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Top 14 - Et soudain, la foudre maritime a frappé le Racing 92

Par Romain ASSELIN
  • Flashé à plus de 38 km/h en 2018, Raymond Rhule n’en était sans doute pas loin, samedi, parcourant 70 mètres en huit secondes sur l’essai de Berjon (78e).
    Flashé à plus de 38 km/h en 2018, Raymond Rhule n’en était sans doute pas loin, samedi, parcourant 70 mètres en huit secondes sur l’essai de Berjon (78e). Icon Sport
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Malmené par le Racing mais diablement solide devant sa ligne, le club à la caravelle a fini de l’écœurer sur un essai éclair de 100 mètres. Attention, chef d’œuvre.

Stade Deflandre, samedi, 18 h 52. "Essai du bout du monde", gazouille à l’instant le Racing 92 sur Twitter. L’image – bien que faisant référence à l’inégalable essai français infligé en 1994 par le XV de France aux Blacks – est appropriée, pour le coup. La Rochelle vient de tricoter une traversée de terrain, avec Berjon à la finition, fort susceptible de nourrir la prochaine "Nuit du Rugby". L’espace de vingt secondes, temps canon pour passer d’un en-but à l’autre, on se serait cru revenir cinq saisons en arrière. Du temps où la Rochelle, cru 2016-2017, embrasait les pelouses à coups d’envolées chevaleresques et de relances venues d’ailleurs.

77e minute du match. La Rochelle mène 12-0. Le Racing jette ses dernières forces dans la bataille pour tenter d’accrocher un bonus défensif. En vain. À 5 mètres de sa ligne, la paire de centres Danty-Sinzelle prend en tenaille Jones. Ballon récupéré. La suite, sublime, est écrite par cinq hommes, à commencer par Popelin, avide de jeu comme nul autre dans les rangs jaune et noir. "Pierre ? Un facteur X, qui donne plein de confiance aux autres et qui a le nez pour ce genre de relance", s’inclinera après coup Donnacha Ryan.

« Récompenser les supporters »

Point de sortie de camp au pied depuis son en-but, donc. Mais une longue sautée vers Bosch, côté ouvert. En bout de ligne, Rhule place alors une accélération ahurissante sur plus de 70 mètres. « Quand je vois que ça part, c’est dur, les mollets étaient bien engorgés, en sourit l’ancien Racingman Brice Dulin, parti dans le sillage de l’ailier sud-af’. Les entrants sont au soutien intérieur avec "Facu" (Bosch), "La Berje" (Berjon) et nous donnent la possibilité de continuer cette action. C’est rare d’avoir une opportunité de marquer comme ça. Après, on la tente parce que ça s’ouvre, sans penser aux conséquences si jamais on la rate. Quand c’est conclu, explosion de joie parce que le match était accroché. Un bonheur réellement partagé en tribunes. Pour avoir discuté avec certains supporters dans la semaine, ce duel était attendu. Il fallait les récompenser et leur donner du plaisir à un moment donné parce qu’ils ne nous ont pas lâchés. » 

Comme le XV maritime, d’ailleurs, devant sa ligne, durant toute la rencontre. Infranchissable. « Il fallait se retrouver sur l’agressivité et le pragmatisme après la valise à Toulon (41-11), on s’est retrouvés en affichant une grosse défense. Et une solidarité qu’on n’avait pas vue depuis longtemps dans l’équipe, savoure Thomas Lavault. C’est que du bon ! Le score parle de lui-même.   Il faut remonter au 4 janvier 2014 (6-0 à Oyonnax) pour trouver trace d’un Racing fanny.

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