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Dax, la vie sans Jack Isaac

Par Laurent Travini
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La présence de nombreux cas de Covid dans l’effectif s’ajoute à l’absence dumanager dacquois, Jack Isaac.

Il ne faut pas être doté de pouvoirs extralucides pour avoir remarqué que, depuis plusieurs mois maintenant, le manager et technicien australien Jack Isaac ne figure ni à l’entraînement, ni aux matchs de l’US Dax. L’ancien Biarrot avait d’abord pris du recul, mi-octobre, pour raisons personnelles. Ce pas de retrait devait être transitoire et permettre au manager d’être en mesure de reprendre ses fonctions. Depuis deux saisons, son rôle est central dans l’organisation sportive du club. Jack Isaac encadre cette année la « jeune garde » de coachs que sont Emmanuel Maignien, pour les avants, et Arnaud Mignardi, pour les trois-quarts.

Les circonstances font que ce recul semble se transformer, bel et bien, en absence à durée indéterminée. Dans cette expectative, le reste du staff doit se passer, de semaines en semaines, de son expérience et de sa compétence. Un mois avant les fêtes, le manager a tenté un retour mais il semble difficile d’imaginer revoir Jack Isaac de manière pérenne. Cette situation interroge beaucoup les observateurs. Mais en interne, l’absence pour raisons de santé semblant se concrétiser, le vide a dû se combler, se remplir.

La nature a horreur du vide

Dax est un club qui cultive la discrétion, comme ces pudeurs familiales qui font omettre des choses qui fâchent… qui gênent. Dans cette histoire, rien de fâcheux ni de gênant, juste l’inconfort d’une situation paradoxale causée par les difficultés légitimes d’un homme face aux attentes de sa fonction et de ses objectifs. Avec beaucoup de bienveillance, mais aussi beaucoup de « discrétion », les dirigeants dacquois ont choisi de ne pas communiquer officiellement et de « gérer ça en interne », comme il est coutume de parler de ce qu’on ne veut pas parler « à l’extérieur »…

Comme les supporters, la nature a horreur du vide. Les dirigeants ont proposé d’étendre les prérogatives des deux entraîneurs et de responsabiliser les joueurs, tout cela sous l’œil du président Benoît August, plus présent, de fait, du côté sportif. Sans l’officialiser, l’absence d’Isaac risquant de durer, le groupe et son staff se sont resserrés autour de cette situation. « Cela nous affecte et nous pensons à lui tout le temps », nous confie un joueur. « Nous nous appuyons sur tout ce qu’il nous a transmis. Au début, cela a été perturbant et puis nous en avons tiré de la force, de l’unité face à cette situation qui s’impose à lui et à nous », nous avoue un autre.
Résilience collective, c’est ainsi que l’on peut définir la capacité d’un groupe à se responsabiliser, s’organiser et trouver un sens à leur engagement dans l’adversité. C’est sûrement grâce à ce ressort émotionnel et altruiste, que les Dacquois ont été en mesure de livrer une telle prestation contre Suresnes (49-21). Comme la plus belle des marques d’affection pour leur manager, Jack…

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