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TOP 14 - Segonds : questions pour un champion

  • Auteur de 152 points en Top 14 et titulaire treize fois sur dix-sept matchs, Joris Segonds est devenu un élément clé du Stade français. Photo I. S.
    Auteur de 152 points en Top 14 et titulaire treize fois sur dix-sept matchs, Joris Segonds est devenu un élément clé du Stade français. Photo I. S.
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En nets progrès sur le plan offensif depuis le début de saison, Joris Segonds n’en finit plus de surprendre. Jusqu’où peut-il vraiment aller ?

Ce qui était, il y a encore deux ans, une incongruité, est aujourd’hui devenu une évidence : au Stade français, le meilleur ouvreur se nomme Joris Segonds et, treize fois titulaire en dix-sept journées de Top 14, l’ancien Aurillacois a désormais relégué l’ouvreur des Pumas Nicolas Sanchez au rang de faire-valoir. Ici, l’impérieux besoin de Jiff (joueurs issus des filières de formation) sur la feuille de matchs n’explique pas tout. Au fil des mois, l’enfant de Decazeville, héros du dernier match au Stadium de Toulouse, a considérablement progressé.

Segonds ? Auteur de 152 points en Top 14 depuis le coup d’envoi de la saison 2021-2022, il possède, déjà, cet incroyable coup de pompe, probablement le plus puissant du championnat. "Quand j’étais jeune, nous expliquait-il récemment, j’étais gros. Jusqu’à 15 ans, je jouais pilier à Decazeville. J’étais pilier et buteur : tous les jours, je me rendais au stade pour taper des coups de pied. […] J’étais nul en mêlée et les rucks, je n’aimais pas ça. Mais je tapais les coups d’envoi, les pénalités, les transformations et les pénaltouches. Ça, c’était mon job !" Le pied, c’est la partie émergée de l’iceberg parisien. Le pan immergé, lui, montre un ouvreur doté d’une passe longue et précise, d’un évident sens du jeu et d’une appétence réelle pour l’offensive. "Aujourd’hui, poursuivait-il au fil de cette même interview, un ouvreur est forcément buteur. Mais ce que j’aime avant tout, c’est le jeu. Je me sers du pied parce que notre plan de jeu, au Stade français, lui accorde une grande place mais j’adore porter le ballon. J’aime jouer au rugby et si on me demande, demain, de ne faire que des passes, j’en serais très heureux."

Peut-il aller plus haut ?

S’il joue encore assez loin (trop loin ?) de la ligne d’avantage, Joris Segonds est néanmoins devenu ces derniers mois un véritable attaquant. Passeur, coureur, marqueur quand on le pensait au départ simple artilleur, le meneur de jeu des Soldats roses surprend les observateurs et avance, au fil des semaines. Mais sur un territoire où les ouvreurs semblent pousser plus vite que le chiendent, dans un pays où Romain Ntamack et Matthieu Jalibert sont évidemment intouchables, y a-t-il pour lui une place à prendre ? En clair, Joris Segonds peut-il un jour devenir le troisième ouvreur du groupe France ? La question mérite en tout cas d’être posée : Louis Carbonel en perte de vitesse, Léo Berdeu et Antoine Hastoy sont aujourd’hui devant le soldat dans la hiérarchie tricolore. Si Hastoy est plus rapide, il est aussi moins bon "gestionnaire" que l’ouvreur parisien. Quant à Berdeu, sa marge de progression reste encore importante. Dès lors, Joris Segonds, dont l’arrière grand-mère est espagnole, devrait encore attendre un peu avant de répondre aux appels du pied répétés de la sélection ibère. Mais ça n’engage que nous, hein…

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