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Pro D2 - Le FC Grenoble, ce pompier pyromane

Par Nicolas ZANARDI
  • Derrière Clément Ancely, impérial en touche, les Grenoblois ont retrouvé des couleurs et leur élan offensif.
    Derrière Clément Ancely, impérial en touche, les Grenoblois ont retrouvé des couleurs et leur élan offensif. - Jacques Robert
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Engagés malgré eux dans la course au maintien, les Isérois ont pris le parti d’atteindre leur objectif sans renier leur ADN. Quitte, pour cela, à prendre des risques parfois inconsidérés…

Il fallait le faire et le FCG l’a fait. Rabaissés au pied du mur après leur piteux revers à Béziers, handicapés par une foule d’absences, les Grenoblois se sont payé le scalp d’un ci-devant quatrième de Pro D2, avec le bonus offensif s’il vous plaît. De quoi donner du grain à moudre à ceux qui estiment l’équipe plus performante face aux ténors du championnat que contre les "petits" ? Le manager Fabien Gengenbacher le savait bien mais ne l’expliquait pas pour autant. «Je ne sais pas si nous sommes meilleurs contre les équipes de haut de tableau, en tout cas je ne crois pas que nous soyons davantage mobilisés que pour les autres matchs. Ce qui est certain, c’est que lorsqu’on parvient à jouer notre rugby à haute intensité, nous pouvons rivaliser avec n’importe qui.» Plus facile face à des présumés "gros" susceptibles de moins hacher le jeu qu’une formation davantage encline à le salir ? Il y a un peu de ça, probablement, puisque le style de jeu du FCG se situe plus que jamais aux antipodes de celui d’une formation destinée à jouer le maintien, dans le sillage des fusées Capuozzo ou Séguret, d’autant mieux servies que les frères Ezcurra ou Romain Barthélémy commencent enfin à tourner à plein régime. «Nous avons eu, dans le passé, des rencontres où nous avons essayé de nous mettre en mode gestion, soulignait Gengenbacher. Résultat : cela s’est systématiquement retourné contre nous. Nous avons appris de nos erreurs. Ce qui nous caractérise, c’est ce petit grain de folie qui nous permet de nous lâcher, de franchir. C’est notre ADN et il ne faut pas aller contre.»

«Parfois, on est un peu barjots…»

Contre ? Non. Mais sans aller jusque dans l’excès non plus, ce ne serait pas du luxe. Car le revers de la médaille, avec ce FCG destiné à jouer les pompiers face à une fin de saison brûlante, demeure que ses joueurs n’en ont pas pour autant fini avec leurs habitudes de pyromanes susceptibles de jouer avec le feu. Quitte à tout perdre… «Parfois, on est un peu barjos, souriait le centre Adrien Séguret, auteur de son huitième essai de la saison. Notre équipe a une vocation offensive. On aime attaquer, parfois de très loin et se faire des passes. Mais bon… Parfois, il faut savoir fermer le jeu et faire ce qui doit être fait.»

«Se faire une peur pareille en fin de match, on n’a pas le droit. Sur le coup, nous manquons de perdre un point chèrement gagné, prolongeait l’ouvreur Romain Barthélémy. Ça se joue à un pied en touche, trois fois rien… Mais au moins, nous avons fait l’effort de revenir tous ensemble en défense. Dans l’état d’esprit, il y a une progression mais si on en prend quarante à Colomiers la semaine prochaine, cela n’aura servi à rien.» Une échéance vers laquelle les Isérois se déplaceront malgré tout avec une idée en tête. La réputation joueuse des banlieusards, ainsi que leur position dans le top 6, ne plaide en tout cas pas contre…

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