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Top 14 - Le Stade rochelais, telle une vraie forteresse

Par Jérôme PREVOT
  • Le bulldozer australien a renversé tout ce qui se mettait en travers de sa route !
    Le bulldozer australien a renversé tout ce qui se mettait en travers de sa route ! Icon Sport - Icon Sport
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Les Rochelais se sont imposés grace à leur puissance physique hors du commun.

Une vraie forteresse… Les Rochelais se sont présentés à Bordeaux tels qu’on les attendait. Ils ont opposé une vraie muraille aux offensives adverses et quand ils avaient le ballon, ils ont su user de leurs béliers humains. Quand on joue avec Uini Atonio et Will Skelton, les remparts adverses se fissurent forcément à un moment ou à un autre. Le premier a signé brillamment son retour après les deux mois qu’il a consacrés au XV de France. Le second, vrai phénomène humain, semble prêt à conclure en beauté une saison qui fut un peu chaotique pour lui : longue suspension, départ en sélection, blessure à un mollet ; plus ces deux semaines de vacances promises par le club.

80 minutes pour Skelton

À Bordeaux, les deux duettistes XXL ont multiplié les charges dans la promiscuité des points de rencontre. Est-ce le fait d’avoir beaucoup vu Atonio avec les Bleus ? Mais la performance de Skelton nous a semblé ahurissante. Voir un joueur de 125-130 kg trouver des failles avec une telle facilité dans la forêt des défenseurs affamés, tout en restant 80 minutes sur la pelouse comme ce fut déjà le cas contre le Racing, c’est ce qui se rapproche le plus d’une vision moderne des Travaux d’Hercule. Voilà l’image qui nous est restée de cette rencontre aux forceps que les Rochelais ont arrachée à la dernière minute. Succès très étroit toutefois légitimé par le fait d’avoir marqué deux essais contre zéro. Les propos de Christophe Urios évoquant une équipe "dense" n’étaient pas des paroles en l’air. Avec ou sans ballon, ce collectif, quand il est au complet, ressemble à une légion romaine à la marche implacable. «Du bord du terrain, les collisions étaient vraiment impressionnantes" confiait Sébastien Boboul, entraîneur adjoint des Rochelais qui en a pourtant vu d’autres. Au-delà des péripéties de la rencontre, des décisions, des chamailleries, des drops manqués de peu, l’alpha et l’oméga de la supériorité rochelaise s’est affichée sans ambiguïté : la puissance physique des Maritimes est presque inégalée en Top 14. Ce n’est pas nouveau, mais les aléas des blessures et des sélections nous ont parfois fait oublier cet état de fait.

Kerr-Barlow comme cornac

Les retours de Greg Alldritt et de Jonathan Danty ont parachevé l’œuvre des deux phénomènes "sudistes" précités. «C’est sûr, quand on n’a pas ces joueurs-là, c’est différent, même si on a d’autres profils. Mais quand ils sont sur le terrain, ils usent l’adversaire, sur les mauls, les mêlées, les contacts. Toute l’équipe est tirée vers le haut. Avec ces calibres-là, les autres prennent confiance», poursuivit l’entraîneur adjoint.

Avec une telle force, le Stade Rochelais peut même se permettre des moments d’indiscipline, ou du jeu au pied approximatif car le ressac adverse est toujours venu se briser sur sa défense en béton armé. Et c’est un adversaire, Rémi Lamerat qui a rendu l’hommage le plus lucide à cette phalange si dure à l’impact. Il a cité celui qui samedi l’a pilotée de main de maître : "Tawera Kerr-Barlow", vrai cornac de ces éléphants en pleine forme.

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