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Jauzion, Blanco, Laporte... Ce qu'ils attendent de ce Tournoi des 6 Nations

Par Rugbyrama
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    Jauzion, Blanco, Laporte... Ce qu'ils attendent de ce Tournoi des 6 Nations. Icon Sport - Icon Sport
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Bernard LAPORTE,  Président de la Fédération française de rugby : « Nous avons tous envie que cette équipe gagne des titres »

J’espère de la continuité dans les résultats. L’année 2021, l’automne et ce fameux match face aux Blacks ont généré de belles émotions mais aussi de l’attente. Il faut assumer ce nouveau statut. L’équipe de France plaît, j’aimerais que cela se poursuive. On sait très bien, que les 6 Nations est une nouvelle compétition, que les joueurs et le staff ne se sont pas vus depuis deux mois, qu’il y a la conjoncture actuelle particulière, mais on attend des victoires. Nous avons tous envie que cette équipe gagne des matchs et des titres.

Mais, attention, le Tournoi est très équilibré. À l’instant T, les nations du Nord ont rattrapé le retard qu’elles avaient sur celles du Sud. La compétition s’annonce acharnée. Quand j’étais sélectionneur, il y avait des équipes clairement au-dessous de l’Angleterre et de la France qui dominaient la compétition. Je sais pertinemment que quatre victoires dont deux Grand Chelem en huit ans, ce sera très difficile à reproduire en raison de l’adversité.

Mais oui, le XV de France se doit d’être ambitieux.

Ensuite, j’espère que nous pourrons jouer dans des stades pleins et je suis volontairement optimiste pour cela. Le pass vaccinal devrait nous y aider. On perçoit l’engouement des Bleus au travers la billetterie de ce Tournoi, qui est très importante pour la fédération. L’Angleterre, l’Irlande sont pleins ! Nous avons déjà vendu 65 000 billets pour l’Italie. Le Tournoi est une compétition qui a sa part de magie. C’est le rendez-vous rugbystique de l’année. 

Bernard LAPORTE,  Président de la Fédération française de rugby.
Bernard LAPORTE,  Président de la Fédération française de rugby. Icon Sport - Icon Sport

 

Serge BLANCO, ancien arrière international : « Cette équipe de France en a encore sous la pédale »

Je n’ai pas envie de mettre la pression sur cette jeune équipe qui avance, travaille et gagne quelques beaux matchs, depuis deux ans. Je n’ai pas envie de lui dire : « Il faut un titre, désormais ! » Je lui demande simplement de s’élever au fil de ses prochains matchs au rang des meilleures nations européennes, qu’elles se nomment le pays de Galles, l’Irlande ou l’Angleterre. À mes yeux, l’équipe de France est encore en phase d’apprentissage et ne peut donc encore aspirer au statut de favorite. Le jeu des Bleus ? Il est efficace, par moments séduisant mais je suis persuadé que cette équipe en a encore beaucoup sous la pédale et peut gagner en produisant un jeu encore plus dynamique et léché. Alors, lâchez-vous, Messieurs ! Jouez au rugby comme vous savez si bien le faire ! Et puis, s’il faut être prêt à ferrailler cet hiver, je n’oublie pas que le Tournoi des 6 Nations qui suivra sera encore plus important : 2023 devra en effet être l’année du presque parfait pour les Bleus…

Serge BLANCO, ancien arrière international.
Serge BLANCO, ancien arrière international. Dave Winter / Icon Sport - Dave Winter / Icon Sport

 

Yannick Jauzion, ancien centre international : « Cohérence dans le contenu »

On attend de cette équipe de France, qu’elle poursuive le travail entamé après une tournée d’automne intéressante. Ce Tournoi doit permettre de travailler sur de la confiance pour progresser petit à petit. Pour moi, le plus important est que le contenu des rencontres soit cohérent en n’oubliant pas que le résultat le plus important sera celui de la prochaine Coupe du monde. Bien entendu, ce serait génial que les Bleus finissent premiers de ce Tournoi des 6 Nations mais la cohérence dans le contenu est plus importante à mes yeux car il est toujours possible de perdre un match face à meilleur que soit. Le résultat immédiat ne doit pas figer la volonté de progresser. Il est surtout primordial que les joueurs arrivent à bien jouer ensemble, qu’ils se trouvent facilement, avec des soutiens précis et peu de pertes de balles, que ce soit fluide sur le terrain car c’est cela qui va permettre d’engranger un maximum de confiance pour la grande échéance qui attend cette équipe de France.

