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Pro D2 - L'enseignement du week-end : les « petits » se rebiffent !

  • En disposant sans trembler de Vannes, les Agenais ont obtenu une deuxième victoire en trois matchs.
    En disposant sans trembler de Vannes, les Agenais ont obtenu une deuxième victoire en trois matchs. Icon Sport
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Bourg-en-Bresse, Narbonne et Agen ont mis un point d’honneur à relever la tête à l’occasion de la mise à jour du calendrier. Personne n’a abdiqué. La lutte pour le maintien sera folle jusqu’au bout !

Autant l’écrire tout net : ceux qui imaginaient Narbonne d’ores et déjà résigné à reprendre l’ascenseur en direction de la Nationale ont été un peu trop vite en besogne. Comme leurs deux principaux concurrents dans la course au maintien (Bourg-en-Bresse et Agen), les Narbonnais ont livré une partie héroïque pour se défaire de Provence Rugby, remporter leur premier succès de la saison à domicile et relancer l’espoir de tout un peuple audois de voir ses protégés arracher le maintien.

Alors, bien sûr, les oiseaux de mauvais augure pourront toujours avancer que les Tango accusent toujours un retard de dix points sur les Bressans, premiers maintenus si le championnat s’arrêtait là. Dix points, soit l’équivalent de deux victoires bonifiées. C’est à la fois un abîme et un débours de pacotille lorsque tant de points sont encore sur le tapis. C’est un gouffre insurmontable ou l’affaire de deux ou trois semaines positives et l’enchaînement de quelques succès.

La question sera de savoir si la victoire arrachée face aux Aixois aura eu valeur de réel déclic ou si ce n’était qu’un feu de paille que les Narbonnais ne sauront pas reproduire assez régulièrement pour revenir pour de bon dans la course au maintien.

Malheureusement pour eux, les autres résultats de cette journée de rattrapage ne leur sont pas tellement favorables. Leurs concurrents directs, eux aussi engagés dans la lutte pour la survie en Pro D2, ont aussi su gagner ce match charnière.

Agen sur une bonne dynamique

C’est tout ce qui fait le sel de ce championnat si âpre, serré et homogène : personne ne lâche et ce jusqu’à la dernière journée. Ainsi, Agen a confirmé qu’il allait (beaucoup) mieux depuis la prise de fonction de Bernard Goutta. En disposant sans trembler de Vannes, les Lot-et-Garonnais ont obtenu une deuxième victoire en trois matchs et semblent sortis définitivement du marasme qui les a secoués durant de trop longs mois. S’ils ne sont pas encore complètement guéris, ils disposent aujourd’hui d’une dynamique positive et… de deux points d’avance sur les Bressans.

Pas (encore) de quoi se taper sur le ventre mais les Agenais préfèrent assurément entamer le dernier tiers du championnat dans cette position de chassé plutôt que dans celle du chasseur. On sent aussi que les têtes sont vidées de leurs idées noires et que l’arrivée de Bernard Goutta a insufflé un réel influx positif. Et cela se traduit sur le terrain. Puisse cet « effet Goutta » perdurer…

Le promu, Bourg-en-Bresse, vainqueur d’Aurillac à Marcel-Verchère, a aussi montré qu’il vendrait très chèrement sa peau cette saison. Mais qu’attendre d’autre de cette équipe qui, lors de son dernier passage en Pro D2, fut reléguée avec le plus grand nombre de points dans l’histoire de ce championnat (60 points en 2018) ? Les Bressans ont pour eux l’expérience d’avoir vécu, il y a peu, l’expérience malheureuse de ces luttes « au couteau », où chaque point est précieux. Leur série en cours de cinq matchs sans défaite parle pour eux.

Et quid des équipes qui occupent le fond du classement mais qui n’ont pas joué ce week-end alors ? Grenoble est bien mal loti, avec une dynamique très inquiétante de quatre défaites lors des cinq derniers matchs. Les Isérois ne comptent qu’un point d’avance sur la zone rouge et ont d’ores et déjà fait une croix sur ses ambitions de début de saison. L’heure est à l’union sacrée et à faire tout ce qu’il est encore possible pour limiter la casse.

Rouen, enfin, devra montrer une belle force de caractère pour s’affranchir du drame qui vient de frapper le groupe avec le décès tragique de son ouvreur Jordan Michallet. Souvent, deux réactions prévalent en pareil cas : soit cette équipe se soude et trouve une force qui peut la rendre durable soit, au contraire, il annihile sa volonté. Rassurez-vous toutefois : la victoire à Grenoble quelques heures seulement après les obsèques de l’ouvreur donne un premier élément de réponse sur l’attitude des Normands et sur leur force de caractère…

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