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Bleus : des candidats de premiers choix

Par Nicolas AUGOT
  • La force de la France ? C’est peut-être de disposer de joueurs aux profils très différents, comme Grégory Alldritt, pur numéro 8, ou Dylan Cretin, ici lors de la victoire face à la Nouvelle-Zélande cet automne, qui dispose d’un style beaucoup plus aérien.. Photo Icon Sport
    La force de la France ? C’est peut-être de disposer de joueurs aux profils très différents, comme Grégory Alldritt, pur numéro 8, ou Dylan Cretin, ici lors de la victoire face à la Nouvelle-Zélande cet automne, qui dispose d’un style beaucoup plus aérien.. Photo Icon Sport
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Alors que Charles Ollivon est toujours indisponible, le XV de France peut s’appuyer sur un réservoir exceptionnel en troisième ligne et le sélectionneur peut associer les hommes en fonction des matchs et des adversaires.

La troisième ligne française a bien évolué depuis le dernier Tournoi des 6 Nations. En 2021, lors des cinq matchs de la compétition, Fabien Galthié avait privilégié la continuité en titularisant logiquement le capitaine Charles Ollivon à tous les matchs. Il en avait été de même pour Grégory Alldritt, qui avait enchaîné les performaces de haut vol et avait été désigné officieusement à ce moment-là comme le meilleur numéro 8 de la planète. La seule rotation que s’autorisait le staff des Bleus concernait le numéro 6 où Dylan Cretin, titulaire en ouverture face à l’Italie, alternait un match sur deux avec Anthony Jelonch.

Qu’en sera-t-il pour cette éditon 2022 alors que la tournée en Australie et celle de novembre, combinées à la blessure de Charles Ollivon ont rebattu les cartes ? Ce n’est pas un problème pour l’ancien troisième ligne Christian Labit qui livrait son analyse dans les colonnes de la Dépêche du Midi : "Pour moi, la troisième ligne des Bleus fait partie des meilleures. Ollivon a été trè performant en équipe de France mais en toute honnêteté, ceux qui le remplacent ne laissent pas leurs parts aux chiens. Je ne suis pas convaincu qu’être numéro un dans cette équipe est un signe de sécurité. Tu peux l’être un jour, être absent le lendemain et celui qui te remplace sera aussi bon."

Grégory Alldritt, retour au premier plan

On le pensait indiscutable en numéro 8 depuis sa prise de pouvoir lors de la Coupe du monde au Japon. Et pourtant, le Rochelais, après avoir manqué la tournée en Australie pour cause de finale de Top 14, avait débuté la tournée de novembre sur le banc des remplaçants face à l’Argentine. C’était une grande première sous l’ère Galthié mais le sélectionneur devait aussi poursuivre l’expérience d’Anthony Jelonch à ce poste puisqu’il avait été précieux face aux Wallabies. Alldritt avait ensuite retrouvé son numéro 8 face à la Géorgie et la Nouvelle-Zélande, démontrant face aux All Blacks sa montée en puissance, qu’il a confirmé depuis avec son club, notamment lors des matchs de coupe d’Europe.

Anthony Jelonch, le crédit australien

Porté par sa tournée en Australie, où il avait assumé parfaitement son statut de capitaine, il a réalisé un excellent début de saison au Stade toulousain où il était la recrue phare. Titulaire et efficace lors des trois tests de novembre où il a joué aux trois postes de la troisième ligne, il marque toutefois un peu le pas ces dernières semaines en club. Gêné par les nombreux reports, il n’a pas pu enchaîner et montrer son impact habituel. Pour autant, sa puissance est un atout indéniable et son assocation avec Grégory Alldritt fait des étincelles.

Dylan Cretin, l’atout aérien

Il était la saison dernière l’atout numéro du XV de France dans le secteur de la touche. Il est très apprécié du staff technique et notamment de Karim Ghezal. Son profil est d’autant plus intéressant quand Le Roux et Willemse sont associés en deuxième ligne. La montée en puissance de Cameron Woki, notamment comme capitaine de touche, pourrait le desservir mais le Lyonnais n’a jamais déçu. L’absence de Charles Ollivon pourrait permettre d’associer Dylan Cretin et Anthony Jelonch, eux qui se sont partagés le temps de jeu lors du dernier tournoi. Les deux ont déjà débuté deux fois ensemble en Australie (deux défaites) mais dans une configuration où Jelonch était positionné en numéro 8.

François Cros, l’homme à tout faire

Titulaire contre l’Argentine, il n’avait pas eu son rayonnement habituel mais de retour face aux Blacks, il avait montré son visage habituel. Récemment, touché par la Covid-19, il a manqué le début de la préparation de ce Tournoi. Cela pourrait l’handicaper, même s’il assure être en pleine possession de ses moyens, ce qui est vrai au vu de ses prestations plutôt abouties avec le Stade toulousain. Mais aux yeux du staff des Bleus, sa force réside dans son profil ultra complet. Capable d’évoluer dans un registre de plaqueur gratteur ou dans celui plus aérien et coureur. Il est souvent l’homme qui équilibre un paquet d’avants. Il serait remplaçant face à l’Italie, si le staff décidait de titulariser Cretin.

Cameron Woki, l’hybride de novembre

Avant la tournée en Australie, le troisième ligne girondin était loin dans la hiérarchie, même s’il était toujours présents dans les groupes élargis de Fabien Galthié. Il est vrai que la rotation était alors moindre avec la présence de Charles Ollivon. Le Bordelais a pris une nouvelle dimension depuis la dernière tournée d’été, devenant le leader de touche de l’alignement tricolore, ce qui a conduit le staff technique à le titulariser aussi en seconde ligne où il a aussi été performant. "Cameron Woki a été notre leader sur les trois matchs, c’est un vrai travail que l’on avait fait avec lui en amont", a déclaré le sélectionneur. "Au total, il aura été sept fois leader de touche. Il a répondu présent face à un adversaire comme Guido Petti contre qui il a fait un 100 %, et lui a même volé deux ballons. On a aussi fait 100 % contre la Géorgie sur 20 ballons. Contre les Blacks, on a marqué deux essais sur ballons portés. Cameron a fait une tournée de très très haut niveau sur le leadership." Il a donc fait un bond dans la hiérarchie des sauteurs, lui qui n’avait disputé que six minutes lors du Tournoi précédent. Sélectionné comme troisième ligne, il est parti pour poursuivre l’aventure en seconde ligne.

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