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6 Nations féminin 2022 - Pas si facile, l’Italie pour les Bleues

Par Baptiste BARBAT
  • Fortes de deux victoires face aux Blacks Ferns en automne, les Françaises de Gaëlle Hermet souhaitent monter en puissance. Cela passe par une victoire à Grenoble, face aux Italiennes. Photo Stéphanie Biscaye
    Fortes de deux victoires face aux Blacks Ferns en automne, les Françaises de Gaëlle Hermet souhaitent monter en puissance. Cela passe par une victoire à Grenoble, face aux Italiennes. Photo Stéphanie Biscaye
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Ce dimanche, le XV de France féminin entame son Tournoi des 6 Nations face à l’Italie. Avec deux objectifs à l’horizon : le cinquième match face à l’Angleterre, puis la Coupe du monde en septembre.

Alors que le Stade des Alpes revêt son plus beau revêtement aux couleurs des Bleues et du Tournoi, le XV de France lui se prépare dans son antre si confortable et pratique de Marcoussis, fort d’une formidable dynamique avec deux succès sur les Blacks Ferns à l’automne. L’Italie sera le premier adversaire des Humbles et Affamées, mais attention, au féminin, la Squadra n’a rien d’un collectionneur de cuillères de bois. Depuis 2018, elle oscille avec l’Irlande entre la troisième et la quatrième place. Elle s’est même offert une médaille d’argent. La France sera évidemment favorite mais tout aussi méfiante.

"L’Italie, c’est une équipe qui nous ressemble énormément, affirme Samuel Chérouk l’entraîneur des avants tricolores. Nous sommes des Latins, nous avons une part de fougue que les Britanniques n’ont pas. C’est une équipe qui a du cœur et qui est toujours pénible à manœuvrer." Mais contrairement aux équipes outsider, ne comptez pas sur les Transalpines pour fermer le jeu. "C’est une équipe qui se structure de plus en plus. Elle est mobile, elle va chercher à garder le ballon pour jouer debout et après-contact. Le but c’est que notre défense les bouscule. Il ne faut pas qu’elles maîtrisent le ballon et le rythme. Nous voulons les mettre sous pression, pour qu’elles aient peu de temps pour faire des choix et c’est ainsi qu’elles feront des erreurs."

Aux mauvais souvenirs de 2019

Avec quelques individualités dominantes physiquement que nous connaissons bien dans l’Hexagone, les Italiennes peuvent rivaliser un temps face au pack bleu, référence mondiale. Il sera donc essentiel de les cantonner dans leur camp. Jessy Trémoulière, arrière des Bleues depuis 2011 connaît bien les Transalpines pour les avoir affrontées à maintes reprises, mais aussi pour avoir soulevé le bouclier avec deux d’entre elles l’an passé. "Le jeu au pied sera une donnée importante de la rencontre. Nous sommes plusieurs à avoir une certaine longueur alors que chez elles c’est moins flagrant. Leurs dégagements peuvent rapidement devenir hasardeux. De manière générale, l’Italie, ça m’évoque plutôt de bons souvenirs à la maison. 57 à 0 à Bastia en 2018, 45 à 10 à Limoges en 2020. À la maison ça s’est plutôt très bien passé sur nos dernières confrontations."

Si Jessy Trémoulière se focalise sur les rencontres à domicile, c’est que dans cet intervalle, les Affamées sont tombées sur plus affamées qu’elles à Padoue, sa partenaire en club Sara Tounesi prend un malin plaisir à lui rappeler. "C’est difficile d’oublier ce match pour une Italienne (31-12, N.D.L.R.). En plus de battre la France au dernier match, nous terminions deuxièmes du Tournoi. Avec nos petits moyens, ce résultat était la récompense d’énormes sacrifices." Manœuvrée par son Centurion Sara Barattin (101 capes), cette Squadra est capable de tendre des pièges, mais les Bleues sont désormais prévenues.

Premier étage de la fusée

La fusée bleue version 2022 comptera un maximum d’étages on l’espère. Il y en aura forcément cinq pendant ce Tournoi des 6 nations. "Le but c’est de monter en puissance, reprend l’entraîneur des avants. On veut s’offrir une finale contre l’Angleterre. Pour ça, il faut gagner tous les matchs. Nous n’avons pas le droit à l’erreur, sinon ce dernier match n’aura pas d’enjeu." Ensuite il y aura le mondial, avec deux matchs amicaux qui restent à définir, trois matchs de poule puis trois matchs de phase finale vers le titre. Une compétition que le staff prépare déjà. Thierry Dusautoir était leur invité ce mercredi.

Le capitaine des Bleus de l’épopée 2011 au pays du long nuage blanc est venu mettre en garde le groupe France sur toutes les mauvaises surprises qu’une telle aventure peut apporter dans ce pays. Samuel Chérouk raconte : "C’était extrêmement enrichissant. Dans le staff aujourd’hui, personne n’est allé en Nouvelle-Zélande. Il nous a fait un vrai rapport d’expérience sur les choses à faire et à ne pas faire. L’intervention était forcément trop courte car honnêtement, nous aurions pu passer la journée entière à l’écouter. En plus de soulever des problèmes et de nous mettre en garde, il nous a apporté beaucoup de solutions." Mais chaque chose en son temps, les meilleures préparations se font dans la victoire et les groupes les plus solides se façonnent dans les titres. Ces dernières semaines, les filles n’ont pas manqué d’exemples.

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