Abonnés

XV DE FRANCE - Mille mercis, les petits, le Grand Chelem est à vous !

  • Melvyn Jaminet, Jonathan Danty ou Peato Mauvaka peuvent exulter : le XV de France réalise le Grand chelem !
    Melvyn Jaminet, Jonathan Danty ou Peato Mauvaka peuvent exulter : le XV de France réalise le Grand chelem ! Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

En écrasant l'Angleterre au Stade de France, les coéquipiers d'Antoine Dupont ont offert au rugby français son premier grand chelem depuis douze ans. Quel pied, nom de Dieu !

Quelle folie, ce fut : un stade plein comme une huître, une compo d'équipe hurlée comme jamais par le « SDF », une Marseillaise a capella, dix millions de zigs devant France Télévisions et partout, cette acrimonie culturelle, historique même, vis-à-vis d'une Angleterre pourtant poussive, souffrante et quasiment inoffensive. Quel Crunch a-t-on vécu samedi, aux heures où se jouent toujours les plus grands matchs, aux soirs où le « rugby sort de l'écran pour vous rentrer dans la gueule », disait en son temps Pierre MacOrlan...

Il faut dire que ces Tricolores, même s'ils furent plus maladroits qu'à l'habitude, transpirent une telle sérénité, une telle maîtrise, un tel talent qu'ils ont réussi le tour de force d'écraser les vice-champions du monde, de rallier à leur cause des millions de rugbyphiles et surtout, d'accrocher le premier grand chelem français depuis douze ans. Quelle folie, nom d'un homme. Et dans quel incommensurable bonheur nous plongent aujourd'hui les coéquipiers d'Antoine Dupont, fossoyeurs de dix années de misère, d'une décennie de brimades ordinaires, infligées aux quatre coins de la planète...

 

Dupont était intouchable

Portés par une défense ultra agressive, aidés en leur dessein par l'impensable abattage dans le jeu au sol de Grégory Alldritt, Anthony Jelonch ou Jonathan Danty, les Tricolores se sont donc montrés une nouvelle fois hermétiques à la pression que l'évènement aurait pu à un moment ou à un autre faire peser sur leurs épaules  : très vite, après une simple percée de Gabin Villière sur l'aile gauche et une série de pick-and-go, Romain Ntamack écartait au grand large vers Gaël Fickou qui, seul au monde, marquait le premier essai du match. En face, les boys d'Eddie Jones avaient un plan de jeu – certes restrictif — et s'y tenaient : montant un nombre incalculable de chandelles sur Melvyn Jaminet, les Anglais, aidés en cela par le repositionnement de l'arrière Steward sur l'aile droite, remportaient quelques duels aériens importants, lesquels leur permirent de faire illusion quelques minutes, au Stade de France. Mais pour chaque coup reçu, il était écrit que ces Bleus en rendraient mille et, à peine le XV de la Rose pensait-il avoir relevé la tête qu'Antoine Dupont, bien servi dans l'axe par son compère du Gers Gregory Alldritt, marquait un essai magnifique. Dupont, hein ? Il fut une nouvelle fois exceptionnel, intouchable et si fort que pour la première fois du Tournoi, Fabien Galthié ne fit entrer son habituelle doublure, Maxime Lucu, qu'à deux minutes de la fin du match...

 

Une cause noble, quasi citoyenne

Au bout du bout, et puisque cette équipe de France nous a procuré en deux mois plus d'émotions que toutes celles l'ayant précédé ces dix dernières années, on assume finalement que si l'énorme sacrifice accompli par les plus gros pourvoyeurs d'internationaux français (Toulouse, La Rochelle...) aura probablement des répercussions irrémédiables sur l'avenir à court terme de certains clubs, il offre surtout à la sélection un confort nouveau dans sa préparation et sert un dessein national qui dépasse la seule notion de territoire, de communauté ou de clocher ; une cause noble, quasi citoyenne et qui offre à des millions de gens des week-ends plus légers, une fierté nouvelle d'être français et plus globalement, quelques instants disséminés de bonheur pur. Mille mercis, les petits !

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Chabalou Il y a 2 années Le 20/03/2022 à 05:46

Et oui contrairement à ses 2 prédécesseurs qui n'ont pas su manager leur équipe, trouver une identité, un plan dejeu - Galthié à lui reussi cette alchimie. Et à travers l'enthousiasme la fantaisie la rigueur...cette équipe nous apporte beaucoup de bonheur. Que l'attente fut longue. Le plaisir n'en est que meilleur