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La Rochelle : deux essais et deux points concédés en un peu plus de trois minutes...

Par Nicolas ZANARDI
  • Après un coup de pied rasant de Morgan Parra dans l’en-but rochelais, Thomas Rozière à la 78e minute ôte le bonus offensif aux Rochelais. Photo I. S.
    Après un coup de pied rasant de Morgan Parra dans l’en-but rochelais, Thomas Rozière à la 78e minute ôte le bonus offensif aux Rochelais. Photo I. S. Icon Sport
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Alors qu’ils étaient en mesure de prendre cinq points d’avance au classement, les Maritimes ont laissé les Clermontois leur ôter le bonus offensif puis s’adjuger le défensif dans un money-time improbable.

Il est des matchs, comme ça, après lesquels l’examen des visages donne à penser qu’ils ont généré deux vaincus. Ce La Rochelle-Clermont en fut un exemple puisque, malgré leur succès, les Maritimes avaient du mal à positiver les quatre points empochés. Il est vrai que ces derniers tenaient en main le bonus offensif alors que le chronomètre indiquait 76’45’’. Sauf qu’après la sirène, les coéquipiers de Romain Sazy n’avaient pas pris cinq points d’avance sur les Clermontois, mais seulement trois, concédant deux essais qui les privèrent de leur bonification tout en concédant un "défensif" à l’ASM. Mais que se passa-t-il, au juste, lors de ces trois minutes et quinze secondes ? Rien moins qu’une succession de petites erreurs…

La bonne observation de Parra

On récapitule ? À la 77e, les Rochelais menaient ainsi 31 à 13, à la suite d’une erreur d’appréciation de Morgan Parra sur une tentative de 50:22 de Pierre Popelin, que le stratège auvergnat commit l’erreur de vouloir sauver, ouvrant faute de soutien la voie à un essai de filou signé Berjon. Un fait de jeu cruel pour les Auvergnats qui eurent au moins le mérite de ne rien lâcher… C’est ainsi qu’après un renvoi botté très court en plein axe du terrain, le deuxième ligne remplaçant Amatosero récupéra un ballon mal négocié par Bosch et Liebenberg (ce dernier, victime de crampes, ne participant pas à la suite de l’action). Dans la continuité et après six temps de jeu, un plaquage non terminé de Papidze sur Matsushima permit à l’arrière japonais de se relever et de franchir, jusqu’à être stoppé par le deuxième rideau rochelais. Un détail qui eut toute son importance puisqu’il incita Brice Dulin à se présenter au contest, malheureusement sans succès. Une erreur d’appréciation lourde de conséquences puisque sur le temps de jeu suivant, le briscard Morgan Parra lut parfaitement la situation en exploitant l’absence de l’arrière maritime en couverture, distillant un coup de pied rasant dans l’en-but rochelais sur lequel le jeune Thomas Rozière put se ruer sans opposition, pour ôter le bonus aux Maritimes…

Dulin, l’interception fatale

Toutefois, à ce stade de l’histoire, tout n’était pas perdu pour les Maritimes, qui tenaient encore en main une victoire susceptible de leur donner quatre points d’avance supplémentaires sur Clermont. Logiquement, le renvoi botté par Plisson fut assez long pour cantonner les Auvergnats dans leurs vingt-deux mètres, les obligeant à enchaîner les temps de jeu très loin de l’en-but maritime. Une stratégie si efficace qu’au bout d’une dizaine de temps de jeu, un ballon contesté par Facundo Bosch offrit à La Rochelle une munition inespérée, à moins de quinze secondes de la fin du match, que Sazy puis Rhule eurent le bon réflexe d’immédiatement écarter plus au large pour Brice Dulin.

C’est alors qu’il faut peut-être parler de destin. Plutôt que de continuer à écarter directement le ballon sur son extérieur, Dulin choisit de crocheter à l’intérieur un défenseur monté en pointe. Une petite gourmandise qu’on pouvait penser à l’origine sans conséquence, mais qui obligea finalement l’arrière international à revenir dans le trafic. Comprenant son erreur et voyant bien que la solution se trouvait sur l’extérieur, Dulin choisit ici de "ressortir" pour écarter le ballon, sa passe se trouvant malheureusement interceptée par le jeune Dessaigne.

Plisson, un plaquage manqué lourd de conséquences

Ici ? Le numéro 8 clermontois reçut le relais de Naqalevu, dont le démarrage lui permit d’échapper au plaquage de Plisson. Là encore un détail qui n’en est pas un, puisque ce petit raté obligea l’ailier droit Jules Favre à un long retour depuis son aile. Si bien que quelques secondes plus tard, c’est ce même Favre qui manquait sur son côté pour annihiler l’offensive auvergnate, Rozière décalant Barraque qui battait… Brice Dulin d’un crochet intérieur pour aplatir l’essai du bonus défensif. Une fin en eau de boudin que Dulin traînait évidemment en tête lorsqu’il fut interviewé au micro de Canal + quelques minutes après le coup de sifflet final, gentiment chambré en direct par son pote Frédéric Michalak lorsque celui-ci le jugea "sur la bonne voie pour nous offrir de belles relances sur cette fin de saison". Heureusement, Dulin en a vu d’autres…

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