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Le Racing 92, maître des airs et du sol

  • Supérieurs en mêlée fermée et redoutables sur les contres en touche, les Racingmen ont fait tomber le champion de France toulousain sur sa pelouse et confirme son redressement.
    Supérieurs en mêlée fermée et redoutables sur les contres en touche, les Racingmen ont fait tomber le champion de France toulousain sur sa pelouse et confirme son redressement. Icon Sport - Icon Sport
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Supérieurs en mêlée fermée et redoutables sur les contres en touche, les Racingmen ont fait tomber le champion de France toulousain sur sa pelouse et confirme son redressement.

Ce n’est pas tous les jours que l’on accueille un champion du monde dans son effectif. Même quand on s’appelle le Racing 92 et que l’on a l’habitude d’accueillir des stars du rugby mondial. Samedi soir, dans le brouillard toulousain, le pilier droit Trevor Nyakane, sacré champion du monde avec les Springboks au Japon malgré un Mondial ô combien frustrant - il s’était blessé lors du premier match de poule contre la Nouvelle-Zélande -, faisait ses grands débuts avec sa nouvelle équipe où, de toute évidence, il fait déjà bonne impression: « Il a quelque chose qui est hyper plaisant : il a toujours la banane ! s’enthousiasmait Philippe Doussy, l’entraîneur en charge des skills du Racing. Il est toujours souriant et possède un langage corporel qui donne envie d’être avec lui. Il est entraînant, et embarque les mecs avec lui. »

L’heure du début de son aventure française était donc venue, après trois titularisations avec les Boks lors des tests d’automne : « On lui a laissé le temps de s’acclimater à la culture du club pendant trois semaines ou un mois. Là, se présentait l’opportunité de lui faire découvrir le Top 14, à l’occasion d’une super affiche », prolongeait Doussy. Remplaçant, il a fait son entrée en jeu à la 55ème minute pour remplacer Cedate Gomes Sa. Pour un résultat somme toute concluant : « Trevor, c'est une petite table basse ! s’exclamait le talonneur tricolore Camille Chat. C'est un joueur avec une immense expérience, on le voit sur ses positions en mêlée, dans les rucks, dans les mauls. On voit aussi dans son attitude vis à vis du groupe que c'est un joueur de très haut niveau. » D’autres champions du monde avant lui se sont cassés les dents sur le Top 14, et son staff en est conscient: « Quand on est étranger, ce n’est pas facile de s’adapter au Top 14, mais on va tout faire pour l’aider. Commencer par une victoire à Toulouse, c’est déjà pas mal », souriait Doussy.

Chouzenoux et Palu, les « serial-contreurs » en touche

Pourtant, il serait injuste de passer sous silence la performance des autres membres du pack francilien, qui ont régné en conquête. Au vu des conditions, il fallait remporter cette bataille: « Un match à l’extérieur, en hiver, à 21 heures et avec de l’humidité, ce n’est pas facile à jouer », estimait Philippe Doussy On l’a vu: même si les deux équipes ont un très bon niveau technique, il y a eu beaucoup de déchet dans le jeu à la main. Dans ces conditions, les bases, les fondamentaux du jeu sont essentiels. » Les Racingmen l’ont fait. Nous avons déjà parlé des performances XXL de Bernard Le Roux et Wenceslas Lauret dans les zones de rucks (lire p. 10). Soulignons aussi celle du cinq de devant en mêlée fermée: « Je pense que nous avons fait notre meilleure partie en mêlée depuis le début de l’année », estimait Chat. On songe notamment à Cedate Gomes Sa, qui a pris l’ascendant sur Cyril Baille, le pilier du XV de France ou celle d’Eddy Ben Arous, qui a tenu en respect l’ex-All Black Charlie Faumuina.

Mais il faut aussi et surtout parler de la touche, secteur où une bonne partie de la victoire francilienne s’est dessinée. Forcément, les Ciel et Blanc avaient flairé le coup : ils savaient leurs adversaires fragilisés par l’absence de leurs trois talonneurs (Marchand, Mauvaka avec les Bleus et Cramont touché par le Covid). Même s’ils ne pouvaient compter sur leur meilleur contreur (le troisième ligne Ibrahim Diallo, retenu aussi avec les Bleus), les Racingmen sont parvenus à intercepter trois lancers toulousains. Un total qui, certes, n’est pas astronomique, mais qui concernait des lancers très importants pour les Toulousains, non loin de la ligne du Racing: « Il y a eu un grand duel entre Baptiste Chouzenoux et les frères Arnold. On savait que cette bataille allait être importante et cela a vraiment compté ce soir », se félicitait le talonneur Camille Chat. Plus réactifs, Chouzenoux et son acolyte Boris Palu sont tour à tour passés devant leurs rivaux toulousains, et ont privé ces derniers de munitions qui auraient certainement fait basculer la rencontre.

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