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Toulon, les raisons d'une nouvelle débâcle

Par Mathias MERLO
  • Les mines toulonnaises étaient déconfites après la nouvelle sortie de route à Mayol. Photo Icon Sport
    Les mines toulonnaises étaient déconfites après la nouvelle sortie de route à Mayol. Photo Icon Sport
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Malgré le départ de Patrice Collazo, en octobre dernier, les Varois ne parviennent pas à relever la tête. Ils sont désormais derniers du TOp 14.

Le patient RCT est bel et bien toujours malade. Mardi dernier, face à ses supporters, Baptiste Serin en avait appelé à l’union sacrée avant une triple réception de rang (CO, UBB, Usap). Dimanche, l’international français avait le regard dans le vague. Après la défaite face au CO (10-22), le demi de mêlée a tenté de remobiliser son groupe : "Nous basculons en mode survie." Comment le RCT en est-il arrivé là ? Les mêmes maux ont amené les mêmes conséquences.

Au coude à coude avec les Tarnais, les Varois ont lâché dans le money time. Une vieille habitude qui les voit échapper des victoires (matchs nuls concédés face à Montpellier et à Pau, défaite au Stade français) et des points de bonus défensif Clermont et Castres par deux fois). Depuis le début de saison, en raison d’une gestion poreuse des dix dernières minutes, les partenaires de Carbonel ont perdu dix points au classement. Un gouffre : "La période est compliquée depuis début janvier, a constaté le demi d’ouverture. ça passe près à chaque fois mais on ne bascule jamais du bon côté. On s’en prend qu’à nous-mêmes." Les finisseurs sont-ils à remettre en cause ? "Je ne peux rien reprocher sur l’engagement des garçons", a éludé Franck Azéma.

Pourtant, Toulon a eu quatre grosses occasions de filer derrière l’en-but. Mais, comme sous Collazo, les Rouge et Noir se sont tétanisés à la lisière de la ligne sacrée : "Nous avons perdu le fil car nous avons perdu confiance, à force de ne pas être précis cette zone", a regretté l’entraîneur du RCT. À force de cultiver la défaite depuis trois saisons, le club du Muguet est tombé dans la sinistrose. "Nous sommes frustrés, pas réalistes, notamment sur nos mauls et nous finissons par oublier la discipline", a regretté Tolofua. Avec le match nul concédé face au MHR et la défaite face au Racing 92, ce troisième accroc à Mayol contraint les Varois à regarder vers le bas du classement : "On va se concentrer sur ça. Fini les calculs sur la qualification", a concédé, déçu, Franck Azéma.

"On joue le maintien"

Face à la gravité de la situation, les trois matchs en retard, qui paraissaient autant de jokers à jouer pour le top 6, deviennent des matchs à couteaux tirés. Ces rencontres sont à disputer de surcroît face à des cadors (réception de l’UBB, déplacement au MHR) et à une bête blessée (réception de La Rochelle) : "Oui, mon groupe est touché, a avoué le manager varois. Nous accumulons énormément de frustration et de colère." Tant d’idées néfastes que Carbonel et ses partenaires devront digérer avant la venue du leader bordelo-béglais, samedi soir. "C’est la meilleure équipe du championnat. Nous devrons faire front. On ne doit pas lâcher. On doit changer d’état d’esprit."

Taillé pour le top 6, le RCT est aujourd’hui dernier du Top 14. Est-il mentalement armé pour lutter dans la quête d’un maintien ? "Oui, on a des leaders pour le faire et des joueurs de qualité", a positivé Tolofua. Biberonné au rouge et noir, Carbonel a résumé à lui seul l’inquiétude grandissante : "Nous n’avons plus le droit à l’erreur. On doit gagner des matchs au mental. Nous jouons le maintien, sans autres objectifs." L’état d’urgence est déclaré.

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