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L'édito : les feux de Toulon

Par Rugbyrama
  • L'édito du vendredi par Léo Faure...
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Publié le Mis à jour
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L'édito du vendredi par Léo Faure... Toulon - Perpignan, ce samedi à Mayol. L’épilogue d’une folle semaine sur la côte varoise. Samedi dernier, une victoire contre le leader bordelais qui décollait le RCT du fond de la cave. Puis les annonces des départs de Louis Carbonel et Eben Etzebeth, les imbroglios Jean-Baptiste Gros et Waisea Nayacalevu, la confirmation de la venue prochaine de Pierre Mignoni. Et son association à Franck Azéma, qui interpelle.

Les deux hommes s’apprécient et bien au-delà de l’opportunité professionnelle qui s’est ici offerte à eux. Leur (très) bonne entente est un fait, pas seulement une ligne de communication positive. Azéma et Mignoni s’appréciaient déjà quand ils étaient concurrents.

Les deux hommes partagent l’éloge du travail, toujours plus et une certaine idée de la rigueur. « Un plus un feront trois » s’est avancé le président Lemaître à leur sujet. À voir dans les faits, tout de même, si deux entraîneurs qui ont connu un jour les pleins pouvoirs parviennent, le lendemain, à les partager.

Azéma d’abord seul, puis Mignoni en associé, auront pour mission de redonner à Toulon une forme d’apaisement que la cité méditerranéenne ne trouve que dans l’orgueil. Au RCT comme ailleurs, il faut gagner. Mais il faut aussi le faire avec panache et un certain talent pour soumettre l’adversaire. À Toulon, gagner petit ne suffit pas.

Tout commencera ce samedi. Et ce Toulon-Perpignan sollicite nos mémoires plus de 10 ans en arrière. Perpignan-Toulon, stade Lluís Companys de Barcelone, avril 2011. Sur la colline olympique de Montjuic, RCT et Usap scintillaient aux yeux de l’Europe. La furia était partout : sur la pelouse et un match de feu ; en tribunes où 55 000 personnes, dont 35 000 Catalans du Nord, avaient fait exploser une symphonie de couleurs. Sur le site olympique et dans tout Barcelone, où la folie rugby fut totale.

Que ce temps paraît loin. Et Toulon n’est pas seul à souffrir de cette débandade. Comme lui, Clermont, Biarritz, Perpignan ou le Stade français, les cadors de l’époque 2005-2015, s’installent aujourd’hui au fond de la classe. La loi des cycles ? Oui, mais pas seulement.

Dans un écosystème qui coûte toujours plus cher, le rugby des grandes villes, longtemps promis, est aujourd’hui une réalité. Deux clubs se sont installés pour le long terme à Paris. Les agglomérations d’un million d’habitants et plus, Lyon et Bordeaux, ont rejoint Toulouse au sommet de la pyramide. Les clubs de villes moyennes, quant à eux, regardent désormais partir les locomotives et s’installent en seconde classe.

Ce n’est pas qu’une question démographique. Il y a aussi une coïncidence sportive et rien n’interdit, demain, de revoir Toulon ou Clermont aux côtés de Castres, pour jouer les irrésistibles villages gaulois en résistance. Mais la tendance se minimise clairement. Et Toulon, comme les autres, devra peut-être s’y habituer.

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