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France-Irlande : Les géants étaient bleus

  • Les Bleus célèbrent l'essai de Cyril Baille (France) contre l'Irlande
    Les Bleus célèbrent l'essai de Cyril Baille (France) contre l'Irlande Icon Sport - Hugo Pfeiffer
Publié le Mis à jour
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Le XV de France a vaincu l’Irlande au bout d’un bras de fer dantesque, ce samedi, au Stade de France (30-24). Les Bleus sont les derniers à pouvoir espérer faire le grand chelem.

La première impression est souvent la bonne. Quand Antoine Dupont décida, à la surprise générale, de jouer rapidement une touche dans le camp irlandais, à la 30e seconde, les milliers de spectateurs et millions de téléspectateurs furent parcourus par un même frisson. Et un même pressentiment : dans le sillage de leur capitaine, ces Bleus étaient partis pour forcer leur destin.

Une trentaine de secondes plus tard, sur une géniale passe après contact de Romain Ntamack, le demi de mêlée tricolore s’en allait inscrire une merveille d’essai collectif. Le Stade de France pouvait exulter. Une semaine après une entrée pluvieuse et souffreteuse face à l’Italie, son XV avait bel et bien hissé son niveau. À la hauteur du rendez-vous, digne d’une finale avant l’heure. L’Irlande, avec sa maîtrise collective, son pack en titane et sa stratégie aiguisée, paraissait étonnamment impuissante. Si Mack Hansen plantait une banderille sur un renvoi (7e), rien ni personne ne semblait en mesure d’arrêter la marche triomphale de la bande à Galthié. Plus inspirée offensivement, plus costaude en mêlée, plus réaliste, elle récitait sa partition. Cinq coups de pied de Melvyn Jaminet, auteur de vingt points au final, concrétisaient cette domination, agrémentée de coups d’éclat pour la postérité : les arabesques de Damian Penaud en bout de ligne, les charges épatantes de Gabin Villière, les transmissions éclair d’Antoine Dupont… Et on en passe.

Les Bleus plus forts que tout

Ce premier acte, conclu avec douze points d'avance (19-7) avait été beau. Presque trop pour être vrai. Au retour des vestiaires, l'Irlande rappelait à tous pourquoi elle restait sur une formidable série de neuf succès. La révolte de la troisième nation mondiale était récompensée par deux essais, coup sur coup. La physionomie de la rencontre s’en trouvait bouleversée. Et le scénario du dernier France-Nouvelle-Zélande se reproduisait. Une bénédiction pour le spectacle en tant que tel. Un vrai défi pour Dupont et compagnie. Comme face aux Blacks, les Bleus se montraient plus forts que tout. Que leur adversaire. Que la pression. Grégory Alldritt et ses partenaires se sublimaient dans l’adversité. Cyril Baille sonnait la charge et le Stade de France respirait… brièvement (54e).

Car les hôtes du jour n’abdiquaient pas. Ils monopolisaient le ballon, insistaient dans le camp tricolore et semblaient sur le point de renverser le cours des événements quand Joey Carbery ramenait les siens à trois longueurs (27-24, 73e). Avec une énergie rare, épatante, presque insoupçonnée, le XV de France ne cédait plus rien à son rival pour finir par l’emporter au courage, au bout du suspense. Le bras de fer aura été dantesque. Les Bleus ont été grands. Et leurs rêves de grand chelem n’ont jamais été aussi solides.

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