Yannick Jauzion, ancien centre international.
Yannick Jauzion, ancien centre international. Dave Winter / Icon Sport - Dave Winter / Icon Sport

 

Sylvain Marconnet, ancien pilier international : « Rien d’autre que le Grand Chelem »

Je n’attends rien d’autre que le Grand Chelem, un peu comme la plupart des observateurs du rugby. J’estime qu’un groupe se construit dans la victoire. Ce succès en novembre contre les Blacks a donné beaucoup de confiance. Aujourd’hui, ce groupe doit gagner un titre. Le dernier Grand Chelem date de 2010. Cela date maintenant de la préhistoire, la preuve j’y étais. Maintenant, attention, ce ne sera pas simple. Le niveau est très élevé actuellement dans les nations du Nord. Je suis même convaincu que la prochaine Coupe du monde sera gagnée par une équipe de l’hémisphère nord. Evidemment, j’espère que ce sera la France. Cette équipe a montré tout son talent, elle doit le valider par un titre majeur. Par-delà la confiance pour le groupe, ce sera positif pour le rugby français, pour les supporters, pour l’engouement dans la perspective du Mondial 2023.

Sylvain Marconnet, ancien pilier international.
Sylvain Marconnet, ancien pilier international. Amandine Noel / Icon Sport - Amandine Noel / Icon Sport

 

Thomas Lombard, directeur Général du Stade français : « Une attente forte »

Après le long tunnel traversé par le XV de France, retrouver des Bleus qui gagnent, c’est important pour tout le monde. Quand on voit l’énergie, l’enthousiasme, l’élan générés par la victoire contre la Nouvelle-Zélande en novembre dernier, ça a forcément un impact très positif sur l’ensemble du rugby français. Une victoire sur les Blacks dans un Stade de France incandescent, c’est une onde de choc incroyable. Nous les clubs, nous en tirons profit. Les gens parlent de nouveau de rugby, s’intéressent davantage, viennent plus au stade. Une équipe de France qui gagne, c’est la possibilité d’aller chercher un nouveau public, d’attirer plus de gamins dans les clubs. C’est également positif dans la perspective de nouer de nouveaux partenariats. On voit bien un frémissement à ce niveau-là. Maintenant, c’est l’avantage et l’inconvénient, les Bleus ont une relative obligation de confirmer par un titre. Cette équipe a fait plein de belles choses. Elle est montée en gamme. Maintenant, le plus important, c’est de gagner un trophée. Remporter le Tournoi des 6 Nations est aujourd’hui une attente forte de la part du public mais aussi des acteurs du rugby, quels qu’ils soient.

Thomas Lombard, directeur Général du Stade français.
Thomas Lombard, directeur Général du Stade français. Icon Sport - Icon Sport

 

Pierre-Henry Broncan, manager du Castres olympique : « De la continuité »

Ce Tournoi doit être celui de la continuité dans la performance, après une tournée estivale en Australie plutôt positive avec une équipe remaniée et une tournée d’automne très encourageante où l’équipe de France a terminé invaincue. À un peu plus d’un an de la Coupe du monde, il sera important de continuer à progresser et à asseoir encore et toujours nos bases, comme le jeu de pression et la capacité à ne pas avoir de trous d’air ou à jouer les turnovers qui seront sans doute les clés stratégiques de la prochaine Coupe du monde. Ce Tournoi des 6 Nations 2022 doit nous mener à une intensité supérieure. Les matchs doivent nous préparer à ces très hautes intensités qui régiront elles aussi la Coupe du monde. Bien sûr, demeurer invaincu serait une très bonne chose, mais s’il y a un accident, ce ne sera pas un drame non plus. Il ne faudra pas tout remettre en cause. Le Tournoi sera très relevé. On a vu lors des précédentes tournées que le rugby du Nord était au niveau de celui du Sud en ce moment…

