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Les nouvelles stars du Tournoi des 6 Nations 2022

Par Rugbyrama
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En seulement quelques mois, ils sont devenus des joueurs incontournables au sein de leur club ou de leur sélection. Et pourtant, trois d’entre eux s’apprêtent à découvrir l’ambiance du Tournoi des 6 Nations.

Ils n’ont encore qu’une dizaine de sélections, mais cela a été suffisant pour leur promettre une grande carrière internationale. Ces « gamins » ont fait des entrées fracassantes sur la scène internationale depuis l’automne 2020 pour les plus « anciens » comme l’ouvreur italien Paulo Garbisi, alors que d’autres comme Melvyn Jaminet, Marcus Smith ou Caelan Doris s’apprêtent à découvrir pour la première l’ambiance si particulière du Tournoi des 6 Nations, mais ils ont déjà marqué les esprits lors des derniers tests matchs du mois de novembre. L’arrière tricolore et le troisième ligne irlandais s’imposent même comme des joueurs incontournables de leurs sélections respectives. De leur côté, Duhan Van der Merwe et Louis Rees-Zammit étaient déjà les facteurs X de leurs équipes respectives la saison dernière pour leurs premiers pas dans la compétition. Enfin Marcus Smith donne des frissons à toute l’Angleterre depuis ses premières apparitions en professionnel à l’âge de 17 ans. 

Génération décomplexée

Ils sont tous à l’image de cette nouvelle génération, celle qui n’a peur de rien, qui impressionne par sa faculté à ne pas subir les événements. Celle qui n’a besoin de pas grand-chose pour s’installer et laisser penser qu’elle est là depuis longtemps. Une génération décomplexée qui peut rapidement être propulsée sur le devant de la scène, même internationale. La France est bien placée pour le savoir, portée par les titres de champions du monde des moins de 20 ans en 2018 et 2019 qui ont poussé les clubs à faire confiance à leurs jeunes talents. Beaucoup de joueurs de ces deux générations sont arrivés très vite chez les Bleus. On pense notamment à Demba Bamba, Cameron Woki, Jean-Baptiste Gros, RomainNtamack qui sont déjà installés dans le groupe depuis la prise de fonction de Fabien Galthié et qui sont rejoints actuellement par Matthis Lebel, Donovan Taofifenua sans oublier les malheureux Killian Geraci et Florent Vanverberghe, absents de ce groupe France sur blessure.

Melvyn Jaminet (Arrière de la France) 

À le voir enchaîner les prestations de haut niveau et les exploits sous le maillot tricolore, en Australie ou face à la Nouvelle-Zélande, on en omettrait presque cette réalité factuelle : Melvyn Jaminet va disputer, ce dimanche, sa première rencontre dans le Tournoi. Ce baptême interviendra lors de sa septième sélection. Au coup d’envoi, le Varois d’origine sera d’ailleurs le Français le moins capé sur la pelouse.
En seulement 452 minutes, le Perpignanais s’est imposé comme une des nouvelles armes fatales des Bleus. De par son taux de réussite, déjà.Sur l’année 2021, il peut être considéré comme le meilleur buteur de la planète, rien de moins, avec un magnifique 91,9 % de précision.Imaginez : trente-quatre tentatives réussies pour trois échecs. Sa moyenne, très provisoire, de 14,8 points inscrits par test-match excède même celle de Dan Carter en carrière (14,2). Dans le jeu aussi, l’Usapiste a apporté sa vitesse, son audace et la puissance de son pied.

Melvyn Jaminet possède tous les atouts pour être un des grands acteurs de ce Tournoi.à la condition de garder son naturel. Comme en novembre. À ce sujet,Patrick Arlettaz nous confiait récemment : «C’est difficile pour Melvyn.Il est en train de digérer tout ce qui lui est arrivé. Il est passé du statut de jeune insouciant hypra-doué à joueur reconnu. Et comme c’est un super garçon et qu’il veut tellement bien faire, ça lui amène trop de pression parfois. Avec nous… En équipe de France, il est encore dans le registre du nouveau plein de fraîcheur.» Pourvu que ça dure. 

Duhan Van der Merwe (Ailier de l’écosse)

Il joue pour l’Ecosse, sans avoir grand-chose d’Ecossais. Il est Sud-Africain, il est passé par la France, à Montpellier (quatre apparitions seulement) avant de mettre cap vers Edimbourg en 2017. Les dirigeants écossais avaient compris via la naturalisation, qu’il pourrait tirer le maximum de ce trois-quarts aile blond, sorte d’héritier d’Aurélien Rougerie. Pour survoler sa carrière, il suffit de consulte ses statistiques, treize sélections depuis 2020 et déjà neuf essais, dont celui qui crucifia les Bleus à la dernière minute la saison passée. Il a même eu droit à une place chez les Lions en tournée en Afrique du Sud contre la sélection qu’il rêvait sans doute d’intégrer quand il était enfant (il a joué avec les moins de vingt ans).

Mais depuis le début de la saison, il a déjà quitté son pays d’adoption pour le club anglais de Worcester. Quelque chose nous dit qu’il connaîtra d’autres maillots dans sa carrière. Mais les supporteurs écossais ont appris ne pas faire la fine bouche depuis vingt ans environ. Tous les talents sont bons à prendre et, au nom de l’homogénéité du Tournoi, personne ne s’en plaint vraiment.

