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France - Irlande : grands bleus et géants verts, œil pour œil

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Impressionnants à l’automne quand Ils ont chacun leur tour battu les All Blacks, les deux grands favoris du Tournoi ont assuré pour leur entrée dans la compétition. Français et Irlandais vont lutter les yeux dans les yeux, ce samedi au Stade de France, pour un duel qui s’annonce explosif.

À la faveur de l’automne… À la lecture de ces premiers mots, les experts musicaux auront sûrement la chanson de « Tété » qui leur trottera dans la tête durant une petite partie de la journée. Samedi, c’est pourtant un tout autre refrain, beaucoup moins suave, qui devrait être entonné sur la scène du Stade de France. Une symphonie qui promet d’être mordante entre les deux géants actuels du rugby européen. Un duel au sommet entre Français et Irlandais, servi évidemment par les résultats de la première journée du Tournoi des 6 Nations, et la défaite de l’Angleterre en écosse. des trois favoris sur la ligne de départ pour le Grand Chelem, un a donc déjà posé un genou à terre. Samedi soir, un seul autre restera debout. La France ou l’Irlande ; l’Irlande ou la France. Et, si ces deux nations sont aujourd’hui légitimement érigées en ogres de la compétition, c’est donc aussi… à la faveur de l’automne. En novembre, ces deux-là ont frappé fort. Très fort.

Le 13 du mois, la machine verte a fait littéralement dérailler la Nouvelle-Zélande, broyée par le rouleau compresseur irlandais. Quand les hommes d’Andy Farrell sont dans cet état sidérant de maîtrise collective, comme à l’époque de Joe Schmidt, ils deviennent presque inarrêtables. Même pour la meilleure équipe de la planète, qui fut peu à peu engloutie dans la lessiveuse. Une semaine plus tard, les All Blacks ont de nouveau chuté dans l’hémisphère nord, au Stade de France. Dans un scénario en tous points opposés, ils ont cette fois subi la loi de Français survoltés, capables de les laminer en début de rencontre avant de connaître un énorme trou d’air qui laissait à penser que les protégés de Ian Foster repartiraient dans leur Sud avec les têtes d’Antoine Dupont et de ses compères accrochées à leur tableau de chasse. C’était sans compter sur la géniale impertinence de cette génération bleue, unique en son genre à l’instant de défier les maîtres du monde les yeux dans les yeux, pour leur planter une relance de cent mètres avant un final à sens unique. Là où les Irlandais avaient construit leur succès de la première à la dernière minute, la troupe de Fabien Galthié fut plus latine que jamais, certes inconstante mais terriblement excitante.

Un choc à armes égales

C’est à une véritable opposition de styles que les 80 000 privilégiés du Stade de France vont avoir droit ce samedi. Cela s’est d’ailleurs encore vérifié le week-end passé dans les victoires irlandaise et française, respectivement face au pays de Galles et à l’Italie. Mais qu’importe la manière finalement, l’essentiel est ailleurs. Il réside dans ce rendez-vous magistral qui s’annonce malgré l’asbsence de Sexton ; un match aux allures de finale du Tournoi avant l’heure. Il ne s’agit pas là d’enterrer les espoirs des Écossais, des Anglais, voire même des tenants du titre gallois. Ce serait leur manquer de respect. Mais enfin, reconnaissez à cette heure précise la supériorité (supposée) du XV de France et du XV du Trèfle. « Les pronostics ne nous feront pas gagner les matchs », évacuait Antoine Dupont au moment de s’exprimer dimanche dernier sur un quelconque avantage entre l’une ou l’autre de ces deux formations.

Cher Antoine, c’est vrai. Mais ce sont vos performances, autant que les rêves que vous avez fait naître chez les « rugbyphiles » de tout un pays, qui vous placent désormais dans la peau du (presque) cador. Cette équipe, qui a déjà atteint l’objectif avoué à l’entame du mandat de redevenir une grande nation de ce sport, et qui veut plus que tout être maintenant digne de son ambition assumée. Celle de garnir une armoire à trophées désespérément vide depuis tant d’années. Pour y parvenir, il faut dominer les plus forts. Sur le papier, et la vérité sera peut-être différente demain tant la « géopolitique » du rugby peut vite changer, un seul adversaire nordiste paraît en mesure de se battre à armes égales. Voilà pourquoi le choc de ce samedi est un événement à nul autre semblable (du moins, jusqu’au France-Angleterre de clôture du Tournoi !). « En regardant le match de l’Irlande contre le pays de Galles, je ne suis pas sûr que nous soyons les grandissimes favoris », a dit le même Dupont. La réponse se trouvera sur la pelouse de Saint-Denis. Samedi soir, un seul des deux colosses sera encore debout, en course pour un grand chelem. Samedi soir, et même si cela s’avère éphémère, la suprématie aura choisi son camp et son visage.

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