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Aubusson : à l’école du mérite

Par Gérard PIFFETEAU
  • En compagnie du partenaire Crédit Agricole, les présidents Michel Galvaing (assis à droite) et Maxime Morin (derrière lui) ont posé avec l’ensemble du bureau du club.
    En compagnie du partenaire Crédit Agricole, les présidents Michel Galvaing (assis à droite) et Maxime Morin (derrière lui) ont posé avec l’ensemble du bureau du club.
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Pour pratiquer le rugby en Creuse il faut avoir la foi. Le RCA 23 Sud ne prêche plus dans le désert.

La présentation du rugby en Creuse laisse perplexe. Comment l’un des deux départements français les moins peuplés, comptant plus de têtes de bovins que d’habitants, peut-il développer une discipline représentée par seulement quatre clubs dont Guéret, en Fédérale 3, est le leader ? À cette équation complexe, le RC Aubusson s’efforce d’apporter une réponse construite pour ne pas faire tapisserie au bal de la Régionale 2 de Nouvelle Aquitaine. Car les Sud creusois ne font pas mystère de leur volonté de revoir le championnat Honneur, et pourquoi pas, de lorgner la F3 pour aller concurrencer Guéret avec lequel les relations sont aujourd’hui apaisées. De son poste d’observateur privilégié, Benjamin Bouquet qui cumule les fonctions de secrétaire général, entraîneur des féminines et des seniors garçons, trace une voie partagée par les coprésidents Michel Galvin et Maxime Morin : "Notre objectif est de nous relancer, nous développer sur tout le sud de la Creuse avec les jeunes creusois sensibles à la perspective de la Coupe du monde en France. Plus largement, on promeut le rugby partout en Creuse."

Joueurs chefs d’entreprise

Les seniors du RCA 23 Sud ont vécu un début de saison compliquée mais l’arrivée de deux frères argentins, Federico et Carlos Gonzalez, sont un apport qualifié de très bénéfique. Le collectif entraîné par Marc Devèze, Jean-Philippe Pascaud, Thomas Gaillard (joueur) et Benjamin Bouquet affiche la caractéristique peu banale de s’appuyer sur un noyau dur de jeunes chefs d’entreprise dont le coprésident-joueur-capitaine Maxime Morin, boucher, et l’entraîneur-joueur Thomas Gaillard, garagiste, sont des exemples significatifs. Une spécificité et un joli mélange au sein du groupe qui réjouissent B. Bouquet : "Ils font vivre l’économie locale d’un gros village de 3 500 habitants." Le tout, en osmose avec la municipalité du maire Michel Moine acteur d’un vrai partage constructif. Il demeure que les Aubussonnais se heurtent à une problématique locale très handicapante : l’éloignement. Mais ils luttent : "Pour venir au rugby il faut parcourir de nombreux kilomètres, on rate beaucoup de joueurs. On a mis en place deux bus afin d’en récupérer un plus grand nombre car ils sont éparpillés. Ils sont fils d’agriculteur, leurs parents manquent de disponibilités et entre chaque gamin il y a trente minutes de route." Sur l’échelle du mérite, tous les clubs ne sont pas égaux.

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