Marcus Smith  (Ouvreur de l’Angleterre)

C’est peu de dire qu’il est attendu avant ce Tournoi 2022. Marcus Smith, le demi d’ouverture des Harlequins est la plus belle promesse du rugby anglais depuis l’automne dernier. Une sorte de mélange de Romain Ntamack et de Matthieu Jalibert à lui seul. On force un peu le trait, d’accord, mais il faut voir la fascination des médias anglais pour lui pour se faire une juste idée de la situation.
En plus, Owen Farrell est forfait pour tout le Tournoi à cause d’une opération à une cheville. C’est dire qu’il sera doublement attendu.

Marcus Smith joue avec les Harlequins depuis 2017, il avait seulement dix-sept ans quand il a débuté pour pallier une épidémie de blessures à son poste.. On pressentait que c’était un talent hors du commun. Mais Eddie Jones a attendu 2021 pour le faire débuter avec le XV de la Rose, en l’absence des Lions. Une décision sans doute un peu curieuse, mais il fallait bien se rendre à l’évidence. Marcus Smith, né à Manille aux Philippines, est un attaquant hors pair, il suffit de revoir les phases finales des Harlequins de 2021 qui ont débouché sur un titre et en dessert, son match de novembre face aux Springboks.

Paolo Garbisi  (Ouvreur de l’Italie)  

Il est, sans conteste, le joueur le plus doué de cette équipe italienne. Cela tombe bien, car il en est aussi le maître à jouer. Recruté à l’intersaison dernière par Philippe Saint-André, Paolo Garbisi fait le bonheur du Montpellier Hérault Rugby avec qui il compte déjà 15 apparitions pour 13 titularisations. Le ratio de ces deux chiffres pousse à un constat indéniable : Paolo Garbisi est devenu l’ouvreur numéro un du MHR. Poussant au poste de centre l’ouvreur des champions du monde sud-africains Handré Pollard, certes souvent absent en raison de son statut d’international.

Mais même quand Pollard est là, Garbisi conserve son numéro dix. Et tout cela à seulement 21 ans : « Je le suis depuis longtemps, il a un gros potentiel », nous confiait à son sujet PSA en début de saison. Attaquant inspiré, Garbisi n’hésite pas à tenter des coups, agresser la ligne, jouer au pied par-dessus… Bref, il remplit à merveille la mission pour laquelle il a été recruté : exploiter le potentiel offensif de l’équipe montpelliéraine. Assurément, les Bleus devront le mettre sous pression s’ils ne veulent pas subir ses inspirations de génie…  

Louis Rees-Zammit  (Ailier du pays de Galles)

Mardi, Louis Rees-Zammit a soufflé ses vingt et une bougies.Trois jours avant, l’ailier gallois s’était lui-même offert un beau cadeau. Entré en jeu à la 54e minute du match Newcastle - Gloucester, il a inscrit un essai mémorable huit minutes plus tard : parti de ses vingt-deux mètres, il a déposé cinq défenseurs pour aller aplatir en coin sa sixième réalisation de la saison.
Le supersonique attaquant affiche un très bel état de forme à l’heure d’entamer son deuxième Tournoi des 6 Nations.Le premier avait révélé son talent à la face de l’Europe.«LRZ » avait été un des héros de la victoire finale du XV du Poireau avec quatre essais en cinq rencontres. Ses performances lui avaient même valu d’être nommé parmi les six candidats au titre de meilleur joueur de la compétition.

À l’heure où le pays de Galles, tenant du titre, paraît plus démuni que jamais, toute la principauté attendra de Louis Rees-Zammit des exploits en tous genres. Comme face aux Fidji, en novembre dernier, quand il avait inscrit un essai en solitaire au terme d’une course de cinquante mètres pour assurer la victoire des siens : «C’est super de l’avoir vu montrer tout son talent et sa vitesse de pointe, avait salué son sélectionneur Wayne Pivac au coup de sifflet final.C’est génial de l’avoir avec nous. »Auteur de six essais en douze sélections, la pépite de Penarth a plus d’un tour de magie dans son sac.

Caelan Doris (Troisième ligne de l’Irlande)

Attention, talent à suivre. Privé du Tournoi 2021 en raison de plusieurs commotions, le polyvalent troisième ligne du Leinster Caelan Doris s’est sacrément bien rattrapé pendant les tests d’automne. D’abord parce qu’il n’a pas manqué une seule minute des trois matchs, glissant du poste de flanker à celui de numéro huit, mais surtout parce qu’il joua un rôle essentiel dans les trois victoires remportées par les Irlandais contre le Japon, la Nouvelle-Zélande et l’Argentine. Il fut d’ailleurs élu homme du match contre les Blacks (face à qui il marqua son tout premier essai international, excusez du peu), et meilleur joueur des tests d’automne par les internautes avec 26 % des suffrages.

Aujourd’hui parfaitement remis de ses commotions (comme ses performances en Coupe d’Europe avec le Leinster en ont attesté), Doris avoue lui-même qu’il est dans une bien meilleure forme qu’à la même époque l’année dernière : « J’ai subi toute une batterie de tests cognitifs que j’ai réussi. Cela m’a rassuré, et derrière j’ai connu une saison sans problème. Je suis très heureux de cela et je touche du bois pour que cela continue. » À 23 ans, Caelan Doris compte 12 sélections avec les Verts. Mais quelque chose nous dit qu’il est bien parti pour suivre les traces de son prédécesseur Jamie Heaslip, qui a totalisé 95 sélections avec l’Irlande…

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