Pierre-Henry Broncan, manager du Castres olympique.
Pierre-Henry Broncan, manager du Castres olympique. Laurent Frezouls / Icon Sport - Laurent Frezouls / Icon Sport

 

Caroline Drouin, demi d’ouverture du XV de France Féminin : « Qu’ils marquent les esprits en vue de 2023 »

Je leur souhaite de décrocher ce qu’ils attendent depuis longtemps, à savoir la victoire du Tournoi. Après ce qu’ils ont réalisé lors de la tournée d’automne, il y aura beaucoup d’attentes autour d’eux et j’imagine qu’ils en sont conscients. J’espère que le Covid ne viendra pas perturber la compétition, et que les jauges seront levées car un Tournoi sans ou avec peu de public ce n’est pas pareil. Mais pour en revenir à votre question, j’attends d’eux une victoire ou de grosses performances. Même si le résultat final n’est pas là, il faut que le contenu y soit car le plus important, c’est qu’ils soient au sommet de leur art en 2023. Pour ce faire, il faudra remporter des victoires et marquer les esprits au cours du 6 Nations. Enfin, j’attends que l’équipe de France garde le même niveau de performance même s’il y a des rotations, à l’image de la tournée en Australie. Mais ça, je n’en doute pas. 

Caroline Drouin, demi d’ouverture du XV de France Féminin.
Caroline Drouin, demi d’ouverture du XV de France Féminin. Icon Sport - Icon Sport

 

Christian Labit, manager de Carcassonne : « Qu’on tourne la page du France - Nouvelle-Zélande »

Nous possédons une très belle équipe de France. Fabien Galthié et son encadrement ont mis en place une équipe séduisante et qui fait plaisir à voir jouer avec en prime des joueurs extrêmement doués. Cette équipe reste sur une très belle victoire sur la Nouvelle-Zélande. Pour ma part, je pense que ce n’est pas parce que nous avons battu les Blacks qu’automatiquement, nous allons remporter le Tournoi. N’oublions pas que l’Irlande a également vaincu les Néo-Zélandais qui sur cette fin de tournée, étaient émoussés. En voyant les récents résultats de la Coupe d’Europe et les difficultés des clubs français, je pense que ce tournoi sera difficile. Les quatre formations anglo-saxonnes seront redoutables. On pense à l’Angleterre et l’Irlande comme principaux rivaux, mais méfions-nous aussi des Gallois et des Ecossais. Ce prochain tournoi sera très ouvert. Mais pour bien y figurer, ne restons pas sur cette victoire face à la Nouvelle-Zélande. Tournons la page.

Christian Labit, manager de Carcassonne.
Christian Labit, manager de Carcassonne. Icon Sport - Icon Sport

 

Laurent Marti, président de l’Union Bordeaux-Bègles : « Valider le travail de l’automne »

J’espère que le Tournoi va valider le bon travail de l’équipe de France à l’automne. Le groupe progresse et travaille bien. On sent qu’il est bien géré et que le staff sait bien s’adapter. Il est aussi servi par une génération exceptionnelle.
Mais je ne suis pas surpris, depuis quatre ou cinq ans, je remarque qu’il y a de plus en plus de qualité chez les jeunes Français. En termes de recrutement, de nouvelles possibilités s’offrent désormais à nous. Je crois que tous les acteurs du rugby et des clubs ont su se remettre en question. Les JIFF ont joué un rôle aussi, mais on a aussi amélioré notre formation, nos organisations de jeu, notre préparation physique. Pendant quelques années, on s’est trompé sur le fond par rapport aux Anglo-Saxons. J’ai constaté depuis une remise en question incontestable.

