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Top 14 - La folle histoire de Paenga-Amosa avec Montpellier

  • Brandon Paenga-Amosa est l’une des grandes satisfactions du recrutement héraultais. Photo Icon Sport Brandon Paenga-Amosa est l’une des grandes satisfactions du recrutement héraultais. Photo Icon Sport
    Brandon Paenga-Amosa est l’une des grandes satisfactions du recrutement héraultais. Photo Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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Brillant depuis ses débuts avec le MHR, le talonneur australien Brandon Paenga-Amosa a suivi une trajectoire pour le moins peu commune vers le haut niveau. La voici...

Dire que le MHR a réussi son recrutement tient de l’euphémisme. On ne reviendra pas sur les performances de Zach Mercer ou de Paolo Garbisi. On va s’attarder en revanche sur la dernière recrue arrivée, qui n’est pas en reste par rapport aux autres : il s’agit du talonneur australien Brandon Paenga-Amosa, arrivé en novembre après avoir disputé le Rugby Championship avec les Wallabies. Depuis ses débuts lors du derby contre Perpignan (le 4 décembre dernier), le talon aux 14 sélections avec les Green and Gold a enchaîné les rencontres, et compte aujourd’hui cinq titularisations en sept apparitions. Un ratio qui illustre bien toute la satisfaction que donne l’ancien joueur des Queensland Reds au staff montpelliérain: «Sincèrement, c’est un sacré client», sourit son manager Philippe Saint-André. «Il est puissant en mêlée fermée et lance très bien en touche. Ce n’est pas un hasard s’il était titulaire avec les Wallabies»

D’éboueur et étudiant en théologie à international

Et pourtant, sa trajectoire vers le haut n’a pas été des plus directes. D’abord, il n’aurait peut-être jamais dû jouer pour les Wallabies. Né à Auckland, il a longtemps adulé les All Blacks même bien après avoir déménagé avec ses parents à Sydney, alors qu’il n’avait que quatre ans. Fan invétéré du magicien Carlos Spencer quand il était gamin, il avait pris l’habitude de straper son genou pour imiter son idole, quand bien même il n’était pas blessé. Mais vers l’âge de 16 ans, le jeune Brandon réalise qu’il ne veut pas porter la tunique noire, mais défendre les couleurs de l’Australie: «J’ai réalisé que c’est le pays dans lequel j’ai grandi, celui qui m’a tout donné», confiait-il à la presse australienne en 2018. Trois ans plus tôt, alors qu’il était encore amateur, il étudiait la théologie à l’université et travaillait comme éboueur ou paysagiste pour subvenir à ses besoins: «Etre éboueur m’a appris beaucoup de choses sur le monde, sur le fait d’être un homme. Cela m’a vraiment aidé à grandir plus vite», raconte l’intéressé. Bien que titulaire indiscutable en NRC (championnat des clubs australiens), les portes du haut niveau lui restent fermées pendant trois ans. Les Melbourne Rebels l’engagent, mais ne le font pas jouer. C’est Brad Thorn, ancien deuxième ligne des All Blacks devenu manager des Queensland Reds qui lui donne sa chance en 2018. Et colosse kiwi ne sera pas déçu: dès sa première saison, il dispute 16 rencontres dont 15 comme titulaire. Il ne manquait plus qu’un petit coup de pouce du destin: les blessures de Stephen Moore, Tatafu Polota-Nau et Jordan Uelese le propulsent en première ligne de la mêlée australienne le 9 juin 2018.

C’est ainsi qu’il est entré sur les radars de Philippe Saint-André: «Je le suivais depuis longtemps, et nous l’avons signé il y a un an et demi. Il a un profil intéressant de talonneur massif (il pèse 115 kg, ndlr.) très fort en mêlée qui pouvait bien s’adapter au Top 14.» Et comment ! Aujourd’hui, Brandon Paenga-Amosa se porte comme un charme à Montpellier, tant sur le terrain qu’en dehors : « Il est bonnard, il chante, danse, il est toujours de bonne humeur. Le vestiaire l’adore, et comme sa femme va accoucher il me dit qu’il va avoir un petit Français ! » sourit Saint-André. Bref, tout roule pour le facétieux talonneur aux dreadlocks.

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