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Au Stade français, ça grince à la charnière

  • Arthur Coville a semblé en difficulté derrière sa mêlée, tout comme son partenaire de la charnière Nicolas Sanchez. Photo Icon Sport
    Arthur Coville a semblé en difficulté derrière sa mêlée, tout comme son partenaire de la charnière Nicolas Sanchez. Photo Icon Sport
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À Bristol, le Stade français a subi une nouvelle défaite en Champions Cup sans démériter (27-18). Le club de la capitale peut regretter la faiblesse de sa charnière Coville-Sanchez, qui n’a pas su peser.

Tout un symbole. Dans un souci de jouer encore et encore ce dernier ballon de la rencontre, alors que le Stade français n’avait plus rien à espérer sur le plan comptable sinon un modeste point de bonus défensif, c’est lui, Nicolas Sanchez, international argentin aux 93 sélections qui a commis cet en-avant balourd (83e). Une énième maladresse qui reflète l’intégralité de sa performance.

Si le Stade français n’a jamais vraiment été décroché dans cette rencontre face à Bristol (28-17), le club de la capitale n’a que trop rarement été dangereux. La raison ? Une animation offensive globalement grippée, qui n’a pas su peser. Et la charnière parisienne n’est pas étrangère à ce constat. Au contraire…

Mauvais choix et maladresses pour Sanchez

À l’exception de ce lancement de jeu parfaitement exécuté, avec un jeu au pied superbement dosé et amenant l’essai de Léo Barré (40e), Nicolas Sanchez a parfois semblé totalement à côté de ses pompes. Il y a d’abord eu ce ballon qu’il a laissé échappé au contact (45e). Puis cet en-avant grossier, sans aucune opposition après une passe d’Arthur Coville, pour une sortie de camp avortée (49e). Conséquence : mêlée à l’avantage des Bears, puis coup franc contre le pack parisien joué rapidement par le demi de mêlée anglais Harry Randall. Lequel déposait trois défenseurs pour inscrire le troisième essai de son équipe. L’effet papillon dans toute sa splendeur : petite cause, grande conséquence. Et que penser de cette pénalité jouée rapidement par une grande transversale au pied en direction… d’un défenseur anglais, bien esseulé (69e) ? À cet instant, le Stade français était dans un temps fort. L’espoir était même grand de revenir au score. Las, Sanchez, plutôt que de trouver une "pénaltouche" offrant une possibilité de se rapprocher de l’en-but adverse, en a décidé autrement. "Il y a eu beaucoup de décisions à prendre, bien plus que sur un match classique de Top 14, a rétorqué l’entraîneur des avants Laurent Sempéré, pour défendre sa charnière. Le rythme de la rencontre a été très élevé, bien plus soutenu que d’habitude. Plus il y a de décisions à prendre, plus il y a d’erreurs. C’est inévitable, c’est même proportionnel. Mais j’ai trouvé qu’au fur et à mesure de la rencontre, notre jeu s’est bien mis en place, notamment notre attaque. Plus le match avançait, plus nous devenions dangereux."

Coville a souffert de la comparaison avec Randall

Sempéré dit vrai lorsqu’il assure que son équipe s’est montrée plus dangereuse en fin de rencontre. Le coaching a fait du bien. Parce que si Sanchez n’a pas été à la hauteur, son acolyte de la charnière Arthur Coville n’est pas apparu au mieux non plus. Dans les dix premières minutes de la rencontre, il s’est fait prendre à deux reprises derrière un ruck. Sur l’essai d’O’Connor, sa défense n’est pas exempte de tout reproche (24e).

Globalement, il a souffert de la comparaison avec son vis-à-vis Harry Randall. Lui a su dynamiser le jeu de son équipe, créer de l’incertitude autour des zones de ruck et se révéler décisif. Une première valise de soixante mètres pour le premier essai de la rencontre (Purdy, 15e), une passe sur un pas pour l’essai d’O’Connor (24e) et un essai en solo sur une pénalité jouée rapidement, où il a mis dans le vent trois défenseurs (49e). Voilà ce qu’on attend d’un demi de mêlée… Résultat : Arthur Coville a été remplacé par Will Percillier (53e). Quant à Nicolas Sanchez, il a disputé l’intégralité de la rencontre. Faute de remplaçant au poste d’ouvreur…

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