Laurent Marti, président de l’Union Bordeaux-Bègles.
Laurent Marti, président de l’Union Bordeaux-Bègles. Icon Sport - Icon Sport

 

Rémi Tales, ancien international et entraîneur du Stade montois : « Qu’ils continuent à nous faire rêver ! »

J’attends des Bleus qu’ils continuent à nous faire rêver ! On a le sentiment que quelque chose s’est créé avec le public lors du dernier match contre les Blacks. Cela faisait quelque temps mais là, c’était vraiment fort, c’était une apothéose. Maintenant, j’ai envie que le XV de France gagne le Tournoi. Cela fait trop longtemps que cela n’est pas arrivé, et on a envie de vibrer à ses côtés en retrouvant une France qui gagne un titre. Il ne manque que ça au rugby français : en Coupe d’Europe, les clubs français gagnent, à l’image de Toulouse l’année dernière. À l’échelle internationale, cela fait trop longtemps que l’on est derrière les Anglais, les Irlandais ou les Gallois. On veut regarder ces nations droit dans les yeux, d’autant qu’à mon avis, le XV de France est supérieur à ces équipes. Je veux que cette équipe continue à grandir, et qu’elle ne se fixe surtout aucune limite. Car je crois que cette équipe peut aller très loin. Elle fera partie des trois favoris pour remporter la prochaine Coupe du monde.

Rémi Tales, ancien international et entraîneur du Stade montois.
Rémi Tales, ancien international et entraîneur du Stade montois. Icon Sport - Icon Sport

 

Éric Daubriac, président de Lombez-Samatan (Fédérale 1) : « Que le rugby ait une belle image »

Pour ma part, en tant que président d’un club amateur, j’attends que les performances de l’équipe de France fassent grimper en flèche le nombre de licenciés dans nos clubs. Notre équipe de France est notre vitrine et si elle est performante, cela se ressent dans toutes les strates de notre sport. Aujourd’hui, les parents sont très attentifs aux valeurs véhiculées par le sport et le rugby se doit d’avoir une belle image. Chez nous, nous avons la chance, en ce moment, que de nombreux joueurs évoluant en équipe de France soient Gersois, nous sommes fiers de les voir évoluer et d’admirer les champions qu’ils sont devenus. Je trouve que le fonctionnement de l’équipe de France n’a jamais été aussi professionnel mais paradoxalement jamais aussi proche du rugby amateur aussi. Le staff brasse énormément de joueurs venus de tous les clubs, ces clubs formateurs sont mis en évidence et remerciés pour leur investissement, en figurant sur le maillot notamment. Aujourd’hui, on sait d’où viennent les joueurs.

 

François Giraudeaux, licencié au TUC (Toulouse Université Club) : « Des réponses en deuxième et troisième ligne »

En regardant le calendrier, avec trois réceptions, j’attends que les Bleus se présentent au pays de Galles lors de la dernière journée pour remporter le Grand Chelem. Je dis bien le Grand Chelem et pas seulement la victoire dans le tournoi car la France débute avec un bloc Italie et Irlande, puis va elle va pouvoir se reposer avec un déplacement en Ecosse, avant de bénéficier d’une nouvelle période de récupération avant le grand final. Beaucoup d’annonces ont été faites depuis deux ans. Maintenant Fabien Galthié a maintenant formé son groupe, il a aussi mis en place son schéma défensif, son schéma offensif est toujours en chantier mais le dernier match face à la Nouvelle-Zélande laisse penser que nous avons quelques réponses. Après, je suis convaincu par sa politique de l’homme en forme, mais ce Tournoi doit aussi permettre de trouver des titulaires, en deuxième ligne et au poste de numéro huit où ce n’est plus très clair. En deuxième ligne où ça a beaucoup tourné en raison des blessures, il nous manque encore un titulaire et un remplaçant attitré. En numéro huit, maintenir Grégory Alldritt bloque notre jeu dans un schéma restrictif basé sur le défi. J’aimerais bien voir Selevasio Tolofua qui serait très intéressant, notamment avec un demi de mêlée ultra agressif autour des rucks et très perforant. Enfin, il reste aussi pour moi une question : Quel demi de mêlée après Dupont ? Il était logique de voir Maxime Lucu en novembre selon la politique de l’homme en forme mais aujourd’hui Baptiste Couilloud fait des prestations convaincantes.

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