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Bayonne s’enlise dans ses maux

Par Edmond LATAILLADE
  • Battus à la dernière seconde, les Bayonnais de Filimo Taofifenua sont tombés sur de solides Grenoblois et mettent fin à leur série victoires.
    Battus à la dernière seconde, les Bayonnais de Filimo Taofifenua sont tombés sur de solides Grenoblois et mettent fin à leur série victoires. Icon Sport - Icon Sport
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Nouveau faux pas à domicile pour Bayonne. Malgré un final haletant où ils auraient pu l’emporter, les Basques ont encore failli dans la maîtrise.

Ça leur pendait au nez ! À force de produire des bouts de match, de manquer des premières mi-temps, le couperet est tombé. Cette fois les Bayonnais, bien mal embarqués lors de cette première période, perdus sur le terrain devant l’attaque grenobloise qui, sur trois offensives parties de très loin, score à chaque fois, paient le prix fort. Dix-huit points de débours à la demi-heure de jeu, les sifflets qui montent, certains spectateurs qui quittent les tribunes, qui aurait pu croire à une renaissance des Bayonnais à ce moment-là ?

« Personne ne voyait même le bonus défensif ! », surenchérit Joël Rey. Et pourtant, l’Aviron est revenu et, même, passé devant à une minute de la fin. Avant de céder sur une action mal maîtrisée, terminus inéluctable d’un match qui devait lui échapper. Au vu de ce retour inespéré du diable Vauvert, Bayonne méritait-il sa victoire ? « On aurait pu gagner, ça suffit pour moi, assure Mariano Galarza. Mais on ne gagne pas à cause de notre première mi-temps, c’est clair. Le final est dur. Bien sûr Grenoble a bien joué, mais on leur en a donné la possibilité. » Ce mal récurrent de ne jouer que par intermittence est pourtant identifié depuis longtemps.

Mais est-il le seul ? Non à l’analyse de la fin du match. Quand Bayonne reprend l’avantage, par deux fois, les ballons de renvoi sont mal réceptionnés et l’occasion est donnée à l’adversaire d’en profiter. Ce manque de contrôle, de sang-froid, d’habileté, de savoir-faire, qui s’est manifesté maintes fois lors des matchs précédents, l’entraîneur des avants le regrette. « Pour nous le staff, cette fin de match, c’est un manque de maîtrise. Sur les deux derniers coups d’envoi, on se met en danger. Il faut apprendre vite. Des matchs comme celui-là, avec un final serré, il peut y en avoir dans quelques mois. »

Un caractère revendiqué

Ces ballons perdus sont aussi la cause des essais encaissés en début de match. Car la conquête a été le point fort des Basques. Ils ont pu se remettre dans les clous grâce à leur mêlée, leur touche, leurs ballons portés. Seules satisfactions de la rencontre. « La conquête, ça a été, continue Joël Rey. Mais il faut dire que les Grenoblois ont marqué trois essais de quatre-vingts mètres, sur des ballons perdus de notre part, sans qu’ils soient venus nous les gratter ou nous les piquer en touche ou en mêlée. »

Cette défaite peut-elle être un mal pour un bien ? Les Bayonnais devront se prendre par la main pour pallier ces manquements. « Se mettre de tels obstacles, c’est-à-dire partir de tellement loin pour arriver à gagner des matchs, c’est le souci de cette année. Il faut fouetter les joueurs pour qu’ils se réveillent, c’est un peu dommage. »

L’échec face à Mont-de-Marsan à domicile s’est renouvelé. Mais de façon différente. Bayonne s’est rebellé en deuxième mi-temps. « Ce qui est bien, c’est que malgré les dix-huit points de retard, on ait du caractère pour revenir au score », pointe Rémy Baget. Ce caractère revendiqué ne sera crédible que si l’Aviron ne le met en avant dans la dernière ligne droite qui commence à pointer le bout de son nez. Avec, en plus, les deux premières places qui s’enfuient. « Ça fait ch… », rumine Joël Rey.

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