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« Papa, ce n’est pas nos amis le Stade français ? »

  • Maxime Machenaud, lors du match aller. Photo Icon Sport
    Maxime Machenaud, lors du match aller. Photo Icon Sport
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En dix ans avec le club francilien, Maxime Machenaud en a joué quelques-uns des derbys. Avant de s’envoler vers Bayonne, il a ouvert sa boîte à souvenirs.

Pour son dernier derby parisien, après dix saisons de joutes pour la suprématie régionale, Maxime Machenaud aura le droit d’en jouer trois pour le prix d’un. Un cadeau d’adieu pour le futur Bayonnais qui a pris goût au fil du temps à cette rivalité. "Au début, cette notion n’était pas très significative pour moi, raconte le natif de Bordeaux. Et puis, je m’en suis imprégné en côtoyant des mecs comme Henry Chavancy. " À tel point que toute la famille Machenaud s’est prise au jeu. Gaspard, 7 ans, porte les couleurs du club francilien. "La dernière fois, il est rentré de l’entraînement en me disant : "Papa, ce n’est pas nos amis le Stade français ?" Ça m’a franchement fait sourire. Je lui ai expliqué que c’était une petite rivalité mais que c’était bon enfant." Et le demi de mêlée de développer : "Je trouve ça chouette. ça permet de vivre de belles histoires, de faire monter la pression, de faire venir du monde au stade. Mais, il ne faut pas que ça tombe dans la bêtise. "

Souviens-toi… 2015

En ouvrant sa boîte à souvenir, Maxime Machenaud s’est replongé quelques années en arrière. Spontanément, il a évoqué ce derby perdu au stade Yves-du-Manoir. C’était au printemps 2015. Après vingt minutes de jeu, Sergio Parisse, véritable totem du club de la capitale, reçoit un carton rouge. Et pourtant, le Stade français s’impose (25-19). "C’est vraiment un mauvais souvenir, insiste-t-il. Nous avions perdu le fil. Eux, au contraire, étaient surmotivés. Et perdre de cette façon n’avait pas été facile à digérer. D’autant plus que derrière, Paris est sacré champion de France…" Ironie de l’histoire, cet épisode a peut-être permis aux Racingmen de décrocher le Brennus un an plus tard, à Barcelone. Souvenez-vous. Machenaud écope d’un carton rouge contre Toulon dès la 18e minute. "À la pause, Lolo Labit nous avait rappelé ce derby pour nous convaincre qu’il était possible de gagner, même en jouant à quatorze durant une heure. "

Justement, Laurent Labit, parlons-en. L’ancien acolyte de Laurent Travers a marqué l’histoire des derbys. C’était le 11 octobre 2014 à Jean-Bouin. "Je m’en souviens encore", sourit Machenaud, en repensant à la diatribe de son ancien coach. Agacé par l’arbitre sud-africain désigné pour l’occasion, celui qui dirige aujourd’hui l’attaque du XV de France avait déversé son courroux, sans aucune arrière-pensée. Extraits : "C’est une parodie, un hold-up. On s’est fait voler […] Je ne sais pas quel niveau il a, je pense que même dans notre championnat de Fédérale, on a de meilleurs arbitres que lui." Verdict : quinze semaines de suspension. "Laurent n’a pas de filtre, sourit Machenaud. C’est pour ça qu’on l’aime. C’est quelqu’un d’entier."

Mais s’il y a bien un derby qui a marqué le cornac racingman, c’est bien ce match de barrage disputé en juin dernier. Non pas parce qu’il est récent mais parce que "nous avions vraiment réalisé un très bon match. Ce jour-là, tout nous avait souri. C’est rare de ressentir autant de puissance et de maîtrise ". À juste titre. Après moins de cinquante minutes de jeu, le Racing menait 35 à 0… "Le Stade français avait tout donné sur la fin de saison pour se qualifier. Les Stadistes avaient manqué d’énergie. Et on avait senti qu’ils étaient déjà soulagés d’avoir décroché la qualification. " Une qualification qui, à l’aube de ce nouveau derby, n’est toujours pas acquise pour le Racing. Encore moins pour le Stade.

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