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Tournoi des 6 Nations - Final(e) de rêve pour les Bleus

  • Les Bleus s'offrent une finale pour le Grand Chelem contre l'Angleterre
    Les Bleus s'offrent une finale pour le Grand Chelem contre l'Angleterre Midi Olympique/Patrick Derewiany - Patrick Derewiany
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Depuis leur victoire homérique au pays de Galles, vendredi soir, les Bleus ne sont plus qu’à quatre-vingts minutes de la consécration. Tout est réuni pour que la fête soit belle, samedi au stade de france. Qui plus est face à une Angleterre aux abois. Y’a plus qu’à…

Quand Matthew Carley souffla à trois reprises dans son sifflet, vendredi soir, à 21 h 49, heure de Cardiff, vingt-trois joueurs, un encadrement et des millions de supporters poussèrent simultanément un ouf de soulagement. Le tableau d’affichage du Principality Stadium affichait 13 à 9 en faveur des visiteurs. La « demi-finale », qui ne portait pas son nom, face aux Dragons rouges, dans l’enfer du feu Millennium Stadium, venait de se conclure et toute la France du rugby pouvait enfin se projeter sans retenue sur l’échéance tant attendue : la "finale" face à l’Angleterre, samedi, à 21 heures, à Saint-Denis.

L’appellation « finale » a peut-être perdu de sa valeur le lendemain quand le XV de la Rose a vu s’envoler ses derniers espoirs de sacre mais, peu importe, tout compte fait. Après une décennie de domination « britannico-irlandaise », l’avènement de la France arrive de nouveau. Même l’humble Antoine Dupont l’évoquait du bout des lèvres, quelques minutes après la délivrance galloise : « Oui, on peut en parler maintenant… » Encore heureux, cher capitaine ! Douze ans que toute une nation attend ça, tout de même, depuis ce sacre arraché à la bande de Martin Johnson avec trois pénalités de Morgan Parra et un drop-goal de François Trinh-Duc.

Final(e) de rêve pour les Bleus contre l'Angleterre
Final(e) de rêve pour les Bleus contre l'Angleterre Patrick Derewiany - Patrick Derewiany

Depuis trois ans, l’espoir était devenu de plus en plus tenace et la frustration rageante. À chaque fois, la même histoire se répétait : les Bleus jouaient bien, se posaient en candidat à la victoire finale puis… l’Angleterre passait par là et patatras. Lors du Tournoi 2011, le XV de la Rose s’était adjugé le gain de l’épreuve pour un point de plus, un bonus arraché dans le temps supplémentaire du crunch au Stade de France ; neuf mois plus tard, il avait chapardé l’honorifique Coupe d’automne des nations en s’imposant contre le cours du jeu, au bout des prolongations ; enfin, l’an passé, il avait crucifié le possible triomphe tricolore en plein cœur avec un essai de Maro Itoje à la 75e minute d’un duel londonien qui avait tout pour sourire aux hommes de Galthié.

L’Angleterre outragée, brisée mais…

L’heure de la France est arrivée. Enfin. Celle d’un nouveau trophée. Et du dixième grand chelem. Même avec toute l’humilité et les précautions de rigueur, comment ne pas rêver chaque nuit, d’ici samedi, à un Antoine Dupont radieux avec le trophée d’argent entre ses solides mimines ? Personne, de Rome à Dublin en passant par Cardiff et même Londres, ne trouverait rien à redire si ce fantasme devenait réalité. Le XV bleu-blanc-rouge possède tout ce qui caractérise une grande équipe : du caractère, du talent, un savoir-faire et du sang-froid. En un mois de compétition, les Frenchies n’ont cessé de mettre le vieux continent en émoi, que ce soit par les éclairs de Dupont, les secousses de Willemse, les courses folles de Penaud ou encore les élucubrations de Villière. En face, la troupe d’Eddie Jones, la dernière à se dresser sur leur route, n’a jamais paru aussi fébrile, a contrario. Elle a perdu en Ecosse, aurait dû logiquement perdre face au pays de Galles et s’est inclinée en infériorité numérique face à l’Irlande. L’Angleterre touche le fond. La France tutoie les sommets. Faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ? Ça paraît en tout cas presque trop beau pour être vrai.

Dans tous les cas, la plus grande vigilance s’impose à l’heure d’aborder ce crunch pas comme les autres. Car une finale, même quand elle ne porte pas vraiment ce nom, reste un match spécial. Et l’on jurerait que les Itoje et Smith se réjouiraient plus que tout du saccage de ce rêve. Car l’on n’oublie pas qu’impossible n’est pas français, pour le meilleur comme pour le pire. Une fois toutes ces vérités énoncées, il reste une obsession : ce XV de France mérite un grand chelem devant son public et possède tout pour y parvenir. Alors, Messieurs, à vous de jouer. Vous avez fait rêver. Vous avez fait vibrer. à vous maintenant de libérer Paris et tout un pays.

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