binôme avec Romain Carmignani. « Je prends beaucoup d’expérience de ma carrière de joueur même si la dynamique est différente car, en tant que joueur, tu te concentres sur toi-même et, en tant qu’entraîneur, tu dois gérer tout le monde. On essaie de donner à tous une opportunité pour créer une compétition saine entre eux. C’est difficile de gérer leurs envies tout le temps mais heureusement, le groupe est formidable et très ambitieux. J’apprends tous les jours. Eux aussi. »

En interne, l’Irlandais de 38 ans rappelle un autre vieux briscard. En la personne de « Dato » Zirakashvili. Frais retraité, l’ancien pilier de l’ASM avait, la saison passée, brillamment redressé une mêlée en perte de rendement. S’il concède, en éclatant de rire, avoir « jeté (s)es crampons à la poubelle », Donnacha Ryan conserve en « permanence » ses réflexes de joueur. « Il est toujours doué et il peut toujours jouer ! Parfois, on le voit participer à des ateliers techniques à l’entraînement », rebondit d’ailleurs Vitor Vito, double champion du monde conquis par les premiers pas de Ryan, en survêtement. « Donnacha est très bien cadré. Toutes les choses introduites sont propres. C’est un bon mec donc c’est vraiment facile. Même si nous l’avons battu la saison dernière, on voit qu’il est vraiment fier d’être là. Il nous pousse pour aller aussi loin cette année. » Ce serait un joli pied de nez au destin.
 

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