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Clément Castets (Stade français) : « Honnêtement, ça fait bizarre »

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    Clément Castets (Stade français) : « Honnêtement, ça fait bizarre » Icon Sport
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Clément Castets (pilier du Stade français) arrivé blessé l’été dernier dans la capitale, L’ancien joueur du Stade toulousain était un élément phare du recrutement stadiste lors de la dernière intersaison. Il va faire sa première apparition ce dimanche avec le maillot parisien. Entretien.
 

Votre dernier match date de la finale de Champions Cup en mai dernier avec le Stade toulousain, comment appréhendez-vous votre reprise dimanche contre le Connacht ?

Il me tarde de rejouer. Une blessure comme la mienne, c’est très long (NDRL : rupture des ligaments croisés du genou droit). Au-delà de la durée, il faut prendre en compte la pénibilité. Passer des heures et des heures dans la salle des kinés, je n’y étais pas habitué. Je n’ai pas trop envie de me plaindre, mais j’ai eu des moments de doutes. À tout dire, ça a été assez difficile, même si quand je prenais le taxi pour aller au centre de rééducation avec des patients qui étaient en chimio, j’arrivais facilement à relativiser. Bizarrement, dans ces moments-là, je n’avais plus mal au genou. Bref, le plus dur est derrière moi. En plus de retrouver le terrain, je découvre un nouveau club. J’ai doublement hâte de faire partie de cette équipe, de m’inscrire dans le projet. Et d’apporter ma pierre à l’édifice.

Comment avez-vous vécu votre arrivée au Stade français, en sachant que vous ne pourriez pas jouer avant de long mois ?

Arriver blessé dans un nouveau club, ce n’est pas la meilleure situation possible, je dois l’avouer. Un club construit son recrutement avec des joueurs censés apporter une plus-value. Or, j’étais dans l’incapacité de faire quoi que ce soit. Cependant, ça m’a permis de mieux appréhender le fonctionnement du club, mais aussi la vie parisienne. De digérer la transition de façon plus douce. J’ai pu me familiariser avec les infrastructures, le staff et tout l’environnement. Et aujourd’hui, j’en tire beaucoup de positif.

Votre arrivée a suscité beaucoup d’attentes en raison de votre statut. Avez-vous culpabilisé de ne pas pouvoir apporter ce pour quoi le Stade français a recruté ?

Pas de culpabilité, non ! À vrai dire, avec un peu de recul, je pense même que c’est un mal pour un bien. Cette situation m’a aussi permis de me familiariser avec mon nouveau statut. Lorsque j’étais à Toulouse, j’étais un joueur comme un autre. Or, à Paris, j’ai bien senti dans le regard des autres que j’avais un statut différent. En fait, j’ai compris que j’étais champion d’Europe, double champions de France. Et qu’il y avait beaucoup d’attentes autour de moi.

Ah oui ?

Honnêtement, ça fait même bizarre. Je n’avais jamais vécu ça. À Toulouse, je n’étais qu’un joueur parmi d’autres, un gamin du club. Avec ces semaines passées à travailler en marge du groupe, j’ai compris quel serait mon rôle au sein du Stade français. Les responsabilités ne me font pas peur. Au contraire. J’aime réfléchir à tout ce qui peut aider mon club a évolué. Je sais qu’on m’a recruté pour un objectif précis et je compte bien m’atteler à accomplir cette tâche. Mais je dois aussi apprendre à me détacher de ce statut pour ne pas me mettre trop de pression. Et puis, j’ai aussi découvert une autre culture.

Justement, l’image que vous aviez du Stade français durant vos années toulousaines correspond-t-elle à ce que vous avez découvert ?

J’ai été agréablement surpris. Je ne m’attendais pas à un tel projet sur l’avenir, ni à de telles infrastructures. Je pensais également trouver un groupe de joueurs proche de la « star académie ». En fait, j’ai découvert des mecs qui ont un amour incroyable pour leur club, avec un état d’esprit quasiment paysan, très proche de ce que l’on vit en province. Et franchement, ça m’a séduit. Je me suis dit qu’il y avait toutes les bases pour réussir.

Comment expliquez-vous alors la première moitié de saison un peu difficile ?

Ce n’est pas simple de vivre ça depuis l’extérieur. Mais j’ai passé beaucoup de temps à réfléchir à cette problématique, à essayer de trouver des leviers pour améliorer nos résultats et à trouver ma place dans le projet. Je dois d’ailleurs avouer qu’un des facteurs de ma venue au Stade français, c’est la qualité de la mêlée parisienne. Le travail réalisé par Laurent Sempéré est absolument incroyable. Au début, j’étais très surpris de constater qu’il n’y avait qu’un seul entraîneur pour la touche et la mêlée. Je n’avais pas été habitué à ça. Mais force est de souligner que le Stade français est dominant dans ces deux secteurs. Le club a des bases solides. C’est le résultat du travail de Thomas Lombard, de Gonzalo Quesada et de Laurent Sempéré, qui se voit en 2022 et qui va se développer en 2023 et encore les années suivantes.

Vous revenez pour le dernier match de la phase qualificative de Champions Cup avec un mince espoir de qualification. Le mot d’ordre est-il d’aller chercher cette qualification à tout prix ?

La qualification, nous n’en avons pas parlé. L’envie du groupe, c’est de prendre un maximum de plaisir. Malgré le résultat de samedi dernier, tous les mecs ont adoré jouer ce match contre Bristol. Pourtant, le constat a été fait que le rythme était incroyablement plus élevé, tout le monde avait le capot ouvert en surchauffe. Mais c’est le genre de match idéal pour se préparer. Ça fait prendre conscience qu’on ne s’entraîne peut-être pas si dur que ça, qu’il y a des axes d’améliorations. Et puis, nous sommes 10e du Top 14, ça ne permet pas de faire du « chichi ».

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