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Périgueux, la stabilité galopante

Par Guillaume Cyprien
  • Avec 431 points inscrits en douze matchs, Périgueux est la meilleure attaque de Fédérale 1. Une force offensive qui permet aux Périgoudins de dominer la poule 1.
    Avec 431 points inscrits en douze matchs, Périgueux est la meilleure attaque de Fédérale 1. Une force offensive qui permet aux Périgoudins de dominer la poule 1. Midi Olympique - Midi Olympique
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La meilleure attaque du championnat s’est appuyée sur des compositions d’équipes assez peu renouvelées pour atteindre son meilleur rendement.

Juste avant de partir en congés de noël rejoindre sa famille à Bath en Angleterre, le manager Richard Hill a rencontré vingt-deux de ses joueurs pour leur soumettre une proposition de renouvellement de contrat. Ce chiffre assez élevé a montré sa satisfaction. Il rend compte également de ce que fut la politique de sélection du manager anglais durant les premiers mois de son mandat : elle a privilégié la stabilité d’un groupe assez resserré, au bénéfice d’une cohésion rapide. Arrivé au mois d’août auprès d’un groupe dont il n’avait recruté aucun des membres, et qui se préparait physiquement depuis quatre semaines avant de le rencontrer, placé à la tête d’un staff technique qu’il n’avait pas choisi, ce qui induisait une période d’adaptation, le manager venu du Pro D2 est arrivé un peu sur la pointe des pieds en Fédérale 1, en misant sur les évidences. Sa seule initiative tout à fait officielle s’est matérialisée dans le recrutement, après le départ du championnat, de l’ailier irlandais Rory Scholes, pour disposer d’un finisseur à son goût. Son « poulain » aux courses tranchantes est devenu en seulement neuf rencontres le meilleur marqueur de son équipe (sept essais). Et avec lui, Périgueux de s’envoler au classement de l’offensive.

Mais une défense perméable...

Les Périgourdins dominent largement le classement de la meilleure attaque avec 431 points inscrits. Hyères-Carqueiranne, qui de son côté domine largement le classement national, est relégué cinquante unités derrière, avec « seulement » 380 points marqués. Or les deux formations sont à égalité au nombre d’essais (quarante-huit chacune, soit quatre en moyenne par rencontre). Périgueux a créé une différence sur le leader national par sa capacité supérieure à provoquer pour ses buteurs des pénalités réalisables dans de bonnes zones. Malgré une faiblesse prononcée en défense - leur équipe est classée à la 22e place du classement national - les Périgourdins sont parvenus à mieux bouger leurs adversaires, et à provoquer davantage de fautes. « Il faut saluer le travail réalisé par Louis Dubois, explique Richard Hill. C’est lui qui élabore notre stratégie offensive chaque week-end. Il trouve toujours des points faibles chez nos adversaires. Contre Limoges, il avait vu que les deux centres n’étaient pas toujours connectés entre eux. Nous avons mis en place des combinaisons pour essayer d’exploiter cette zone, et nous avons marqué deux fois. La stabilité de notre équipe, et cette précision apportée à nos lancements de jeu, ont créé une efficacité étonnante. »

Les Périgourdins semblent même en mesure de l’augmenter, puisqu’il manque encore à leur palette offensive la maîtrise de la contre-attaque. « Ce n’est pas notre point fort, mais ce sera l’un de nos gros chantiers de la deuxième partie de saison », explique Richard Hill, qui semble jouer à contre-courant de sa culture personnelle. À Rouen en Pro D2, il avait développé une structure de jeu très précise, où ses solutions offensives reposaient beaucoup sur un souci défensif prégnant.

À Périgueux en Fédérale 1, avec des joueurs pluriactifs moins disponibles, il laisse ses joueurs donner libre cours à leurs appétences naturelles. La seule fois véritablement où il a voulu tendre vers une stratégie d’occupation moins libre, il a provoqué une défaite à domicile contre une équipe recomposée du bassin d’Arcachon. « J’ai fait une erreur, disait-il après coup. Mes joueurs sont doués pour attaquer. Je ne dois pas les brider. » Trois mois après, cette injonction contre lui-même a créé cette situation paradoxale, entre cette attaque qui le ravie complètement, et cette défense qui le navre un peu quand même.

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