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Ecosse - France : ces Bleus-là étaient trop forts !

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Publié le Mis à jour
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Larges vainqueurs de l'Ecosse pour leur troisième match du Tournoi, les Tricolores ne peuvent désormais plus se cacher : direction Grand Chelem, messieurs !

On avait rarement connu Edimbourg à ce point secouée. La veille, ils étaient donc arrivés de partout : Lyon, Paris, Toulouse, Marseille et Bordeaux, soit de toutes ces villes où, des heures durant, le balet des charters avait été intense, incessant. Et il fallait les voir, les 10 000 Gaulois ayant soudainement envahi le vieux quartier, les abords du château, les rues pavées ou les trottoirs de Murrayfield : grimés de bleu, fardés de rouge, la voix brisée de trop de luttes et le corps encore drapé dans les brumes de bière brune ou les nuages de pur malt, ils formaient alors une procession païenne, tous derrière et le rugby devant. Il fallait les entendre, ces gonzes aussi à l'aise sur la digue du cul que sur la Marseillaise, bleus de rage et ivres de bonheur, quand bien même certain d'entre-eux furent obligés de suivre le match dans le pub où ils avaient, plus tôt dans la nuit, égaré leur ticket. C'était beau, c'était chouette et ça nous fit presqu'oublier qu'ailleurs, et plus très loin, le monde était en proie aux flammes...

La merveille conclue par Willemse

Alors ? Le premier quart d'heure des Bleus fut comme un rêve et, en début de match, Antoine Dupont récupérait donc un ballon à l'entrée de ses vingt-deux mètres, prenait de vitesse la pépite écossaise Darcy Graham et accélérait sur soixante mètres. Cyril Baille était au relais, puis venait le tour de Julien Marchand et, au bout du bout, Paul Willemse aplatissait un sublime essai de quatre-vingt mètres. Aux fulgurances françaises, les boys de Gregor Townsend rendaient d'abord coup pour coup, lançant ici le dément gaucher Pierre Schoeman (1, 86m et 125 kg), là le cheval de traie Duhan van der Merwe (1,93m et 105 kg) pour démontrer, in fine, à la colonie française qui avait investi Murrayfield qu'un Ecossais n'est jamais vraiment mort. C'était âpre, c'était rude et c'était digne d'un bon gros match international, de ceux qui font tirer la langue à Uini Atonio, traîner la patte à Jonathan Danty et couiner les cotes de Finn Russell...

Mais si les Ecossais avaient samedi la majorité des ballons, le XV de France avait pour elle une efficacité hallucinante, un talent monstrueux et qui lui fit marquer des points à chaque fois qu'elle s'approcha de l'en-but britannique. On a parlé de Willemse et il y eut, derrière, Yoram Moefana, Gaël Fickou après un numéro de soliste, Jonathan Danty à la récupération d'un coup de pied à suivre quelque peu foiré de Damian Penaud et ce même Penaud, sous un coup de pied millimétré de Romain Ntamack...

Et maitenant, sus aux Gallois !

Là où ils avaient mordu la poussière il y a deux ans, face à cette équipe écossaise que Fabien Galthié n'avait depuis sa prise de fonctions jamais battue dans le Tournoi des 6 Nations, les coéquipiers d'Antoine Dupont, invaincus depuis six matchs, ont aplati six essais, saccagé leur bête noire supposée et prouvé qu'ils avaient la carrure de vainqueurs, voire de chelemards. Répondant plus que de raison aux exigences de leur maître ès défense Shaun Edwards, qui veut de ses hommes qu'ils fassent la guerre sur chaque ruck, portés par un Antoine Dupont gigantesque ou un Julien Marchand en tout point impérial, ces Bleus se rendent maintenant à Cardiff, terre hostile s'il en est, lestés du statut de bête à abattre. Mais pour tout dire, ces hommes-là nous ont habitués à un tel degré d'excellence qu'on en vient aujourd'hui à croire qu'il ne peut plus rien leur arriver. Non ?

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